Initiation à la généalogie à Melle

Il reste quelques places disponibles pour la prochaine séance d’initiation qui aura lieu le jeudi 12 mai à la médiathèque municipale de Melle, de 14 à 17 heures. Si vous êtes intéressé, dépêchez-vous en contactant directement la bibliothèque par téléphone au 05.49.27.91.09.

Vous pouvez aussi nous laisser un message sur notre mail (genea79@orange.fr) en indiquant vos noms, prénoms, adresse et téléphone et nous transmettrons.

Quadruplés à Clavé

Un record qui sera difficile à battre (et heureusement) pour le XVIIIe siècle : la naissance de quadruplés. Le 26 mai 1765, à Clavé, Marie HUBERT, épouse du maréchal Jean ENARD, a donné naissance à 4 enfants prénommés Renée, Marie, Jacques et Louise.

l’an mil sept cent soixante cinq et le vingt six
may ont été baptisés quatre enfants nés de légitime
mariage de jean enard et de marie hubert
la première a été nommée renée et a eu pour
parrein et mareine joseph oreguy (?) et renée
dupeux la seconde marie a eu pour parrein
et mareine françois hubert et marie athelet (?)
le troisième a été nommé jacques et a eu pour
parrein et mareine jacques chauvineau et
louise grimaud, la quatrième a été nommée
louise et a eu pour parrein et mareine
françois bordage et louise éculeur (?) qui ont
déclaré ne scavoir signer sauf les soussignés

Ils étaient suffisamment viables pour pouvoir être baptisés tous les quatre. Je doute toutefois qu’ils aient survécu même si les registres ne mentionnent pas leur décès.

Quelques années plus tard, en 1773, les Affiches du Poitou nous apprennent que la pauvre mère devait être particulièrement féconde puisque elle aurait également accouché de jumeaux par 2 fois, avant et après les quadruplés.

J’ai voulu vérifier dans les registres paroissiaux. Le couple Jean ENARD et Marie HUBERT qui s’était uni le 2 juillet 1754 à Clavé a eu au moins 13 enfants. Les registres de la paroisse de Clavé ne mentionnent pas la naissances de jumeaux avant les quadruplés mais ils confirment bien la naissance de jumelles, Marie-Madeleine et Françoise, le 8 septembre 1766. La maman accoucha encore de jumelles, Madeleine et Radegonde, le 22 mars 1770. Elles sont peut-être, avec une erreur de datation, celles évoquées par les Affiches du Poitou.

Marie HUBERT, la prolifique maman qui avait résisté à ces grossesses multiples, meurt à 48 ans le 15 août 1780 à Clavé 11 années avant son mari, Jean ENARD, qui décède le 18 novembre 1791 à l’âge estimé de 67 ans.


Si de votre côté vous trouvez mention de naissances très multiples dans les Deux-Sèvres, ne manquez pas de nous le signaler en commentaire.

Bénédiction de la cloche de l’église de Saint-Vincent-La-Châtre, le 14 décembre 1653

L’église de Saint-Vincent-La-Châtre est déjà citée dans la liste des églises données à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély par Guillaume 1er, évêque de Poitiers : Sancti Vincentii Charianensis ecclesiam.

Au XIVe siècle Saint-Vincent-la-Châtre (de castrum = lieu fortifié) dépendait de l’abbaye de Saint-Séverin-sur-Boutonne qui faisait alors partie du diocèse de Poitiers. Le curé-prieur, sous la règle de Saint Augustin, gardera ce titre jusqu’à la Révolution, où l’église, très pauvre, n’a pas été vendue. Profondément remaniée depuis le XIIe siècle, l’église se présente pourtant unifiée par un large toit de tuiles courbes. Celui-ci recouvre à la fois : les restes de la nef romane, le chœur à chevet plat et la chapelle latérale gothiques, l’espace du puits de l’ancien presbytère, et il forme balet pour le portail d’entrée, au nord.

De puissants contreforts, trapus, sont aussi intégrés à ces aménagements, sans trop paraître, sauf du côté sud. Peut-être devaient-ils épauler un clocher plus important, mais dès 1653, le curé-prieur fait bâtir à ses frais un petit campanile et le dote d’une cloche.

Après bien des avatars, c’est encore la solution actuelle d’un « ignoble pigeonnier à jour qui s’ébranle au moindre coup de vent » écrit le desservant en 1853. Mais vient là encore une nouvelle cloche, «Marie-Louise » fondue en 1866 par Bollée, au Mans.

