De l’usage des ressources croisées des AD 79, exemple concret.

J’étais coincé sur un couple de ma généalogie et je vais vous montrer comment avec un peu de paléographie et des ressources en ligne autres que l’état civil j’ai pu m’en sortir.

Nous partons donc du couple Jean Clément BAUDET époux de Marie Jeanne FRADIN. La généalogie de Jean Clément ne m’a pas posé de problème malgré l’absence de mariage faute de registres disparus. La situation de Marie Jeanne FRADIN est plus particulière.

Notre couple BAUDET x FRADIN est établi à La Chapelle-Gaudin et est formé depuis au moins 1797 par la naissance de leur premier fils : Louis Clément né le 18 avril 1797 à La Chapelle-Gaudin, suivent d’autres enfants : François (1799), Rose (1804), Marie Joséphine (1810), Françoise (1812), Marie Judie (1817), une enfant prénommée Judith (vers 1817) mais qui n’a pas d’acte de naissance en bonne et due forme puisqu’elle prend l’identité de Marie Judie décédée en 1818, Jacques (1819) et Jean Salvin dit Sylvain (1822), malheureusement, au fil des actes de naissances, mariages et décès des enfants, on ne trouve pas de mention directe de famille de Marie Jeanne FRADIN épouse BAUDET.

Marie Jeanne FRADIN épouse BAUDET cependant décède à La Chapelle-Gaudin, le 4 juin 1840 avec pour mention « fille de Jacques FRADIN décédé à Amailloux et de Marie qu’on lit du premier abord GORRE décédée à La Chapelle-Gaudin.

Je retourne toutes les bases dans tous les sens Jacques FRADIN x Marie GORRE cela n’existe pas.

Je pense que je fais une mauvaise lecture de l’acte de décès, donc je vais m’imprégner de l’écriture de l’officier d’état civil de la commune de cette époque qui bien que sachant écrire, prenait des libertés avec l’écriture des noms et des prénoms, comme en témoigne le recensement de population de 1836 (ici Isabelle Billy).

On voit que dans l’acte de décès de Marie Jeanne FRADIN, le g et le j s’écrivent pareil et dans le recensement on voit également que le son « ye » est également représenté par une liaison sg et parfois le son « ze » est aussi écrit dans une approximation avec un g comme le recensement des prénoms de Joseph.

Nous nous trouvons donc avec de possibles variantes : GORRE, JORRE, YORRE, ZORRE. On ne peut pas exclure une terminaison en i pour la version GORRE qui pourrait donner GORRI.

Nous savons que cette Marie « GORRE » est décédée à La Chapelle-Gaudin et par chance elle est mentionnée dans l’acte de naissance de Louis Clément en 1797 sous le nom de Marie FRADIN.

Par conséquent nous cherchons une femme décédée à la Chapelle Gaudin, soit épouse FRADIN, soit veuve FRADIN ou épouse en secondes noces ce qu’on ne peut pas exclure.

Là par contre il n’y a pas de recette miracle, il faut passer les registres de décès page par page en essayant de trouver son bonheur. Une Marie « quelquechose » dont le nom pourrait correspondre.

En retournant le registre dans tous les sens je tombe sur l’acte suivant :

Marie NIORT décédée le 14 brumaire an XIV à La Chapelle-Gaudin, mention de Louis ENOM « son second mari », malheureusement pas de mention de BAUDET ou de FRADIN.

Ici s’arrête donc notre recherche brute en état civil sans réelle réponse, puisque, évidemment, il n’y a aucune trace du mariage de Louis ENOM et de Marie NIORT.

1805 est une période où parfois il existe des tables de succession. Je cherche à savoir si Marie NIORT a eu une succession. Pour cela je regarde dans les archives de l’Enregistrement dans la table du bureau d’Argenton-Château dont dépend La Chapelle-Gaudin et je trouve ceci dans la table, et ceci dans le registre des déclarations. Dernière facétie du site des AD cependant, le registre des successions sur la période 1806-1809 se trouve dans les vues numérisées de 1809-1812.

