Notre adhérente Bénédicte REIGNER-TROUDE aime chercher les Deux-Sévriens qui sont partis parfois très loin de notre département. Elle nous communique régulièrement ses trouvailles. Une activité bien utile car ces individus itinérants sont difficiles à retrouver. Mais partir au XIXe siècle, ce n’était pas forcément réussir sa vie. La preuve par l’exemple avec quelques Deux-Sévriens qu’elle a découverts dans différents fonds d’archives, à Brest, à Troyes et vers Paris.
POLICE DE LA PROSTITUTION (Brest – Finistère) 1858 – 1877 Dispensaire, enregistrement des prostituées
MARTEAU Marie : Née le 10 avril 1843 à Clavé, fille de Pierre et Marie FLEURY. Le 31 août 1864, s’est présentée volontairement venant de Lorient, porteuse d’un extrait de naissance et d’un passeport délivré à Lorient le 29 août 1864. Les parents sont décédés. Quitta le toit paternel (sans profession), époque où elle se livra. Fut à Poitiers, y reste une année, fut successivement à Rochefort, La Rochelle, Orthez, Niort, Nantes, Bordeaux, Villeneuve, Libourne, Lorient qu’elle quitta à destination de Brest. Déclare n’avoir subi aucune condamnation. Disparue.
Au XIXe siècle, Brest compte une vingtaine de maisons closes réparties dans le quartier des Sept Saints, à Ker Avel et à Recouvrance et quelques 900 prostituées. À cette époque, une femme qui travaillait 12 heures gagnait 1,50 franc par jour. Une nuit avec un officier de marine lui rapportait 10 francs. La pauvreté, la misère a fait basculer leur vie.
POLICE DES CHANTEURS AMBULANTS(Troyes – Aube) 1867 – 1881 SALTIMBANQUES, REGISTRE DES AUTORISATIONS(AD 10 – Série 4 M)
MIMAU Louis : n° 146 Autorisation du 10 octobre 1874 établie pour 10 jours, ancienne autorisation établie le 13 juillet 1874 à Toulouse, né à Vasles, demeurant à Toulouse. Chanteur ambulant / n° 124 Autorisation du 15 novembre 1875 établie pour 10 jours, ancienne autorisation établie le 5 mai 1875 à La Rochelle. Boiteux.
ROBICHON Louis : n° 78 autorisation du 18 mars 1879 établie pour 8 jours, ancienne autorisation établie le 11 mai 1878, né à Niort, S.D.F. Chanteur ambulant. Estropié de la jambe droite.
7 mars 1815 MESNARD Jean Baptiste : garçon, peintre en miniatures, 37 ans, né à Niort. Il a déclaré être déserteur du 1er Régiment de Hussards Hanovrien sous la dépendance du Roi d’Angleterre et avoir été arrêté à Gournay (Seine-Inférieure). Sans domicile fixe. 1,730 m – cheveux et sourcils blonds – front rond et large – yeux bleus – nez long et large – bouche grande – menton rond et relevé – visage carré ayant la barbe blonde, les oreilles percées, celle de gauche fendue, un petit signe au col à droite, une petite cicatrice sur l’index de la main gauche, une autre sur celui de la main droite. A été extrait de la Direction Générale de la Police du Royaume pour être détenu dans celle de Bicêtre comme vagabond et suspecté de s’être évadé des fers et pour être reconnu. 27 mai 1818, a été transféré à la Préfecture de Police.
21 janvier 1830 VINATIER Pierre dit Adrien Victor : terrassier, venant de Bergerac, arrivant à Paris lors de son arrestation, 24 ans, né à Mougon. 1,690 m – cheveux et sourcils blonds – front large – yeux brun clair – nez moyen – bouche un peu grande – menton fort – visage ovale. a été extrait de la Préfecture de Police pour être détenu dans celle de Bicêtre comme libéré de condamnation pour vol et vagabondage, jusqu’à décision ultérieure de Son Excellence le Ministre de l’Intérieur. 12 mars 1830, a été transféré à Niort.