Lire la suite de « Bénédiction de la cloche de l’église de Saint-Vincent-La-Châtre, le 14 décembre 1653 »

René Rochais, un enfant de Gâtine épris de liberté

Un texte de Jean-Pierre David.

René Denis  Rochais arrive au monde le 9 octobre 1788 à La Chapelle-Seguin, le premier enfant de Louis, métayer et Marie-Jeanne Beaujeau. Trois garçons et quatre filles agrandiront la famille.

Conscrit en 1808, il refuse l’incorporation et, en tant que réfractaire, partage début 1808 une cellule à la maison d’arrêt de Niort avec Louis Cartier et Paul Gué, vraisemblablement réfractaires eux aussi.

Puis, on le retrouve en 1812 soldat mineur dans un bataillon engagé dans la guerre d’Espagne. Nul ne sait comment et pourquoi il se retrouve à Sainte-Marie (je n’ai pas réussi à déterminer l’endroit exact).

Ne voulant toujours pas faire la guerre, on le retrouve  errant dans la campagne ce qui va causer sa perte comme l’atteste le procès-verbal ci-dessous.

René était le frère de mon quadrisaïeul Pierre Rochais.

AD79 Décès La Chapelle-Seguin (1803-1816), vue 75/99

L’an mil huit cent douze le dix du
mois de décembre je soussigné Maire de la
commune de la Chapelle-Seguin faisant les
fonctions d’officier public de l’Etat Civil de la
ditte commune canton de Montcoutant
département des Deux-Sèvres ai inscrit sur
le présent registre en exécution de l’article
quatre vingt dix huit Code Napoléon l’expédition
de l’acte dont suit la teneur

L’an mil huit cent douze le vingt septième
jour du mois de mai avons nous Maurice
Désiré Declos Le Peley commissaire des guerres
adjoint chargé du service de la place de Sainte
Marie sur l’avis qui nous a été donné par
Monsieur Renard capitaine commandant la
3e Compagnie du 2e Bataillon de mineurs qu’un
de ses soldats venait d’être apporté mort à
la caserne, nous nous sommes transportés sur
les lieux accompagnés de Monsieur Ignacio
Granados adjudant major de place, où là
étant nous avons reconnu un corps percé d’’une
balle. Le Capitaine Renard nous a déclaré
être celui du Sieur Rochais (René) fils de Louis
et Jeanne Beaujaud né à La Chapelle-Seguin
département des Deux-Sèvres nous avons
confronté avec le signalement porté sur
le registre matricule de la Compagnie nous
en avons reconnu l’identité
ayant demandé les causes de la mort
du Sieur Rochais, nous a déclaré le
Sieur Granados que ce soldat ayant été pris
en maraude dans la campagne il le conduisit
au poste prochain là le caporal commandant
le poste donna l’ordre à un soldat de garde
de le conduire chez le commandant de la place
qu’au coin d’une rue le Sieur Rochais voulant
s’échapper se mit à courir que la soldat le
menaça deux fois et qu’à la troisième son
prisonnier ayant continué de s’enfuir il
lui tira son coup de fusil qui le tua sur le champs
Nous n’avons trouvé aucun papier sur le
défunt en foi de tout que nous avons classé
le présent procès-verbal que les personnes désignées ont signé avec nous.
Fait à Sainte Marie les jour, mois et an que
dessus en six expéditions
Signé Renard capitaine commandant la Compagnie
Granados adjudant de place – Duclos       

Certifie la copie ci-dessus conforme au
Procès-verbal qui nous est parvenu le huit dudit mois

Une bien triste fin pour un jeune réfractaire !

Permanences virtuelles 2ème trimestre 2022

Nous proposons à nos adhérents et non adhérents une permanence virtuelle les jeudis après-midi 14 avril et 16 juin ainsi que le mercredi après-midi 11 mai de 14h à 19h ou à la demande via des échanges à distance en visio ou tchat : ce service est facilement accessible ; de chez soi, il suffit de se connecter  avec son ordinateur, de s’inscrire une 1ere fois sur le site de la Maison de la Généalogie, en saisissant votre adresse-mail et un mot de passe (à conserver pour des visites ultérieures)

Maison de la Généalogie

https://france-genealogie.org/

Puis de cliquer sur la loupe située en haut à gauche et de saisir « Deux-Sèvres », ensuite cliquer sur le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres qui s’affiche juste en dessous.

