Louis XIII dans les Deux-Sèvres?

Vendredi 9 septembre, nous étions plusieurs du Cercle Généalogique des Deux-Sèvres à nous retrouver aux Archives Départementales des Deux-Sèvres :

  • Danièle, Jacqueline, Marie-Josée et moi pour dépouiller des registres de notaires,
  • Et Sylviane pour faire des recherches pour nos adhérents.

Sylviane est tombée sur un acte de naissance original dans le registre d’état civil de Beaulieu-sous-Parthenay de 1913-1922 : la naissance d’un enfant prénommé « Louis Treize » le 5 mars 1913!

Le registre des naissances 1913-1922 n’est pas encore en ligne, il est seulement consultable sur les ordinateurs des AD. C’est la raison pour laquelle la photo de l’acte n’est pas reprise dans cet article en respect des règles fixées par les AD 79.

Et sylviane a peut-être trouvé la raison d’un tel prénom : 

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Challenge de l’été : Quelle origine pour les « Cantet » des Deux-Sèvres ?

Dans le cadre du Challenge de l’été « parlez-nous du 79 », Nicole Cantet s’interroge : son patronyme est-il originaire ses Deux-Sèvres ou du Pays basque ?

César du meilleur premier film en 2000 pour Ressources humaines, Palme d’or à Cannes en 2008 avec Entre les murs, Laurent Cantet est Deux-Sévrien : né en 1961, il a grandi à Ardilleux (79) où  ses parents étaient enseignants. Il a sorti en début d’année 2022 son neuvième long métrage Arthur Rambo. Voilà un Cantet qui commence à  être bien connu « hors les murs » ! Si on écrit Cantet dans le moteur de recherches Google, on obtient toute une page de sites sur Laurent Cantet dont Wikipédia.

Les Cantet sont nombreux en Deux-Sèvres, particulièrement en Gâtine. C’est, de loin, le département qui en compte le plus. Cependant, les Cantet sont-ils bien originaires des Deux-Sèvres ? N’y aurait -il pas eu un « ailleurs » avant ?

Dans les années 50, j’ai été monitrice dans une colonie de vacances de la RATP, à Tarnos, dans les Landes, ce qui m’a donné l’occasion de visiter un peu le pays basque que j’ai beaucoup aimé. En outre, moniteurs et jeunes colons étaient sensibilisés au folklore de la région : la fête de la colo était axée sur ce thème.

Quand j’ai fait la connaissance de mon beau-père, Edmond Cantet, en 1959, j’ai tout de suite pensé : « il a l’air d’un Basque ! » à cause de sa petite taille (1,59 m), de ses cheveux très noirs et raides et de sa façon de chanter caractéristique.

Vingt bonnes années ont passé… durant lesquelles je n’avais guère le temps de songer à la généalogie. Cependant, je me suis abonnée à la Revue française de généalogie.

Dans les années 80, lorsque j’ai commencé l’arbre ascendant de mes trois enfants, j’avais toujours en tête cette idée et, peu à peu, j’ai fait quelques trouvailles qui m’ont autorisée à penser : et pourquoi pas ?? Pour retrouver le plus possible de Cantet, le plus loin possible dans le temps et dans l’espace, j’ai d’abord dû consulter les archives dans les mairies, puis aux  Archives départementales.

Papa en 1987 de l’aînée de mes huit petits-enfants, mon fils aîné François au cours de l’été 1988 a recensé sur le minitel tous les Cantet de France. Ils étaient présents dans 55 départements dont 9 départements proches des Pyrénées. Pour un total de 474 Cantet, il y en avait : 108 en Deux-Sèvres, 39 en Vendée, 23 en Charente-Maritime, 21 dans les Hautes-Pyrénées, 15 à Paris, 14 en Lot-et-Garonne, 13 en Gironde, 11 dans les Alpes-Maritimes, 10 dans les Pyrénées-Atlantiques, 10 dans les Yvelines et 99 en tout dans les 44 autres départements. Ces résultats sont très approximatifs. Certains Cantet de notre connaissance n’y figuraient pas ; d’autres y figuraient deux fois, à des adresses différentes. En outre, mon fils a pu faire des erreurs et moi aussi, ses notes étant restées au stade de brouillon.

Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres a été créé en mars 1990. Adhérente n° 227, je ne sais plus exactement en quelle année j’ai adhéré mais j’ai acheté les premiers bulletins. Les premiers microfilms sont consultables en 1992. La première version d’un logiciel de généalogie pour Windows paraît en 1994. Geneanet est créé le 2 décembre 1996.

Je  continue les recherches jusqu’en janvier 1997, date à laquelle j’ai acheté Le livre des Cantet du monde entier. J’avais déjà, dans la même série, Le livre des Sainton… Ces livres commencent tous par un chapitre intitulé : « Histoire, migrations et mouvements de population » rédigé par Janine    Cacciuttolo professeur d’histoire, maîtrise de l’université de Nanterre Paris X. Le second chapitre, lui, est intitulé : « L’origine et la signification des noms ». Ces deux chapitres sont importants par leur nombre de pages et les informations qu’ils contiennent sont très intéressantes. 

Hélas, François est décédé accidentellement en avril 1997. Malgré le chagrin et les années difficiles qui ont suivi, je n’ai jamais renoncé. J’ai eu envie au contraire de poursuivre pour parvenir à un résultat qu’il aurait aimé connaître. J’ai comparé les Cantet figurant dans ce livre et ceux trouvés par mon fils. Il n’y a pas de grosses différences sauf dans le Lot-et-Garonne : moins 12 et dans la Vienne plus 18. Dans l’un comme dans l’autre, il s’agit de foyers plutôt que d’individus. Dans les Hautes-Pyrénées, sur les 21 foyers de 1988, treize sont encore présents en 1997, 8 ont disparu remplacés par 11 nouveaux.

Je découvre Laurent Cantet en 2000 à la sortie de son premier film. Je ne connais pas son papa mais je me souviens avoir rencontré sa maman, dans les années 50, avant nos mariages. Je remonte les générations de Cantet et je constate que de nombreux cousins font de même. Nous échangeons. Michel Cantet, arbre « micantet » de Geneanet, a particulièrement bien travaillé. Ses ancêtres et leurs descendants se comptent par milliers.

En 2004, j’achète mon premier ordinateur et la version 2004 de Généatique (j’ai aussi la version 2014). Je découvre La France des noms de famille 1891-1990, géopatronyme élaboré à partir du fichier INSEE des communes de naissance, site web commercial qui recense 1 329 359 patronymes. Sans certitude, je pense que c’est à la médiathèque de Bressuire, en 2008, sur l’ordinateur de Généa79, que je retrouve avec Marc Bouchet la naissance en 1648  à Allonne, commune alors nouvellement saisie, de Mathurin Cantet, fils de Pierre et de Françoise Roux. De Pierre Cantet, je sais peu de choses. Le couple a eu au moins deux enfants : Mathurin et Jeanne née peut-être en 1650. À son décès en 1685, Françoise Roux était veuve. L’absence de registres à Secondigny complique les recherches. Où et quand est né Pierre Cantet ? Où et quand est-il décédé ? Où et quand est née Françoise Roux ? Où et quand le couple s’est-il marié ? Ce manque de registres empêche d’affirmer que ce n’était pas dans les Deux-Sèvres. Entre 1600 et 1650, on retrouve de nombreux Cantet en 79 et ailleurs sans parvenir à les rapprocher de Pierre et Françoise. La base de données de Généa79 est en ligne depuis 2012.