En ces temps de crise sanitaire et de distanciation physique, nous proposons à nos adhérents et non adhérents une permanence virtuelle du 25 au 27 février 2021 via des échanges à distance en visio ou tchat : ce service est facilement accessible. De chez soi, il suffit de se connecter avec son ordinateur, de s’inscrire une 1ère fois sur le site de la Maison de la Généalogie, en saisissant votre adresse mail et un mot de passe (à conserver pour des visites ultérieures)
Puis de cliquer sur la loupe située en haut à gauche et de saisir « Deux-Sèvres », ensuite cliquer sur le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres qui s’affiche juste en dessous.
Vous voilà arrivé sur notre stand que vous pouvez parcourir via les icônes en bas d’écran
Cliquez sur l’icône « ? » pour avoir le mode d’emploi.
Pour permettre de nous organiser, vous pouvez au préalable envoyer un mail à genea79@orange.fr précisant votre besoin et le jour/heure qui vous convient et nous vous enverrons en retour un mail de confirmation.
Bonne découverte de notre stand. Vous pouvez également, depuis la page d’accueil de la Maison de la Généalogie, découvrir les sites des autres associations de généalogie (Hall 1) et visionner les vidéos à votre disposition dans la vidéothèque.
Quand Jean Chappelain conclut sa première année d’exercice de curé de la paroisse de Fenioux en 1732, il est plutôt satisfait de la tenue de son registre.
Il éprouve ce plaisir du travail bien fait chaque fin d’année à Fenioux jusqu’en 1764, puis à La Chapelle-Thireuil. Il ne manque jamais rien ! Et pour bien le signifier, il accompagne presque à chaque fois sa conclusion d’ornements et de décors.
C’est sans doute pour l’année 1742 qu’il s’est le plus appliqué à décorer son registre. Il prend alors sa règle pour encadrer d’un triangle ses illustrations, ce qui donne un dessin plutôt troublant.
Jean Chappelain œuvre longtemps puisqu’il décède à La Chapelle-Thireuil le 1er septembre 1780 à l’âge vénérable de 84 ans. Vous pourrez donc trouver un nombre conséquent de fantaisies de ce curé si vous feuilletez les registres de Fenioux et de La Chapelle-Thireuil.
Il est toujours intéressant ou amusant de savoir comment était perçus nos ancêtres deux-sévriens. Le préfet Dupin avait déjà dressé vers 1800 leur portrait dans son rapport sur notre département. Il y opposait les urbains aux ruraux (voir ces deux précédents articles sur notre blog). Jules Verne s’est sans doute référé au préfet car, 70 ans plus tard, dans l’ouvrage qu’il signe « Géographie illustrée de la France et de ses colonies« , le Deux-Sévrien ne semble pas avoir beaucoup changé. Jugé dans son ensemble très positivement, le portrait se fait davantage à charge quand il s’attache aux disparités entre l’homme du Bocage de la Plaine ou du Marais. Pour vous faire une idée, le texte est transcrit ci-dessous :
Niort, page 657 de « Géographie de la France.. » source Gallica
La superficie du département des Deux-Sèvres est de 589 955 hectares et sa population de 333 155 habitants : ce qui donne un peu plus de 54 habitants au kilomètre carré. Cette population s’est accrue de 91 242 habitants depuis le commencement du siècle et de 4 361 depuis le dernier recensement de 1961. Elle comprend environ 195 000 agriculteurs, 77 000 industriels et commerçants, 7 000 habitants exerçant des professions libérales, et 50 000 sans profession.