Vous voilà arrivé sur notre stand que vous pouvez parcourir via les icônes en bas d’écran :

Cliquez sur l’icône « ?» pour avoir le mode d’emploi.

Pour permettre de nous organiser, vous pouvez au préalable envoyer un mail à genea79@orange.fr précisant votre besoin et le jour/heure qui vous convient et nous vous enverrons en retour un mail de confirmation.

Bonne découverte de notre stand. Vous pouvez également, depuis la page d’accueil de la Maison de la Généalogie,  découvrir les sites des autres associations, dans le quartier des associations (Hall 1) et visionner les vidéos à votre disposition dans les vidéothèques.

Nous proposons également des permanences physiques sur Niort, Parthenay, Thouars et Coulon : le planning est consultable sur notre site ici.

Écrasé par sa charrette

Un texte de Mauricette Lesaint.

Sur le site de Généa79, dans les curiosités des registres des Deux-Sèvres, voici un décès  circonstancié qui concerne le beau-frère de mes sosas 424 et 670. Ces «faits divers » sont une fenêtre ouverte sur la vie de nos ancêtres.

AMAILLOUX, 16 juillet 1754  écrasé par sa charrette BMS 1723-1769, vue 312/475

Voici la transcription de cet acte paroissial d’Amailloux du 16 juillet 1754, écrit par le prêtre TUZELET.

« Le seize de juillet 1754, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Louis GERMON métaier de la métairie de la Breviere paroisse de Boussais, âgé d’environ cinquante ans décédé du jour précédent dans cette paroisse, la charrette qu’il conduisait l’aiant écrasé dans le chemin d’Amailloux à Villeneuve… »  

L’accident de Louis GERMON, ça a dû faire causer à la sortie de la messe du dimanche à Amailloux.  Comme chaque dimanche, y’a du monde à la messe. C’est là que circulent les nouvelles. On ne cause pas du roi de France, Louis XVI vient pourtant de monter sur le trône.  Non, Paris, c’est trop loin. On cause de l’accident de Louis GERMON. Les conversations sont en patois bien sûr, avec ces intonations si caractéristiques qui ont bercé mon enfance.

Louis GERMON, tout l’monde en a entendu parler. Il est marié avec la Renée, la fille des défunts Jacques SERVANT et Louise BERNARD. Elle est la sœur d’Antoine, charbonnier  et de Louis, bordier et puis la demi-sœur de l’autre Renée, celle qui est mariée avec Pierre RIFFAULT lui aussi charbonnier. Les beaux-frères habitent tous sur Amailloux. Lui, Louis GERMON, il est métayer à la métairie de la Brévière de Boussais,  à environ deux lieues.

On connaît la date de l’accident, c’était le 15 juillet 1754. Les foins sont déjà rentrés, les moissons sont commencées. On connait le lieu, Louis GERMON était sur le chemin d’Amailloux à Villeneuve, peut-être le même chemin que celui emprunté par maman pour aller à l’école, 180 ans plus tard. Il y conduisait sa charrette, et c’est sa charrette qui l’a écrasé ! On ignore tout le reste.

« Pauvre gars ! C’est-y Dieu possible de finir comme ça, écrasé par sa charrette !
– Est-ce qu’on sait comment ça y est arrivé ?  Que faisait-il sur ce chemin ?
– Il est peut-être allé chez l’Antoine, ou chez un Louis, ses beaux-frères à cause de sa femme, ils sont bordier ou charbonnier, tous sur Amailloux.
– C’était peut-être le soir alors qu’il revenait chez lui à la Brévière.
– Qu’est ce qu’il transportait dans sa charrette ? du foin, de la paille ou du charbon de bois, pour que la Renée cuisine ?
– Sa charrette devait être trop chargée ou mal chargée ?
– La charrette a peut-être pris une ornière ou versé dans le fossé ?
– Il est pas bon ce chemin, comme tous les chemins de la paroisse.
– sauf ceux du château…
– La bête qui tirait sa charrette est peut-être bien vieille et fatiguée ?
– A la fin de la journée, tout le monde est fatigué, les bêtes et les gens.
– Est-ce qu’il était tout seul ?
– C’est sa pauvre femme qui va être bien seule avec ses gosses.
– Le plus grand doit bien avoir vingt ans.
– Tant mieux, il va pouvoir faire à la métairie. »

Questions , réponses et suppositions se bousculent.