Marie NIORT veuve ENOM est bien veuve FRADIN et mère de Marie Jeanne, puisque mention de Jean Clément BAUDET comme héritier. On voit ici d’ailleurs que seule Marie Jeanne FRADIN hérite de sa mère ce qui peut expliquer l’absence de frères et sœurs dans les différents actes du couple BAUDET- FRADIN.

Donc les parents de Marie Jeanne FRADIN sont apparemment Jacques FRADIN et Marie NIORT, je trouve bien un couple FRADIN x NIORT à La Chapelle-Gaudin mariés en 1776 avec qui plus est une fille Marie Jeanne née en 1780 mais comment prouver que Jacques FRADIN et René FRADIN sont la même personne.

Marie NIORT m’ayant porté chance, je me refocalise sur son second mariage avec Louis ENOM. Vu que Marie NIORT est veuve, il y a peut-être eu un contrat de mariage. Je pars du principe que si Marie NIORT est mentionnée Marie FRADIN en 1797 cela veut dire qu’éventuellement elle n’était pas encore veuve et ou remariée. Donc nous cherchons un contrat de mariage entre 1797 (an V) et 1805 (an XIV) au couple ENOM-NIORT.

Il se trouve que sur le site des archives départementales des Deux-Sèvres, des répertoires de notaires ont été numérisés. La Chapelle-Gaudin étant à proximité d’Argenton-Château, je commence naturellement avec le répertoire de Joseph Alexis Benjamin GIRARD qui commence en l’an VII.

La encore, pas de solution miracle, il faut feuilleter page par page, mais à la page 26 apparaît ceci. Le contrat de mariage entre Louis ENOM et Marie NIORT en date du 26 floréal an IX.

Grâce au répertoire des notaires en ligne, on sait que la minute notariale est conservée sous la côte 3 E 15973. Malheureusement, vous vous doutez bien que les minutes de notaires ne sont pas numérisées car il s’agit de fonds conséquents.

Par l’intermédiaire du Cercle généalogique, j’obtiens des photos du contrat de mariage et Marie NIORT est bien veuve de René FRADIN dont voici l’intitulé.

Ainsi, je peux relier Marie Jeanne FRADIN à ses parents René et Marie NIORT dont une partie de l’ascendance se retrouve facilement sur différentes bases. Bien sûr, les bases et arbres en ligne sont à utiliser avec parcimonie et précaution.

Voilà donc comment avec les archives en ligne, un peu de chance et de temps aussi, et l’entraide généalogique, j’ai pu résoudre cette énigme sans bouger de chez moi.

J’ajoute également que les Archives départementales ont récemment inauguré une salle de lecture virtuelle, une solution complémentaire pour avoir accès à des documents numérisés mais disponibles uniquement en salle de lecture.

Louis XIII dans les Deux-Sèvres?

Vendredi 9 septembre, nous étions plusieurs du Cercle Généalogique des Deux-Sèvres à nous retrouver aux Archives Départementales des Deux-Sèvres :

  • Danièle, Jacqueline, Marie-Josée et moi pour dépouiller des registres de notaires,
  • Et Sylviane pour faire des recherches pour nos adhérents.

Sylviane est tombée sur un acte de naissance original dans le registre d’état civil de Beaulieu-sous-Parthenay de 1913-1922 : la naissance d’un enfant prénommé « Louis Treize » le 5 mars 1913!

Le registre des naissances 1913-1922 n’est pas encore en ligne, il est seulement consultable sur les ordinateurs des AD. C’est la raison pour laquelle la photo de l’acte n’est pas reprise dans cet article en respect des règles fixées par les AD 79.