Le caractère de l’habitant des Deux-Sèvres varie avec les différentes régions du département qu’il habite, mais ses qualités générales sont la franchise, une probité et une loyauté sans conteste, des mœurs douces, beaucoup de bonne humeur et de bonhomie. Dans le Bocage, les mœurs sont plus simples, l’esprit du campagnard est lent, mais son jugement est sûr ; la bonté, l’équité, la fidélité à ses engagements, l’attachement au sol natal, la dévotion, sont les principales vertus souvent mélangées d’un esprit trop casanier et trop parcimonieux. Dans la Plaine, l’habitant se montre un peu processif [chicaneur], mais il est plus sociable, plus industrieux, plus confiant, et en même temps plus instruit que celui du Bocage. Dans le Marais, le campagnard est généralement apathique et peu industrieux ; il ne quitte pas volontiers les lieux qui l’ont vu naître, et certainement sa constitution est inférieure à celle des autres habitants.
On parle dans les campagnes du département un patois poitevin, qui dérive évidemment de l’ancienne langue aquitanique (sic) ou limousine et qui est souvent mélangé de mots anglais ou espagnols. Le français est employé dans toutes les villes du département.
Voilà, vous savez maintenant pourquoi, quand vos ancêtres sont deux-sévriens, vous êtes toujours de bonne humeur et totalement à l’aise avec les langues étrangères !
Les étrennes continuent pour les adhérents du Cercle généalogique des Deux-Sèvres. Après avoir ouvert pour eux une bibliothèque virtuelle dédiée à des documents à intérêt généalogique trouvés sur le web, nous avons créé un nouvel onglet que seuls les adhérents peuvent consulter. Intitulé Nos recherches, il contient des travaux de dépouillements ou d’investigation que nous avons menés et qui ne peuvent pas être intégrés à la base de données.
Pour débuter, nous avons mis à leur disposition : – la liste des pionniers des Deux-Sèvres partis au Québec (obligeamment offerte par Marguerite Morisson) classée par patronymes et par lieux de départ – une liste dressée sous la Restauration de veuves de notre département suite aux guerres de Vendée – la transcription (par Serge Jardin) de différentes notes de curés (qui auraient pu être journalistes) de la paroisse de Lageon.
état nominatif de 375 veuves…
Comme pour la bibliothèque, cet onglet est appelé à s’enrichir. Pour le découvrir, cliquez sur Histoire, puis sur Nos recherches ou suivez le lien !
Pour remercier nos adhérents de leur fidélité, nous avons décidé de leur proposer une bibliothèque généalogique facilement accessible grâce à des hyperliens. Celle-ci se compose pour le moment d’ouvrages de référence concernant les Deux-Sèvres (le Dupin, le Bélisaire Ledain, le Beauchet-Filleau, le d’Hozier) ainsi que des cartes de Cassini couvrant notre département. Elle devrait s’enrichir de nos trouvailles et peut-être aussi de vos suggestions.
Ces livres sont rangés sur notre site au même endroit que notre revue Généa79 (juste en dessous). Pour les découvrir, il vous suffit de cliquer sur l’onglet rebaptisé Revue et bibliothèque accessible aux seuls adhérents.
Bonne nouvelle pour tous ceux qui avaient l’habitude de consulter les registres de reconstitution de l’état civil disparu. Ils n’étaient plus accessibles depuis la fusion des AD des Deux-Sèvres avec celles de la Vienne. Ils sont maintenant revenus !
Ces registres ont leur importance car ils permettent de retrouver quelques actes précieux de naissance, mariage ou décès, disparus pendant la période révolutionnaire dans le nord du département suite aux guerres de Vendée. Une tentative de reconstitution des naissances mariages et décès disparus avait été faite vers 1816 à partir des déclarations des habitants des communes concernées. Comme il s’agit de témoignages tardifs, plus de 20 ans s’étant écoulés, il faut rester vigilant et parfois se méfier.
En tout cas, cela valait le coup d’attendre car les AD nous ont fait un beau cadeau. Désormais la recherche ne se fait plus par chef-lieu de canton mais par commune. La consultation est donc bien plus aisée. Il suffit maintenant de se rendre dans la commune qui vous intéresse (La Coudre, dans l’exemple que j’ai choisi) et de choisir dans type de registre « reconstitution état civil disparu ».