La sépulture de  Louis GERMON eut lieu dès le lendemain à Amailloux, la sépulture  a toujours lieu dès le lendemain. Ont assisté à la sépulture le beau-frère Pierre RIFFAULT  et un neveu Jean, fils d’Antoine SERVANT, les deux étaient charbonniers.

On ne sait si sa femme Renée est venue. Elle décédera à Boussais en mars 1771, 17 ans plus tard, non remariée.

Les pierres tombales de l’église de Saint-Romans-Lès-Melle

J’ai visité l’église de Saint-Romans-lès-Melle avec Jacqueline par une belle journée de mars : elle est nichée dans un vallon, entourée de verdure. L’édifice, sans doute pour s’adapter au terrain, n’est pas orienté comme la plupart des églises médiévales : son chevet, où se trouvait jadis le cimetière, est au sud.

La porte a trois voussures et des colonnettes dont les chapiteaux s’ornent de feuillages et de gros masques dont l’un engloutit sa colonne, thème fréquent en Poitou et Saintonge : les engoulants, gueules dévorant le fût de la colonne (comme à Périgné).

On pénètre dans l’église en descendant quelques marches : une nef unique charpentée, une travée droite de chœur et une abside voûtée en cul-de-four.

Deux dalles funéraires ont été encastrées dans le mur sud de la nef lors de la réfection du dallage en 1846. Dans les deux épitaphes, le mot « baronnie » a été bûché, probablement à l’époque de la révolution.

La première est celle de Me François ALLAIN, fermier général de la Baronnie de Saint-Romans :

CY GIST LE CORPS DE

Me FRANCOIS ALLAIN

FERMIER GENERAL DE LA

BARONNIE DE ST

ROMANS AAGE DE

42 ANS DECEDE LE 21

DECEMBRE 1734

PRIES DIEU POUR SON AME

J’ai trouvé son acte de décès :

AD 79 – BMS 1700-1792 E DEPOT 109 / 2 E 285-2  – Vue 211/513

Selon les « Mémoires – Société historique et scientifique des Deux-Sèvres » de 1909 [1], François Louis ALLAIN, sieur Dumont ou du Mont, fermier général de la baronnie de Saint-Romans, fils de Louis Allain, maitre chirurgien et de Jeanne Texereau, du bourg de Fressines, épousait en 1730 Suzanne Pallardy, fille de François Pallardy, fermier général du château de Saint-Georges-de-Longue-Pierre et de Marguerite Gallard.

Du mariage de François-Louis Allain et de Suzanne Pallardy sont issus :

1° François-Louis, en 1755 lieutenant particulier civil au siège royal de Niort. En 1757, Président des traites foraines et domaniales de la Ville de Niort, Conseiller de Ville, 1765-1782.

Le 27 mars 1765 il épousait demoiselle Barré Élizabeth, fille de Alexis Barré procureur-échevin de la Ville de Niort.


2° Marie-Anne-Marguerite, épouse Monnet, Sieur de Lorbeau, seigneur du château de Bougouin de la Renaudière, la Tour-Chabot de Saint- Maixent.

Il mourait en 1734 et le 16 mars 1735 il était fait un inventaire de tous les biens meubles appartenant à la communauté. Nous avons extrait de cet inventaire quelques renseignements qui nous ont parus intéressants en ce qu’ils témoignent de la situation de fortune d’un fermier général, de sa situation sociale, de la façon dont il était logé, habillé, en quoi consistaient ses fonctions et aussi quelle était l’importance des fermages de la Terre-baronnie de Saint-Romans appartenant au comte de Choizeul.

Suzanne Pallardy est, elle, décédée en 1775 et a été inhumée le 30 octobre 1755 en l’église de Mougon.

Je vous parlerai plus longuement de François Louis ALLAIN dans un prochain article sur les fermiers généraux.