Ces dernières années, grâce à Filae, j’ai entrepris la recherche des Cantet des Pyrénées et de Gascogne. J’ai réalisé que j’employais un peu à tort parfois le qualificatif « basque ». j’ai cherché pourquoi et quand des Cantet auraient pu quitter ces régions puis se fixer en Deux-Sèvres. J’ai été séduite par l’idée que, peut-être, il y avait un rapport avec « les trois mousquetaires ». Ce n’est pas impossible mais ça peut aussi être plus ancien. En ce qui concerne la signification et l’origine du nom, selon Filae, Cantet est un nom de famille qui représente une forme du verbe canter chanter et désigne un chanteur. Geneamap, service de Geneanet , dit que « le patronyme Cantet est porté dans la Vendée, les Deux-Sèvres et les Hautes-Pyrénées. En Béarn, c’est un toponyme avec le sens de coin de terre, éventuellement petit croisement. À noter, par exemple le hameau de Cantet à Arrodets-ez-Angles (65) ». Il existe aussi un lac de Cantet, sur la commune de Sazos (balades pyrénéennes, lacs d’Ardiden). En ce qui concerne la taille, en 1805, Étienne Dupin, premier préfet des Deux-Sèvres déclarait que, dans ce département, il est difficile de trouver des conscrits de la taille de cinq pieds cinq pouces (1,65 m).

La naissance des enfants de Mathurin Cantet et de Renée Coudreau ainsi que le décès de sa sœur Jeanne Cantet permettent d’affirmer que René et Renée Coudreau sont bien gendre et bru de Pierre et Françoise. Cette famille semble avoir un rapport particulier à la religion. Né à Allonne, Mathurin est baptisé à Fenioux . Dans l’acte de décès de Renée Coudreau, il n’est question que de cimetière.

Oui, des Cantet ont pu venir des Pyrénées dans les Deux-Sèvres mais je n’en ai toujours pas la preuve. Oui, en Gâtine, certains Cantet sont petits mais ils ne sont pas les seuls. Oui, mon beau-père chantait à la manière des Basques mais… ? Je ne désespère pas de trouver des liens entre le couple Pierre Cantet X Françoise Roux et des couples plus anciens retrouvés en Deux-Sèvres et ailleurs. Il reste probablement encore des pistes à explorer, la branche René Coudreau X Jeanne Cantet, par exemple.  Je ne sais toujours pas si « mes » Cantet sont venus d’ailleurs, par contre, je suis certaine que plusieurs familles de Cantet, à des époques et pour des raisons différentes, ont quitté les Deux-Sèvres, en particulier pour « les Charentes », mais ceci est une autre histoire.

Challenge de l’été : Clément Lesaint

Un texte de Mauricette Lesaint

Clément Lesaint, tu es le sosa N° 4 de mon mari, donc son grand-père. Tu es né le 31 août 1879 à la Grossinière de Saint-Maurice-la-Fougereuse . Tu rentres donc dans les contraintes de ce challenge d’été : tu as le 79 magique dans 1879 ta date de naissance, et les Deux-Sèvres  -79- est ton département de naissance.

La Fougereuse

Clément, je ne t’ai pas connu, et pourtant… je peux t’associer à ce hameau de la Grossinière tout au nord du département des Deux-Sèvres, que j’ai traversé tant de fois, ainsi qu’au lieu précis de ta mort, là où j’ai passé la majeure partie de ma vie, et surtout je t’associe à toutes ces personnes que j’aime et qui sont tes descendants…  

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Challenge de l’été : une aurore boréale dans le ciel de Brioux-sur-Boutonne en 1726

Un texte de Monique Bureau

En parcourant les anciennes revues du Cercle qui sont depuis quelques jours accessibles par nos adhérents  sur notre site internet,  je suis tombée, dans la revue N° 42 de septembre 2002, sur un événement que je reprends dans cet article et qui est référencé dans notre inventaire des curiosités des Registres des Deux-Sèvres.

Inaugurant son registre paroissial pour l’année 1727, DUBOSFRANC, curé de Brioux-sur-Boutonne consigne ce qui suit :

« nota + [en marge]

nota il parut le 19 octobre dernier un phenomene tel que navoit jamais paru a sept heures et demie du soir toute la terre parut en feu quoi quil fut nuit et que la lune qui estoit dans son dernier cartier ne seclaira point on y voyoit clair comme en plein jour on croyoit que cestoit la fin du monde dieu nous fasse la grace de nous y bien preparer, et dura six heures »

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Challenge de l’été : mon sosa 79, Marie Jeanne BERNARD

Pour notre Challenge de l’été , parlez-nous du 79, c’est Annie Larrouy qui évoque pour nous aujourd’hui son (sa ?) sosa 79. Merci à elle.