Bonne résolution avant l’heure, j’ai entrepris de dépouiller pour le Cercle généalogique des Deux-Sèvres à la fin de l’année 2020 un registre de la paroisse Saint-Hilaire d’Availles-Thouarsais allant de 1631 à 1652. Il s’agit en fait d’un tapuscrit. Le registre original a disparu mais il existait encore assez récemment puisqu’il a été dactylographié. Dommage qu’il soit aujourd’hui égaré ou perdu et merci quand même à celui qui l’a quelque part sauvé puisque je n’ai pas eu à faire de paléographie.
Ce document est très riche pour plusieurs raisons, j’y reviendrai sans doute. Le plus intéressant et le plus saisissant, au vu de la période actuelle, c’est qu’il rend compte des conséquences d’une pandémie dans une petite paroisse du Poitou. En 1631, la peste fait des ravages. Le curé Mathurin Baudouin en rend compte dans ses papiers, baptistoires, mortuages, fiançailles et mariages. Il a relevé 112 décès cette année-là, peut-être même plus car il est possible qu’il manque les premiers jours de janvier. J’ai recopié ci-dessous les écrits du curé, une longue liste de défunts précédée de considérations du prêtre. Pour des raisons de lisibilité, j’ai adapté l’orthographe et enlevé les formules répétitives ou rituelles. Voilà ce qui arrivait autrefois en cas d’épidémie dans un village où, les années « normales », on ne dénombrait qu’entre 2 et 10 décès. C’est tout simplement sidérant : toutes les catégories sociales étaient touchées, des familles étaient décimées, des enterrements se déroulaient en toute hâte hors des cimetières, les tentatives de fuite devant la contagion se révélaient vaines… Cette longue retranscription n’a pas pour finalité d’inquiéter mais de participer au travail de mémoire sur la vie (et la mort) de nos ancêtres. Si en plus elle pouvait un peu aider à relativiser la situation vécue en 2020 et rappeler à la vigilance pour 2021, ce serait tant mieux.
Pieter Brueghel l’Ancien : Le triomphe de la mort (détail)
Papiers, baptistoires, mortuages, fiançailles et mariages faits par moi Mathurin BAUDOUIN, curé et recteur de l’église et paroisse de Saint-Hilaire d’Availles-sur-Thouet, advenu en l’année mil six cent et trente et un. Où la contagion et la peste furent si fortes et si véhémentes dans le bourg et paroisse du dit Availles pour cause et raison de la famine qui était partout pays Poitou et Anjou et Bretagne, la plupart des populations moururent de faim à cause de la grande disette qui arriva en l’année mil six cent trente et un et qu’il ne cueillit et amassa fort peu de blé en ladite année et la plupart n’eurent pas la semence qu’ils avaient semée parmi les champs. Le boisseau de froment valait soixante sols voire quatre livres mesure de Saint-Jouin-de-Marnes, l’autre blé ou prorata de froment et que le dit peuple n’en pouvait avoir pour son argent à cause de la dite disette et que plus de la troisième partie allèrent mendier et chercher leur pain et furent contraints de quitter, de laisser et d’abandonner tous leurs biens maisons, meubles et guenilles dans le dit Poitou et s’en allèrent ès provinces de Bretagne, Limousin ou autres, pour mendier et chercher leur pauvre et misérable vie en ce monde comme au moyen de ce la contagion fut si grande et si violente dans le dit bourg et paroisse d’Availles et autres paroisses circonvoisines. Laquelle commença le cinquième jour de janvier 1631 et finit le sixième jour d’octobre par Barnabée GUILLARD femme et épouse de feu Mathurin ROCQUET comme vous pourvoir ci-dessous les défunts qui sont morts de la contagion de la peste ce que je certifie être véritable à qui il appartiendra. Témoin mon seing manuel mis et apposé au cinquième jour de l’année mil six cent trente et un.