La deuxième dalle funéraire est celle de Daniel François CHABOT de BOISRENOU, lui aussi fermier général de la Baronnie de Saint-Romans :

CY GIST LE CORPS DE

DANIEL FRANCOIS CHABO

FERMIER GENERAL DE LA

BARONNIE DE S ROMANS

AAGE DE 45 ANS

DECEDE LE 9 JANVIER 1752

PRIES DIEU POUR SON AME

J’ai trouvé son acte de décès :

AD 79 – BMS 1670-1791 E DEPOT 109 / 2 E 285-1  – Vue 049/123

J’ai trouvé quelques informations sur les CHABOT de la branche de BOISRENOUX dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Tome 2/ Beauchet-Filleau via Gallica [2] :

§ II. — BRANCHE DE BOISRENOUX.

8. — Chabot (Abraham), sr de Boisrenoux (Ste- Blandine, D.-S.), second fils de Jacques, sr de Moulin-Neuf, et de Jeanne Rivet (7e deg., § Ier), fut fermier général des abbayes de Celles et des Châtelliers, et mourut en 1750. Il avait épousé, le 15 janv. 1702, sa cousine, Catherine PEROT DE BEL-ISLE, fille de Daniel et de Marie Chabot (6° deg., §Ier), dont il eut:

1° MARIE, née en 1704, décédée le 1er sept. 1778 à Salles, s’était mariée d’abord, le 14 juin 1723 (Boissard, not. à St-Maixent), à Pierre Bonneau, sr de la Touche, puis le 7 juin 1738, à Etienne Nivennedes Châtelliers;

2° MARIE-FRANÇOISE, mariée, le 18 juin 1731, à François Rouget, sr de la Barbinière, lieutenant-général civil au siège de Niort, décédée le 6 sept. 1775;

3° DANIEL-FRANÇOIS, qui suit.

9. — Chabot (Daniel-François), fermier-général de la Bnie de St-Romans, épousa, le 3 janv. 1736, Marie FILLEAU, fille de Blaise-Félix, fermier général de la Bnie de St-Romans, dont il eut:

1°BLAISE-FÉLIX, né en 1738, mort sans postérité;

2° MARIE, née en 1739, morte en1750;

3° MARIE-ANNE-THÉRÈSE, née en 1740, décédée à Niort, le 6 juil. 1815, mariée, le 14 oct.1767, à André- Michel-Jacob Piet de Boisneuf;

4° ETIENNE-THOMAS; qui suit;

5° PIERRE-HENRI, rapporté au § IV;

6° LOUIS-FRANÇOIS, né en 1746, mort sans postérité;

7°LOUISE-JEANNE, née en1747, mariée, le 15 oct. 1767, à Louis- Charles Cuvillier, sr de Champoyau;

8° FRANÇOISE-HENRIETTE, née en 1749, mariée en 1767 à Jacques-Claude Jard-Panvilliers.

François Daniel CHABOT est un cousin issu de germain de Suzanne PALLARDY, l’épouse de François Louis ALLAIN.

Marie-Françoise CHABOT, sœur de François Daniel, a épousé François ROUGET, lui-même frère de Pierre ROUGET DE BOISGROLLIER dont le corps est inhumé dans l’église de Saint-Gelais (cf. Article les pierres tombales de l’église de Saint-Gelais).

Revenons à l’église : Au XVIIIe siècle, une chapelle seigneuriale a été construite à gauche de la travée du chœur, en hommage à la famille DE CHAMPAGNE, propriétaire du logis de Saint-Romans à cette époque. On y pénètre par une grande arcade coupant une baie romane. Le chapelain était choisi par les barons de Saint-Romans. Les armoiries de Madeleine Françoise de CHAMPAGNE DE LA SUZE, furent gravées dans la chapelle avec la date 1720 :

Selon le Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume de Nicolas Viton de Saint-Allais [3], Magdeleine Françoise DE CHAMPAGNE a été inhumée dans l’église de Saint-Romans le 17 avril 1731. Je n’ai pas trouvé l’acte de décès. Par contre j’ai trouvé l’acte de décès de son fils François Hubert,  comte de Villaines, lieutenant au régiment du Roi, décédé à l’âge de 19 ans et qui a été inhumé dans l’église de Saint-Romans le 16 novembre 1721.

Comme vu précédemment, Saint-Romans-Lès-Melle était le siège d’une baronnie. On peut voir, aux contreforts de la façade de l’église, des écussons aux armes de Jan de POIX, seigneur de Saint-Romans et de sa fille Jane.