Et sylviane a peut-être trouvé la raison d’un tel prénom : 

Lire la suite de « Louis XIII dans les Deux-Sèvres? »

Permanences virtuelles 2eme semestre 2022

Nous proposons à nos adhérents et non adhérents une permanence virtuelle les jeudis après-midi 22 septembre, 20 octobre, 17 novembre et 15 décembre de 14h à 19h ou à la demande via des échanges à distance en visio ou tchat : ce service est facilement accessible ; de chez soi, il suffit de se connecter  avec son ordinateur, de s’inscrire une 1ere fois sur le site de la Maison de la Généalogie, en saisissant votre adresse-mail et un mot de passe (à conserver pour des visites ultérieures)

Maison de la Généalogie

https://france-genealogie.org/

Puis de cliquer sur la loupe située en haut à gauche et de saisir « Deux-Sèvres », ensuite cliquer sur le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres qui s’affiche juste en dessous.

Vous voilà arrivé sur notre stand que vous pouvez parcourir via les icônes en bas d’écran :


Cliquez sur l’icône « ?» pour avoir le mode d’emploi.

Pour permettre de nous organiser, vous pouvez au préalable envoyer un mail à genea79@orange.fr précisant votre besoin et le jour/heure qui vous convient et nous vous enverrons en retour un mail de confirmation.

Bonne découverte de notre stand. Vous pouvez également, depuis la page d’accueil de la Maison de la Généalogie,  découvrir les sites des autres associations, dans le quartier des associations (Hall 1) et visionner les vidéos à votre disposition dans les vidéothèques.

Nous proposons également des permanences physiques sur Niort, Parthenay, Thouars et Coulon : le planning est consultable sur notre site ici.

Journées européennes du patrimoine 2022

Les journées européennes du patrimoine ont lieu le weekend prochain, les 17 et 18 septembre. C’est l’occasion d’accéder à des lieux ouverts exceptionnellement. Plein d’idées en cliquant sur le lien ! Comme chaque année, nous serons présents le dimanche aux Archives départementales. Voici le programme tel qu’il est présenté sur leur site :

Dimanche 18 septembre : ouverture exceptionnelle des Archives départementales de 14 h à 18 h – entrée libre et gratuite, réservation conseillée auprès du secrétariat. 

  • Visites commentées du dépôt d’archives(durée d’environ 45 minutes), présentation des missions, ou comment découvrir l’envers du décor et approcher les trésors de l’histoire des Deux-Sèvres.
  • Informations pratiques sur la généalogie avec la participation du Cercle généalogique des Deux-Sèvres en salle de lecture.
  • Présentation de documents d’archives inédits. Venez découvrir ces documents d’archives et écouter leur histoire…

Pour ceux qui ne l’ont pas vue, vous pourrez aussi découvrir dans le hall des AD l’exposition que nous avons faite pour commémorer les 150 ans de la guerre de 1870. Elle retrace le parcours de Victor Germain, un soldat de Saint-Aubin-le-Cloud. Il a consigné au jour le jour dans son carnet ses déplacements, les combats auxquels il a participé, son refuge en Suisse et son retour. Nous vous racontons tout cela sur 9 panneaux. Cette exposition restera un peu plus d’un mois et elle sera remplacée le 24 octobre par celle que nous avons aussi réalisée sur les monuments des Deux-Sèvres en lien avec la guerre de 1870.

La fête du pain : nous y étions!

Un texte de Jacqueline Texier

Dimanche 4 septembre  se tenait à la ferme de Chey  la traditionnelle fête du pain, organisée par le Chaleuil dau pays niortais, association amie du Cercle généalogique, bien connue des Niortais.

Le Chaleuil nous avait invités à y tenir un stand pour y présenter nos activités. Bien installées (Sylviane, Danièle et moi), au frais, dans le bâtiment où se trouve une partie du beau musée de la ferme, nous étions entourées de brodeuses talentueuses, cadre idéal pour présenter notre association.