JANVIER Le 25 janvier, un enfant, fils de Pierre SAUTREAU et Joseliette PAINCT.
MARS Le 1er mars, une fille d’Antoine DUSAUL et Renée BUORT le 14, un autre enfant dudit DUSSAULE et de la dite BUORT le même jour, un fils de Jacques COLLON et Renée POYRRAULT le 18, Pierre BONNET, fils de Mathurin BONNET et Marie BERTILLOT le 20, un enfant à Jacques COLLON et Renée POYRRAULT le 23, François BUORT âgé de 80 ans le 25, Généroux MOREAU âgé de 85 ans le 26, Renée BUORT, femme d’Antoine DUSSAULE le même jour, Andrée JALLET, femme de Mathurin PASSEBON le 28, Mathieu PASSEBON, mari de la dite JALLET le 29, un autre enfant dudit Mathieu PASSEBON et de ladite Andrée JALLET.
AVRIL Le 1er avril, Nicole, fille dudit feu Mathurin PASSEBON et Andrée JALLET le 5, Marie fille de Jacques COLLON et Renée POYRRAULT le 8, Laurence ROCQUET, fille de Gabriel ROCQUET et Barnabée SIBON le 9, Marie fille de Jacques COLLON et Renée POYRRAULT le même jour, Jehanne fille de Pierre COLLON et Perrine DOUBLET le 10, Pierre BOUREAU le 12 François LIMOUSIN maçon et tailleur de pierre venu du Limousin le même jour, Jehanne fille de Claude COLLON et Marie MIRAMBEAU le 13, Jehan, fils de Guy HULLIN et de Jehanne NORMAND le 14, Nicole DAULMIE, la femme à Antoine LIMOUSIN le 15, Pierre ROCQUET le 16, Jacquette POUGNANT, femme de maître Antoine BONNET, sergent de Thouars le même jour, Marie, fille de Paulin PIET le 17, une autre fille dudit Paul PIET le 18, Antoine LIMOUSIN âgé de 60 ans le même jour, Hilaire LIMOUSIN, fille du dit Antoine LIMOUSIN et de Nicole DAULMIE le même jour, une fille de chez défunt Gabriel ROCQUET, nièce de sa femme le 19, un autre enfant de feu ROCQUET le 24, Jehanne, fille de Jehan CHAMEAU et de Jehanne COIX le 25, Hilaire FAUREAU le même jour, une des filles d’André BILLAUD le 24, Mathurine VIVON, femme du grand Paul PIET enterrée par son mari dans la maison de Mr PILLAULT de Parthenay le 26, une fille qui était boîteuse de feu Guy HULLIN et Jehanne NORMAND le 27, Paul PIET le même jour, une de ses filles le 28, Georges BADOUX âgé de 25 ans, meunier le même jour Joachim, fils de feu Guy HULLIN et Jehanne NORMAND le 29, Bartholomé fils de René PROUST et Laurence ANGIBAULT le même jour, Marie POYRRAULT veuve de feu Jehan VIVON.