Blason Jan DE POIX
Blason Jane DE POIX

J’ai trouvé quelques notes sur la généalogie de la maison DE POIX dans le Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine [4] :

Deux arrêts de la Chambre de Reformation de la Noblesse des 27 janvier et 10 mars 1671 ont maintenu la famille DE POIX dans la double qualité d’écuyer et de chevalier : ils lui ont reconnu le droit de porter pour armes : d’or à deux vols de gueules et de gueules à la bande d’argent accostée de six croix recroisettés d’or, 3 et 3.

Comme nous l’avons déjà dit, les demandeurs ont du y renoncer, fautes de pièces justificatives, à faire consacrer officiellement leurs prétentions de se rattacher directement à la grande famille de Picardie; ils se sont contentés de l’énoncer dans leur induction et d’y relater complaisamment des traditions qui leur étaient chères, sauf à faire partir de Mathurin seulement le cours de leurs degrés de filiation incontestablement prouvés.

I- Mathurin de POIX, seigneur de Saint-Romand (1), de Melle, de Parigné (Perigné) , vivait au XIVe siècle et habitait la province du Poitou, il est mort avant 1505. Il épousa Louise LE FRANC ou DES FRANCS, dont il eut deux fils : 1° Émery 2° Élie.

(1) La Seigneurerie de Saint-Romand ou plus exactement Saint-Romans, était située dans la paroisse de Saint-Romans-les-Melle, à peu de distance de Melle, (aujourd’hui chef-lieu d’arrondissement des Deux-Sèvres). D’après un document des Archives de la Vienne, elle appartenait en 1405 à Aimeri Richin à cause d’Hilaire Thibaude sa femme. Nous ignorons comment elle est passée aux mains de la Maison DE POIX. Après Mathurin, la Seigneurerie paraît avoir appartenu à son fils puiné Élie, indiqué comme seigneur de saint-Romans dans deux aveux du 8 juin 1590 et du 20 juin 1498.

André de POIX, son neveu, a porté, il est vrai, le même titre, jusqu’en 1509. Mais tout indique qu’il n’avait plus depuis longtemps les droits utiles de seigneurerie, car les aveux conservés aux archives de Poitiers sont dès 1490 au nom d’Hélie DE POIX, et dès 1509 au nom de son fils Jean.

La terre de Saint-Romans est restée en la possession du représentant de la branche poitevine de cette maison. Jeanne de Poix, dernière du nom de cette branche, l’apporta à son second mari, Guillaume Fouquet de la Varenne, entre les mains duquel elle fut érigée en baronnie par lettres royales de 1607. Elle passa, au siècle suivant de Guillaume Fouquet, marquis de la Varenne, dernier de ce nom, aux enfants et petits-enfants de Catherine Fouquet sa sœur, mariée en 1644 à Hubert de Champagne. Le 4 décembre 1716, Brandelis de Champagne, marquis de Vilaines, fit aveu de la baronnie de Saint-Romans, tant en son neveu qu’au nom des autres neveux de Guillaume Fouquet.

J’ai ainsi pu reconstituer la généalogie des familles DEPOIX et  DE CHAMPAGNE :

Saint-Romans-Lès-Melle était une halte sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (la voie de Tours) : on peut voir une croix avec trois coquilles sur le linteau de la porte de la tour d’escalier extérieure, octogonale, menant au clocher, sur le côté latéral ouest.

En sortant de l’église, allez voir le cimetière ancien accroché au coteau, à l’ouest du monument. Pendant longtemps un autre cimetière se trouvait au chevet et sur le côté est de l’église. Le « petit cimetière » et le « cimetière du haut » coexisteront durant plusieurs années.

Vous pouvez également admirer de loin le logis de Saint-Romans, propriété privée aujourd’hui, en empruntant les chemins de randonnée autour et dans le village. C’est certainement dans cette demeure qu’ont vécu les familles DE POIX, ALLAIN et DE CHAMPAGNE évoquées dans cet article.

On peut voir quelques photos de ce logis dans le livre «Châteaux, Manoirs et Logis des Deux-Sèvres» [5] qui en fait également une description: «  Il siège au cœur d’un magnifique site paysager entretenu avec goût. Le corps de logis traversé par un ruisseau qui court dans le parc forme un long rectangle auquel sont adossés perpendiculairement les communs. La façade est ornée d’une tour crénelée en demi-cercle. Le logis de St-Romans contient une belle cheminée du XVème siècle ainsi que les armoiries des De Poix soutenues par deux animaux au-dessus d’une porte des communs. »

On peut situer Saint-Roman-lès-Melle sur la carte de Cassini   Feuille 101 La Rochelle : le sud-ouest (Niort, Mauzé, Brioux…) [6]:

Sources:                                           

[1] Mémoires – Société historique et scientifique des Deux-Sèvres de 1909 Source Gallica.

