
Pour notre Challenge de l’été , parlez-nous du 79, c’est Annie Larrouy qui évoque pour nous aujourd’hui son (sa ?) sosa 79. Merci à elle.
Mon sosa 79 est Marie Jeanne BERNARD de Secondigny, commune de Gâtine. La famille réside à la Genaudière, située près de la forêt de Secondigny. Son père, Pierre, est cercleur. Avec son épouse, Marie ROBIN, ils ont 9 enfants, 2 garçons et 7 filles.
Marie Jeanne, la septième de la fratrie, naît le 21 avril 1767. Je ne sais rien de sa vie à la dite Genaudière. Mais le 17 avril 1786, elle passe un contrat de mariage avec Jacques GRIMAULT d’Azay-sur-Thouet, chez le notaire de Secondigny. Puis, tout ne se déroule pas comme prévu puisque le 25 juin, nous avons le désistement du contrat de mariage. Pierre BERNARD, le père, prend à sa charge les frais dûs à un huissier de Parthenay pour une requête faite à Poitiers. Que s’est il passé ?

Trois ans plus tard, le 3 novembre 1789, elle passe un nouveau contrat de mariage et se marie le même jour avec Pierre GEFFRE à Secondigny. La famille GEFFRE est originaires des Rousselières d’Allonne.
Sur le contrat de mariage un détail m’interpelle. Un oncle, Pierre CROCHON lui « baille et paye » 216 livres et le couple pourra demeurer et travailler chez le dit CROCHON de la Pinférrière d’Allonne contre 35 livres, 25 livres pour le pourparlé et 15 livres pour la pourparlée. Je ne connais pas ce tonton CROCHON dans ma généalogie… Je cherche et trouve des Pierre CROCHON… Quel est le lien ? Je découvre que la grand-mère de Pierre GEFFRE s’est remariée avec un Pierre CROCHON. De cette union est né un Pierre CROCHON. Il est donc le demi-frère de Joseph GEFFRE, père de Pierre GEFFRE, voilà le tonton…

Revenons à mon sosa 79. Marie Jeanne se marie donc à Secondigny. Le couple ne résidera pas très longtemps chez le tonton. Il faut savoir qu’au moment de la signature du contrat de mariage, l’oncle vient de perdre son épouse le 3 octobre 1789. Il se sent certainement un peu seul à la Pinférière d’Allonne. Je ne leur ai pas trouvé de descendance. Mais en juin 1790, il se remarie. Je suppose que le jeune couple ne va tarder à quitter les lieux. Nous les retrouvons à Azay-sur-Thouet, à la Bufferie, où 4 enfants au moins voient le jour entre 1791 et 1799. 4 autres enfants suivent, dont 3 au moins naissent à Secondigny. Que se passe-t-il en 1804, 3 enfants décèdent en moins d’un mois entre le 16 octobre et le 12 novembre ?
Pierre décède à la Genaudière à 49 ans. Le petit dernier n’a que 6 ans et décède 6 mois plus tard. Drôle de vie pour Marie Jeanne qui ne se remariera pas. Le 26 décembre 1835, elle procède à un partage anticipé entre ses 2 derniers enfants, François et Marie Jeanne. Elle termine ses jours à la Genaudière le 14 mai 1836.
Sa fille Marie Jeanne, mon sosa 39, épouse en premières noces, Philippe GUERET, frère de sa belle-sœur, Jeanne GUERET, épouse de François. Les 2 couples semblent vivre à la Mournière de Secondigny. Au décès de son premier époux, elle semble rejoindre sa mère à la Genaudière où elle continue à vivre avec son second époux Pierre GUILLOT.
Voilà ce que je peux dire de mon sosa 79 du 79, décédée à 69 ans.