MAI Le 2 mai, Mathurine DRILLON, femme de Laurent SUREAU le même jour, la fille de la bonne femme BRILLETTE le 4, Laurence ANGIBAULT, femme de René PROUST qui était partie demeurer au Patalière, paroisse de Saint-Hilaire de Borcq le 5, le petit fils de Noël BOUREAU et de Jacquette AUBRI le 6, Françoise GROLLEAU épouse de Pierre BOUREAU le 7, Jehan fils de Guy HULLIN et Jehanne NORMAND le même jour le fils de la VIVONNE, Louis Vivon, fils de Jehan Vivon et Marie POYRRAULT le 7, le fils de ROUGIER le 12, Gabrielle, la fille de la VIVONNE le 13, Hilaire, fils de Laurent FAUREAU l’aîné le même jour, le fils de la veuve DOUBLET le 15, Nicole BOUREAU, fille de Pierre BOUREAU et Françoise GROLLEAU le même jour, un des enfants d’André PILLAUT le 16, la DOUBLETTE nommée Andrée MESTAYER le 21, Laurent DOUBLET le même jour Denis SUCHET, boiteux. Son corps a été posé dans un jardin contre un pommier du village du Poirré le même jour, la bonne femme VISIELLETTE le 25, Bartholomé, un enfant DOUBLET le 28, Jacques COLLON,.Son corps est mis dans son jardin le 29, la fille à Nicolas CHAMEAU et Mathurine CLABA, métayers de Mr Pillault demeurant à Parthenay le 30, Oliva DOUBLET, femme de Guillaume BOURREAU le même jour, Jehanne, la fille à Mathurin BONNET et Marie BATILLON le 31, la femme dudit Nicolas CHAMEAU le même jour, la fille à maître Antoine BONNET sergent de Thouars le même jour, Pierre BONNET fils de Mathurin BONNET et marie BATILLON le même jour, Louis HULLIN, fils de feu Guy HULLIN et Jehanne NORMAND le même jour Pierre FÉBUIR, fils de Louis FÉBUIR et marguerite HARDY.
JUIN Le 9 juin, Mathurin DESGRIET le même jour, une des filles d’Hilaire MAUNX le 12 Bartholomé PASSEBON le 14 un petit enfant naissant du ventre de sa mère qui était à Noël BOUREAU et Jacquette AUBAT le 15, Jacquette AUBAT, femme de Noël BOUREAU le 18, Hilaire MARNU le 20, un enfant de René PROUST et Laurence ANGIBAULT le même jour, un enfant du dit MAONX le 22, Nicole, fille de Pierre BOUREAU et Françoise GROLLEAU le 23, une fille de chez Jacques POYRRAULT le même jour, une fille de François PROUST et Catherine BENESTREAU le 26, René PROUST, qui était venu des Patelières de Borcq le même jour, Laurence DOUBLET le 27, un des enfants de feu Laurent SUIREAU et Renée BOUIZE le même jour, un enfant de la veuve SUIREAU venue de la Rochonnerie, paroisse Saint-Pierre d’Airvault le 28, un des enfants de ladite veuve SUIREAU le 30, un enfant de ladite veuve SUIREAU.
JUILLET Le 3 juillet, Françoise BOUTAULT, femme de Jehan COUGNY le même jour, un pauvre passant, mendiant et cherchant sa vie en-dessous du château de Puyogier enterré sur le lieu le 2, un des enfants de François PROUST et Catherine BENESTREAU le 3, une des filles de Jehan COUGNY le 4, un des enfants de Jehan FAUDREAU et Marie COLLON le 5, un des enfants de FAUDREAU le 10, un des enfants de la veuve SUIREAU le même jour, un des enfants de Jehan COUGNY le même jour, un des enfants de jacques COLLON et marie POYRRAULT le 11, Jehan COUGNY le 12, Jean BADOUX, meunier le même jour, un des enfants de Jehan FAUDREAU le 17, Thomasse BAILLOU, femme de Jacques BENESTREAU le 18, un des enfants de Mathurin DESGRINS et Marguerite FUSELIER le 23, Jean FAUDREAU le 26, Jacques BENESTREAU le même jour, un des enfants dudit feu BENESTREAU le 28, un des enfants dudit feu BENESTREAU le 30, Mathurine ANGIBAULT femme de Thomas PROUST le même jour, François BADOUX, fils de Christophe BADOUX métayer.