Mon sosa 79 est Marie Jeanne BERNARD de Secondigny, commune de Gâtine. La famille réside à la Genaudière, située près de la forêt de Secondigny. Son père, Pierre, est cercleur. Avec son épouse, Marie ROBIN, ils ont 9 enfants, 2 garçons et 7 filles.

Marie Jeanne, la septième de la fratrie, naît le 21 avril 1767. Je ne sais rien de sa vie à la dite Genaudière. Mais le 17 avril 1786, elle passe un contrat de mariage avec Jacques GRIMAULT d’Azay-sur-Thouet, chez le notaire de Secondigny. Puis, tout ne se déroule pas comme prévu puisque le 25 juin, nous avons le désistement du contrat de mariage. Pierre BERNARD, le père, prend à sa charge les frais dûs à un huissier de Parthenay pour une requête faite à Poitiers. Que s’est il passé ?

Trois ans plus tard, le 3 novembre 1789, elle passe un nouveau contrat de mariage et se marie le même jour avec Pierre GEFFRE à Secondigny. La famille GEFFRE est originaires des Rousselières d’Allonne.

Sur le contrat de mariage un détail m’interpelle. Un oncle, Pierre CROCHON lui « baille et paye » 216 livres et le couple pourra demeurer et travailler chez le dit CROCHON de la Pinférrière d’Allonne contre 35 livres, 25 livres pour le pourparlé et 15 livres pour la pourparlée. Je ne connais pas ce tonton CROCHON dans ma généalogie… Je cherche et trouve des Pierre CROCHON… Quel est le lien ? Je découvre que la grand-mère de Pierre GEFFRE s’est remariée avec un Pierre CROCHON. De cette union est né un Pierre CROCHON. Il est donc le demi-frère de Joseph GEFFRE, père de Pierre GEFFRE, voilà le tonton…

Revenons à mon sosa 79. Marie Jeanne se marie donc à Secondigny. Le couple ne résidera pas très longtemps chez le tonton. Il faut savoir qu’au moment de la signature du contrat de mariage, l’oncle vient de perdre son épouse le 3 octobre 1789. Il se sent certainement un peu seul à la Pinférière d’Allonne. Je ne leur ai pas trouvé de descendance. Mais en juin 1790, il se remarie. Je suppose que le jeune couple ne va tarder à quitter les lieux. Nous les retrouvons à Azay-sur-Thouet, à la Bufferie, où 4 enfants au moins voient le jour entre 1791 et 1799. 4 autres enfants suivent, dont 3 au moins naissent à Secondigny. Que se passe-t-il en 1804, 3 enfants décèdent en moins d’un mois entre le 16 octobre et le 12 novembre ?

Pierre décède à la Genaudière à 49 ans. Le petit dernier n’a que 6 ans et décède 6 mois plus tard. Drôle de vie pour Marie Jeanne qui ne se remariera pas. Le 26 décembre 1835, elle procède à un partage anticipé entre ses 2 derniers enfants, François et Marie Jeanne. Elle termine ses jours à la Genaudière le 14 mai 1836.

Sa fille Marie Jeanne, mon sosa 39, épouse en premières noces, Philippe GUERET, frère de sa belle-sœur, Jeanne GUERET, épouse de François. Les 2 couples semblent vivre à la Mournière de Secondigny. Au décès  de son premier époux, elle semble rejoindre sa mère à la Genaudière où elle continue à vivre avec son second époux Pierre GUILLOT.

Voilà ce que je peux dire de mon sosa 79 du 79, décédée à 69 ans.

Challenge de l’été : Mélina Deray, un procès en Deux-Sèvres

Un article de Marc Bouchet, suite de celui du ChallengeAZ 2021, à propos de enfants abandonnés

Mélina Deray avait un frère Pierre-Célestin. Mélina avait eu plusieurs enfants nés de père inconnus.

 Il est difficile de retrouver le parcours de vie pour Marie-Louise, née en 1878, mais Marie-Thérèse née en 1882 est décédée chez ses parents nourriciers en 1883.