[2] Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Tome 2/ Beauchet-Filleau Source Gallica.

[3] Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume de Nicolas Viton de Saint-Allais Source Gallica.

[4] Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine – 1881 (T15). Auteur : Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine Edité en 1881 Source Gallica.

[5] Livre «Châteaux, Manoirs et Logis des Deux-Sèvres», éditions A.P.P. 1991, réalisé par l’association Promotion Patrimoine

[6] Carte de Cassini   Feuille 101 La Rochelle : le sud-ouest (Niort, Mauzé, Brioux…).

[7] Saint-Romans.pdf : L’église de Saint-Romans-Lès-Melle © PARVIS – 1998 Réalisation : atelier HISTOIRE ET FOI Centre théologique de Poitiers http://www.poitiers.catholique.fr/parvis.

Généa79 n° 115

Généa79 n° 115

Le numéro 115 de la revue du Cercle généalogique des Deux-Sèvres est l’occasion d’un petit retour sur les Journées de la généalogie de Saint-Maixent-l’Ecole en octobre 2021. On y reparle donc de la guerre de 1870 et des mobiles deux-sévriens ainsi que des conséquences qu’eut le conflit dans notre département. Il y a aussi un petit reportage pour ceux qui ont manqué ce rendez-vous. La revue est en ligne dès aujourd’hui sur notre site à l’onglet habituel (revue et bibliothèque) pour nos seuls adhérents. Elle arrivera dans les boîtes aux lettres des abonnés à la revue papier la semaine prochaine.

Le sommaire :
– Le mot du Cercle
– Destins de soldats de la guerre de 1870
– Guerre oubliée de 1870, clap de fin
– L’album-photo des Journées de la généalogie
– Souvenirs niortais de la guerre de 1870
– Augustin Brillaud et Pierre Labossay, gardes mobiles
– Le « best-of « de la newsletter des dépouilleurs
– Le mot des Archives départementales

Un exemplaire un peu nostalgique donc, avant de repartir de l’avant. Nous fourmillons d’idées pour les mois à venir et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant !

Notre bibliothèque virtuelle s’enrichit…

La bibliothèque virtuelle du petit généalogiste deux-sévrien s’enrichit régulièrement. Réservée à nos adhérents, elle permet de retrouver sur une seule page nos dernières revues numérisées mais aussi les liens vers des ouvrages de référence concernant notre département et aussi vers des pages de sites pouvant vous intéresser. C’est plutôt pratique ! Pour y aller, cliquez sur le lien de notre site Revue et bibliothèque.

Dernier ajout : un lien vers la page des Archives nationales où se retrouvent classés par commune les 355 livres d’or des Morts pour la France de la Guerre 14-18 du département.

Pour vous donner une idée de l’état actuel de notre bibliothèque virtuelle, voici la liste des ouvrages et liens. Ils sont tous accessibles à partir de notre site :

Les différentes cartes de Cassini couvrant notre département :

  • Feuille 66 : le nord-est (Thouars, Saint-Jouin-de-Marnes…)
  • Feuille 67 : l’est (Airvault, Thénezay, Ménigoute…)
  • Feuille 68 : le sud-est (La Mothe-Saint-Héray, Melle…)
  • Feuille 99 : le nord-ouest (Mauléon, Bressuire…)
  • Feuille 100 : l’ouest (Coulonges, Cerizay, Parthenay, Saint-Maixent…)
  • Feuille 101 : le sud-ouest (Niort, Mauzé, Brioux…)

Les ouvrages de références :

  • Rolle des nouveaux convertis de Poitou à la foi catholique, apostolique et romaine
  • Dictionnaire géographique, agronomique et industriel des Deux-Sèvres / Préfet Dupin
  • Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres / Bélisaire Ledain
  • Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tomes 1 à 4 / Beauchet-Filleau
  • Armorial du Poitou 1re et 2e partie / D’Hozier
  • Armorial français et plus particulièrement poitevin / Hector Le Breton
  • Deux-Sèvres : dictionnaire biographique et album
  • Rituel du diocèse de Poitiers (1766) 