AOÛT Le 2 août, Mathurin CORPS qui était aller demeurer à Riblière paroisse de Saint-Varent à cause de la contagion qui était si forte et véhémente dans la paroisse d’Availles le 4, Louis LAUREAU fils de Nicolas LAUREAU et Marie POYRRAULT, gendre de Madeleine HOBBÉE le 12, un des enfants de Thomas PROUST et Renée POYRRAULT le même jour, Jehanne fille de Martin MIRAMBEAU le même jour, la servante de Laurent FAUREAU venue d’Airvault, surprise par le mal à Availles. Contrainte de s’en aller à Airvault croyant que ses parents et amis la retireraient ce qu’ils ne voulurent jamais. Elle coucha 2 nuits dans les douves d’Airvault où elle trépassa.
SEPTEMBRE Le 28 septembre, Georges ROCQUET fils de feu Mathurin ROCQUET et Barnabée GUILLARD.
OCTOBRE Le 10 octobre, Barnabée GUILLARD veuve de feu Mathurin ROCQUET. Elle est morte de la contagion, a été la dernière.
Après cette longue liste mortuaire et au vu des circonstances actuelles, conclure par le traditionnel « Bonne année et bonne santé » peut paraître inadapté. Pour 2021, ce sera donc un peu plus long : « Bonne année et soyez prudents pour préserver votre santé et celle des autres ! »
En ce matin du 31 décembre 1832, Marie Jeanne GABILLY femme GAURY découvre une enfant sur la place publique de Fontenay, commune de Mauzé-Thouarsais.
Marie Jeanne est accompagnée d’un billet : « Je suis née le 29 décembre de cette année, on m’a nommée Marie-Jeanne, je prie ceux qui me trouveront de prendre soin de moi. » Marie Jeanne est directement envoyée à l’hospice de Thouars où on trouve un dossier à son nom.
Marie Jeanne est placée le 1er janvier 1833 chez Madeleine CLOCHARD femme DRILLY mais, à une date inconnue, est réclamée par Radégonde GABILLY femme SAVARIT.
Qui est Radégonde GABILLY ? Née à Luzay le 3 juin 1784, elle épouse Jacques SAVARIT le 17 mai 1815 à Mauzé-Thouarsais. Elle est la fille de Jean GABILLY et de Jeanne BRUNET, originaire du Bressuirais et sœur de Marie Jeanne GABILLY femme GAURY précédemment citée.
à la naissance de Marie Jeanne, Jacques SAVARIT et Radégonde GABILLY ont déjà eu plusieurs enfants :
Radégonde née en 1816, épouse en 1844 de Jean Louis PO(R)CHERON
François 1820-1821
Jeanne née en 1823, épouse en 1848 de Louis ROUX
Marie Jeanne sera élevée avec les SAVARIT mais n’en prendra jamais le nom comme constaté sur son acte de mariage avec Auguste Marcellin GAURY (autre famille) le 16 juin 1859 à Mauzé-Thouarsais.
On note la présence de Louis PORCHERON et de Louis ROUX qualifiés, amis de l’épouse.
Sauf… sur le recensement de population de 1906 du village de Fontenay.
Maintenant une question se pose : Pourquoi Radégonde GABILLY femme SAVARIT a réclamé cet enfant. Il a été déclaré trouvé par sa sœur, on pourrait légitimement penser qu’elle est la mère. Une autre fille à charge, surtout à l’époque, cela pouvait être difficile à assumer. Je ne pense pas que Radégonde GABILLY/SAVARIT soit la mère de l’enfant, elle était âgée de 48 ans à l’époque, mais on peut se demander, si en fait, Marie Jeanne ne serait pas la fille de Radégonde SAVARIT, âgée de 16 ans à la naissance de Marie Jeanne et que, donc, Radégonde GABILLY épouse SAVARIT était sa grand-mère. Une autre hypothèse pourrait être un enfant illégitime d’une fille de Marie Jeanne GABILLY et de Pierre GAURY.
Marie Jeanne (SAVARIT) décède à Mauzé-Thouarsais sous son nom d’enfant trouvé le 8 mars 1916.