Pour les garçons, grâce aux archives militaires il est possible de suivre leur parcours :
– Casimir, né le 4 mars 1887, habite à Angers, en 1909. Il se marie, le 28 septembre 1911 à Trélazé avec Marie-Louise Kiriette.  Selon les registres matricules, son niveau d’instruction est de l’ordre de 3.  Son métier est ardoisier.
– Pierre-Célestin, prénommé comme son oncle, né à Parthenay, le 23 juillet 1892, domestique, épouse le 23 juillet 1923 Fernande Mosnay à Vernoux-en-Gâtine.
– Alfred, né en 1888, réside en 1908 selon les registres matricules à l’hospice de Niort. Il est d’abord noté sans profession, puis une correction a été apportée, il est manœuvre à l’usine à gaz.  Son niveau d’instruction est de l’ordre de 3. Mélina, sa mère, est alors domiciliée à Niort à l’assistance publique. Alfred se marie à Poitiers, le 29 septembre 1911 avec Jeanne-Marie Brigault. Il exerce la profession de garçon limonadier. (Réf. Registres matricules)

Le père de Mélina est décédé à Secondigny, le 31 mai 1895. Une déclaration de succession avait été faite, le 31 janvier 1896. Pour des biens immobiliers soit une maison et un jardin. En fait ces biens appartenaient à sa veuve. Et le rédacteur de la déclaration a rectifié la déclaration. La mère de Mélina, Marie-Louise Pineau est décédée à Secondigny, le 20 février 1898.

Les deux enfants, Pierre-Célestin et Mélina, sont héritiers des meubles d’une valeur de 60 francs et d’une maison et d’un jardin de 5 ares, sis à la Chevauchère de Secondigny, d’un revenu de 50 francs et d’une valeur de 1 000 francs. Après le décès de leur mère, naît le conflit entre le frère et la sœur, Pierre-Célestin et Mélina. Pierre-Célestin voudrait que se fasse la liquidation et le partage des successions dont ils ont hérité.

Est-ce que Mélina s’y refuse ou  ne comprend pas ce que voudrait son frère ? Ou tout simplement craint-elle de ne plus avoir de toit si la maison est vendue.

La saga judiciaire

 Pierre Célestin demande au tribunal de première instance de Parthenay de régler le conflit. Le 13 novembre 1900, à l’audience du tribunal, Pierre-Célestin, représenté par Me Granier avoué, est demandeur contre Mélina, défendeur défaillante, faute de ne pas s’être fait pas représenté par un avoué (On peut penser qu’elle ne comprend peut-être pas ce qu’on attend d’elle ni l’enjeu).

Pierre-Célestin, voulant sortir de l’indivision, demande la liquidation et le partage de la succession. Et pour y parvenir demande la licitation des dits immeubles. Le tribunal donne défaut à Mélina, défaillante. Le tribunal ordonne qu’il soit procédé, sans expertise préalable sur le lotissement et à la mise à prix de 600 francs pour une vente en un seul lot. La maison est commune avec celle de Jean Chaigneau et Célestin Pineau et la planche de jardin est de 1 are et 20 centiares de superficie. Pour procéder à la mise en vente, le tribunal désigne Me Boileau, notaire à Secondigny. (Réf. 3 U 4/ 77)

Le 10 février 1901, en exécution d’un jugement du tribunal de première instance de Parthenay, Pierre-Célestin et Mélina Deray vendent à Charles Granet de la Chevauchère de Secondigny, la maison sise à la Chevauchère, avec ses dépendances, cour, four, écurie, jardin de 10 ares et  un autre jardin de 30 ares pour un prix de 1 625 francs. L’acte de vente a été passé devant Me Boileau, notaire à Secondigny. Mélina, quoiqu’ayant été  régulièrement assignée, ne s’était pas présentée à l’instance.

Il semble que des difficultés aient surgi entre Mélina et son frère Pierre-Célestin. En 1901, le recensement montre que le frère et la sœur vivent séparément. Mélina vit avec son fils Alfred, âgé de 8 ans à la Chevauchère et Pierre-Célestin demeure avec son épouse  Anasthasie Abacus au village de la Pouvrelière. Il est au chômage.  En 1906, Mélina change de domicile et travaille comme journalière chez sa cousine Marie Pineau.