Lire la suite de « La fête du pain : nous y étions! »

Les séances d’initiation à la généalogie reprennent !

Les séances d’initiation à la généalogie vont reprendre à un rythme soutenu cette fin d’année après 2 années difficiles pour tout le monde. Nous en avons 3 de programmées. Je vous donne les lieux et les contacts qui varient selon les séances. Il faut à chaque fois réserver, le nombre de places étant limité.

Samedi 1er octobre 14 à 17 h à la bibliothèque de Beaussais-Vitré / contact bibliothèque
– téléphone 06 11 40 12 85
– mail bibliotheque.vitre@laposte.net

Lundi 17 octobre 14 à 17 h aux Archives départementales à Niort / contact Généa79
– mail genea79@orange.fr

Samedi 19 novembre 14 à 17 h à la bibliothèque de Reffannes / contact bibliothèque
– téléphone : 06 73 57 93 63 ou 06 82 06 28 43
– mail : secretariat@mairie-reffannes.fr

La 1re et la 3e séance sont organisées dans le cadre de Terre de lecture(s) par la médiathèque départementale des Deux-Sèvres. Les 3 séances sont gratuites, elles sont à chaque fois animées par des bénévoles du Cercle généalogiste des Deux-Sèvres et par un archiviste des Archives départementales des Deux-Sèvres.

Nous reparlerons de Terre de lecture(s) très bientôt. Les rencontres proposées tout au long du dernier trimestre ont pour thème Histoires de famille et Généa79 en a justement quelques unes à raconter !

Généa79 n° 116

Le 116e numéro de la revue du Cercle généalogique des Deux-Sèvres sera bientôt dans les boîtes aux lettres pour les abonnés à la revue papier. Mais tous les adhérents peuvent le consulter dès aujourd’hui sur notre site à l’onget « Revue et bibliothèque ».

Ce numéro est centré sur la commune de Châtillon-sur-Thouet et sur notre dernière Assemblée générale qui s’y est déroulée. Mais on y parle aussi d’une verrerie royale, de Deux-Sévriens partis du département, de vieux métiers et d’exonération du service militaire.

La sortie de ce numéro est l’occasion de rappeler que tous les numéros de notre revue sont maintenant en ligne pour nos adhérents sur notre site au même onglet. Ils ont désormais accès à plus de 30 ans de généalogie et d’histoire dans notre département.

Challenge de l’été : Quelle origine pour les « Cantet » des Deux-Sèvres ?

Dans le cadre du Challenge de l’été « parlez-nous du 79 », Nicole Cantet s’interroge : son patronyme est-il originaire ses Deux-Sèvres ou du Pays basque ?

César du meilleur premier film en 2000 pour Ressources humaines, Palme d’or à Cannes en 2008 avec Entre les murs, Laurent Cantet est Deux-Sévrien : né en 1961, il a grandi à Ardilleux (79) où  ses parents étaient enseignants. Il a sorti en début d’année 2022 son neuvième long métrage Arthur Rambo. Voilà un Cantet qui commence à  être bien connu « hors les murs » ! Si on écrit Cantet dans le moteur de recherches Google, on obtient toute une page de sites sur Laurent Cantet dont Wikipédia.

Les Cantet sont nombreux en Deux-Sèvres, particulièrement en Gâtine. C’est, de loin, le département qui en compte le plus. Cependant, les Cantet sont-ils bien originaires des Deux-Sèvres ? N’y aurait -il pas eu un « ailleurs » avant ?

Dans les années 50, j’ai été monitrice dans une colonie de vacances de la RATP, à Tarnos, dans les Landes, ce qui m’a donné l’occasion de visiter un peu le pays basque que j’ai beaucoup aimé. En outre, moniteurs et jeunes colons étaient sensibilisés au folklore de la région : la fête de la colo était axée sur ce thème.