Du couple Auguste Marcellin GAURY x Marie Jeanne (SAVARIT), je connais 4 enfants :
Auguste Marcellin (1861-1861)
Auguste (né en 1862)
Marie Evelina (née en 1865) épouse de Pierre Auguste François POIGNANT à Saint-Jean-de-Thouars, le 16 novembre 1885
Marcellin (né en 1870) époux de Victorine GUIGNARD à Saint-Martin-de-Mâcon, le 21 novembre 1898.
Je n’ai pas pu à cause du COVID me rendre aux Archives départementales pour voir s’il existait une trace « d’adoption » de Marie Jeanne par Radégonde GABILLY épouse SAVARIT.
Cette publication pourra peut être donc complétée courant 2021.
C’est le tour de notre adhérent Pierre Guilbot de nous transmettre son sosa 2020. Il nous prépare même à l’année à venir puisqu’il nous présente également son sosa 2021. Pierre en profite pour demander un peu d’aideafin de compléter les quelques renseignements manquants. J’ai mis en gras le membre du couple qui permet de le relier à son sosa 2020.
Rejoindre son sosa 2020 en 10 étapes.
1 Guilbot Pierre o 21/10/1952 Clessé
2 Guilbot Jean o 05/10/1913 Clessé + 11/08/1978 Niort 3 Merlet Marie Joseph o 22/10/1918 Boismé + 25/12/1988 Parthenay
6 Merlet Paul o 31/03/1891 Chanteloup + 15/07/1976 Niort 7 Meunier Marie Louise o 07/01/1895 Boismé + 22/07/1948 Clessé
14 Meunier Baptiste o 15/04/1863 St-Germain-de-L.C. + ? 15 Ferret Mélanie o 26/03/1858 Boismé + 29/02/1912 Boismé
30 Ferret Jean Baptiste o 13/04/1815 Largeasse + 01/05/1887 Boismé 31 Jolly Marie Louise o 29/07/1825 Clessé + 16/08/1896 Boismé
62 Jolly Louis o 03/08/1799 Parthenay + 28/08/1888 Boismé 63 Coulais Marie o 1798 Clessé + 03/03/1868 Clessé
126 Coulais Pierre o 1768 Boismé + 08/01/1833 St-Aubin-le-Cloud 127 Arnaud Louise o 1776. + 06/10/1834 St-Aubin-le-Cloud
252 Coulais André o 02/03/1743 La Chapelle-St-Etienne. + 17/11/1803 Clessé 253 Geay Marie Jeanne o Clessé + 01/09/1794 Clessé
504 Coulais André o 09/01/1696 St-Paul-en-Gâtine + ? 505 Baudouin Marie Jeanne o 16/07/1715 Moncoutant + 04/04/1780 Lhoumois
1010 Baudouin Pierre o 1680 16/11/1719 Moncoutant 1011 Giraud Jeanne o 28/03/1685 St-Marsault + 28/12/1730 Moncoutant
2020 Baudouin Pierre o 1665 ? + 1710 ? 2021 Jean Marie Françoise o 1670 ? + ?
Le sosa 2020 de Pierre Guilbot est le huitième et sans doute ultime que nous publions sur le blog après ceux de Monique Ferret, Pierre Laberny, moi-même, Jean-Pierre David, Marie-Isabelle Femenia, Mauricette Lesaint et Geneviève Vallantin. Je ne sais pas si ces différents ancêtres étaient particuliers. L’année qui portait leur numéro de sosa l’aura été en tout cas. Beaucoup tourneront la page de cette année placée sous le signe de la covid19 sans regret. Heureusement, les recherches généalogiques à la maison ont permis à nombre d’entre nous de supporter plus facilement cette période. Ce dernier sosa 2020 est l’occasion pour le Cercle généalogique des Deux-Sèvres de souhaiter de bonnes et prudentes fêtes de fin d’année à chacun et de rappeler que nos adhésions comptent par année civile. C’est donc le moment idéal de nous rejoindre ou de renouveler votre adhésion.