Les revues anciennes des sociétés savantes :

  • Mémoires de la Société statistique des Deux-Sèvres
  • Bulletins de la Société de statistique des Deux-Sèvres 
  • Mémoire de la Société des antiquaires de l’Ouest

Liens vers des sites :

  • Relevés de monuments aux morts, soldats et victimes civiles par faits de guerre…
  • Lexilogos : dictionnaire français -poitevin 
  • Livre d’or par commune des morts pour la France de la guerre 14-18 (NOUVEAU)

Autour de la guerre de 1870 :

  • Impressions et souvenirs d’un officier du régiment des Deux-Sèvres / Antonin Lévrier 
  • Relation d’un officier du 34e régiment de mobiles. (Deux Sèvres) / Ludovic Guette 
  • Campagnes du 34e régiment de mobiles. / M. de Larègle, officier du régiment des Deux-Sèvres 
  • La Défense nationale dans les Deux-Sèvres / Jules Barrelle et Arthur Le Bret 
  • Campagne de la Loire et de la Sarthe / Georges Breuillac capitaine des Deux-Sèvres
  • Les pages douloureuses de la guerre. L’hôpital-hospice de Niort en 1870-1871 / Prosper Casimir

Si de votre côté vous connaissez des sites ou des ouvrages en ligne pouvant intéresser les généalogistes deux-sévriens, vous pouvez nous les proposer en commentaire ou à l’adresse du blog genea79blog@laposte.net et, s’ils sont validés, nous les ajouterons à la liste.

Une curieuse famille

Pêchant des actes généalogique d’une famille de cousins éloignés vers Mazerolles dans la Vienne et je suis tombé sur une curiosité, jugez plutôt.

En 1912 à Mazerolles naît un enfant nommé Portail BAUDET, fils de Bienvenu et de Juliette LASNIER. Ne trouvant aucune trace de Bienvenu BAUDET, je me suis intéressé à Juliette LASNIER sur l’acte m’est renseigné qu’elle est native d’Exireuil et âgée tenez vous bien de 10 ans. Je me dis que c’est une erreur, que ce doit être dix-sept, dix-huit.

Sauf que dans le registre d’Exireuil en 1902, je trouve bien l’acte de naissance de Juliette LASNIER mais sur l’acte n’est mentionné que le père ! Martin LASNIER dit La Fleur, lui aussi âgé de 10 ans natif de la Roche Piché de Ste Eanne.

Je remonte le registre de Sainte Eanne en 1892, effectivement Martin LASNIER dit La Fleur fils de Martin LASNIER dit La Fleur et de Anne BOURAILLOUSE. Son père âgé de 11 ans et sa mère de 8!

M’en voilà confus. Je me demande bien ce que j’ai pris dans mes filets…

Je pense que vous l’aurez compris, cette histoire généalogique incroyable n’est pas humaine, ni aquatique mais asine. En effet, aux Archives départementales des Deux-Sèvres, sont conservés des livrets généalogiques dits « Stud-books » permettant quand c’est complet de retracer le lignage depuis 1884 des races équines et asines et notamment nos célébrissimes baudets du Poitou.

Ces ouvrages recensent les animaux vivants ou décédés sur une période donnée et éventuellement leur sort s’ils partaient à l’étranger. Il y a deux parties par classe animale, la partie des chevaux et ânes retraités de la reproduction et les animaux actifs.

Bien sûr au fil des ans, aujourd’hui le stud-book est informatisé et disponible aux éleveurs au même titre que les accréditations LOF etc pour les chiens par exemple.

Nous retrouvons ici notre fameux Portail BAUDET fils de Juliette II par Bienvenue VIII, ce numéro le 732, est attribué la durée de vie de l’animal et n’est plus attribué après puisque dans certains livrets il est écrit par exemple de 340 par 234.
Nous retrouvons ici la mère de Portail, Juliette II dont l’ascendance est limitée au seul nom du mâle.
Le père de Juliette II, La Fleur XI fils de Bouraillouse (et non pas Bourailloux puisque ce dernier est un mâle) et de La Fleur)
Et comme j’ai eu beaucoup de chance, il se trouve que La Fleur I fut le premier baudet du Poitou recensé au stud book dans la première édition de 1884.
Bouraillouse, mère de La Fleur XI.

Bonne journée à tous, et attention aux poissons, et aux ânes.