Quand j’ai fait la connaissance de mon beau-père, Edmond Cantet, en 1959, j’ai tout de suite pensé : « il a l’air d’un Basque ! » à cause de sa petite taille (1,59 m), de ses cheveux très noirs et raides et de sa façon de chanter caractéristique.

Vingt bonnes années ont passé… durant lesquelles je n’avais guère le temps de songer à la généalogie. Cependant, je me suis abonnée à la Revue française de généalogie.

Dans les années 80, lorsque j’ai commencé l’arbre ascendant de mes trois enfants, j’avais toujours en tête cette idée et, peu à peu, j’ai fait quelques trouvailles qui m’ont autorisée à penser : et pourquoi pas ?? Pour retrouver le plus possible de Cantet, le plus loin possible dans le temps et dans l’espace, j’ai d’abord dû consulter les archives dans les mairies, puis aux  Archives départementales.

Papa en 1987 de l’aînée de mes huit petits-enfants, mon fils aîné François au cours de l’été 1988 a recensé sur le minitel tous les Cantet de France. Ils étaient présents dans 55 départements dont 9 départements proches des Pyrénées. Pour un total de 474 Cantet, il y en avait : 108 en Deux-Sèvres, 39 en Vendée, 23 en Charente-Maritime, 21 dans les Hautes-Pyrénées, 15 à Paris, 14 en Lot-et-Garonne, 13 en Gironde, 11 dans les Alpes-Maritimes, 10 dans les Pyrénées-Atlantiques, 10 dans les Yvelines et 99 en tout dans les 44 autres départements. Ces résultats sont très approximatifs. Certains Cantet de notre connaissance n’y figuraient pas ; d’autres y figuraient deux fois, à des adresses différentes. En outre, mon fils a pu faire des erreurs et moi aussi, ses notes étant restées au stade de brouillon.

Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres a été créé en mars 1990. Adhérente n° 227, je ne sais plus exactement en quelle année j’ai adhéré mais j’ai acheté les premiers bulletins. Les premiers microfilms sont consultables en 1992. La première version d’un logiciel de généalogie pour Windows paraît en 1994. Geneanet est créé le 2 décembre 1996.

Je  continue les recherches jusqu’en janvier 1997, date à laquelle j’ai acheté Le livre des Cantet du monde entier. J’avais déjà, dans la même série, Le livre des Sainton… Ces livres commencent tous par un chapitre intitulé : « Histoire, migrations et mouvements de population » rédigé par Janine    Cacciuttolo professeur d’histoire, maîtrise de l’université de Nanterre Paris X. Le second chapitre, lui, est intitulé : « L’origine et la signification des noms ». Ces deux chapitres sont importants par leur nombre de pages et les informations qu’ils contiennent sont très intéressantes. 

Hélas, François est décédé accidentellement en avril 1997. Malgré le chagrin et les années difficiles qui ont suivi, je n’ai jamais renoncé. J’ai eu envie au contraire de poursuivre pour parvenir à un résultat qu’il aurait aimé connaître. J’ai comparé les Cantet figurant dans ce livre et ceux trouvés par mon fils. Il n’y a pas de grosses différences sauf dans le Lot-et-Garonne : moins 12 et dans la Vienne plus 18. Dans l’un comme dans l’autre, il s’agit de foyers plutôt que d’individus. Dans les Hautes-Pyrénées, sur les 21 foyers de 1988, treize sont encore présents en 1997, 8 ont disparu remplacés par 11 nouveaux.

Je découvre Laurent Cantet en 2000 à la sortie de son premier film. Je ne connais pas son papa mais je me souviens avoir rencontré sa maman, dans les années 50, avant nos mariages. Je remonte les générations de Cantet et je constate que de nombreux cousins font de même. Nous échangeons. Michel Cantet, arbre « micantet » de Geneanet, a particulièrement bien travaillé. Ses ancêtres et leurs descendants se comptent par milliers.

En 2004, j’achète mon premier ordinateur et la version 2004 de Généatique (j’ai aussi la version 2014). Je découvre La France des noms de famille 1891-1990, géopatronyme élaboré à partir du fichier INSEE des communes de naissance, site web commercial qui recense 1 329 359 patronymes. Sans certitude, je pense que c’est à la médiathèque de Bressuire, en 2008, sur l’ordinateur de Généa79, que je retrouve avec Marc Bouchet la naissance en 1648  à Allonne, commune alors nouvellement saisie, de Mathurin Cantet, fils de Pierre et de Françoise Roux. De Pierre Cantet, je sais peu de choses. Le couple a eu au moins deux enfants : Mathurin et Jeanne née peut-être en 1650. À son décès en 1685, Françoise Roux était veuve. L’absence de registres à Secondigny complique les recherches. Où et quand est né Pierre Cantet ? Où et quand est-il décédé ? Où et quand est née Françoise Roux ? Où et quand le couple s’est-il marié ? Ce manque de registres empêche d’affirmer que ce n’était pas dans les Deux-Sèvres. Entre 1600 et 1650, on retrouve de nombreux Cantet en 79 et ailleurs sans parvenir à les rapprocher de Pierre et Françoise. La base de données de Généa79 est en ligne depuis 2012.

Ces dernières années, grâce à Filae, j’ai entrepris la recherche des Cantet des Pyrénées et de Gascogne. J’ai réalisé que j’employais un peu à tort parfois le qualificatif « basque ». j’ai cherché pourquoi et quand des Cantet auraient pu quitter ces régions puis se fixer en Deux-Sèvres. J’ai été séduite par l’idée que, peut-être, il y avait un rapport avec « les trois mousquetaires ». Ce n’est pas impossible mais ça peut aussi être plus ancien. En ce qui concerne la signification et l’origine du nom, selon Filae, Cantet est un nom de famille qui représente une forme du verbe canter chanter et désigne un chanteur. Geneamap, service de Geneanet , dit que « le patronyme Cantet est porté dans la Vendée, les Deux-Sèvres et les Hautes-Pyrénées. En Béarn, c’est un toponyme avec le sens de coin de terre, éventuellement petit croisement. À noter, par exemple le hameau de Cantet à Arrodets-ez-Angles (65) ». Il existe aussi un lac de Cantet, sur la commune de Sazos (balades pyrénéennes, lacs d’Ardiden). En ce qui concerne la taille, en 1805, Étienne Dupin, premier préfet des Deux-Sèvres déclarait que, dans ce département, il est difficile de trouver des conscrits de la taille de cinq pieds cinq pouces (1,65 m).

La naissance des enfants de Mathurin Cantet et de Renée Coudreau ainsi que le décès de sa sœur Jeanne Cantet permettent d’affirmer que René et Renée Coudreau sont bien gendre et bru de Pierre et Françoise. Cette famille semble avoir un rapport particulier à la religion. Né à Allonne, Mathurin est baptisé à Fenioux . Dans l’acte de décès de Renée Coudreau, il n’est question que de cimetière.

Oui, des Cantet ont pu venir des Pyrénées dans les Deux-Sèvres mais je n’en ai toujours pas la preuve. Oui, en Gâtine, certains Cantet sont petits mais ils ne sont pas les seuls. Oui, mon beau-père chantait à la manière des Basques mais… ? Je ne désespère pas de trouver des liens entre le couple Pierre Cantet X Françoise Roux et des couples plus anciens retrouvés en Deux-Sèvres et ailleurs. Il reste probablement encore des pistes à explorer, la branche René Coudreau X Jeanne Cantet, par exemple.  Je ne sais toujours pas si « mes » Cantet sont venus d’ailleurs, par contre, je suis certaine que plusieurs familles de Cantet, à des époques et pour des raisons différentes, ont quitté les Deux-Sèvres, en particulier pour « les Charentes », mais ceci est une autre histoire.