Le 22 novembre 1901, se tient à Secondigny, devant le juge de paix, Victor Pelloquin, un conseil de famille pour exprimer l’avis des parents, concernant Mélina, à l’initiative de Pierre-Célestin Deray.

Le conseil de famille considère qu’il est constant :
– que Mélina a donné des signes non équivoques d’imbécilité et de démence depuis sa naissance.
– que son état ne paraît pas devoir s’améliorer, alors qu’elle est âgée de 44 ans
– que dans cette situation, il y a lieu de prononcer son interdiction.

À l’unanimité le conseil de famille prononce son interdiction. (Réf. Justice de Paix de Secondigny)

Le 3 décembre 1901, par l’intermédiaire de Granier, avoué, Pierre-Célestin Deray adresse au tribunal de première instance une requête pour fixer les jours et les heures où il sera procédé à l’interrogatoire  de Mélina. Le 8 janvier 1902, Mélina reçoit une sommation de se présenter devant le tribunal d’instance pour un interrogatoire. Sommation présentée par Roy, huissier à Secondigny.  Et  14 janvier 1902, le président du tribunal de Parthenay procède à l’interrogatoire de Mélina Desré dont voici  les points principaux :
– Elle sait son nom mais ne connaît pas son âge. Elle sait que c’est dans le mois de mars que ses « années finissent ».
– Elle n’a jamais été mariée et a des enfants dont un qui vit avec elle. (Il s’agit d’Alfred comme le prouve le recensement fait à Secondigny en 1901).
– Elle possède une maison qui lui appartient avec son frère.
– Elle travaille quelquefois et va en journée, mais rarement. « Je vais chercher mon pain » dit-elle.

Le juge lui ayant demandé pourquoi elle ne travaille pas au lieu de mendier.
– Elle répond qu’elle n’est pas assez forte, souvent malade.
– Elle gagne 20 sous par journée.

On lui montre alors une pièce de 50 centimes. Elle reconnaît que c’est une pièce comme celle-ci qu’elle gagne mais avoue ne pas savoir bien compter.
On lui montre une pièce de 5 francs et un louis de 10 francs, elle ne sait pas ce que sait.
Elle ne sait pas combien il lui faut par mois pour sa nourriture et ses vêtements. Elle  ajoute qu’il ne lui faut pas beaucoup.

À la fin de l’interrogatoire, le procès-verbal est signé par Barrion et Merlaud, juges, Demongeot, homme de la République et Pouzet, greffier. Mélina ne sait pas signer. (Réf. 3U 4/ 74)

Le 18 février 1902, à l’audience du tribunal de première instance demandée par Pierre-Célestin par l’intermédiaire de Me Granier, Mélina défaillante, sans avoué la représentant, est déclarée interdite de l’administration de ses biens et de sa personne. Mélina est condamnée aux frais et dépens de l’instance. Un administrateur provisoire de sa personne et de ses biens est nommé en la personne de Pierre-Célestin Deray. (Réf. 3 U 4 / 140)

Le jugement est signifié à Mélina, le 7 avril 1902, par Me Dabin, huissier à Parthenay. Le 21 septembre  1902, la liquidation sujette à homologation entre Pierre-Célestin Deray et sa sœur Mélina, interdite sous la tutelle de Célestin Pineau est effectuée. La valeur des objets immobiliers a été évaluée à 50 francs et le prix de l’adjudication réalisée par Me Boileau s’élève du 10 février  s’élève à 1 625 francs, plus les intérêts à 56 francs. Et il y a un passif de 471 francs 15.

L’attribution  est répartie de la manière suivante : à Pierre 20 francs pour le mobilier et 609 francs 57 pour le prix de l’adjudication. À Mélina 30 francs pour le mobilier et 599 francs 57 pour le prix de l’adjudication. Quant au passif de 471 francs 15, il sera acquitté par Célestin Pineau auquel il est donné pouvoir à cet effet.

 Que devient Mélina après ces événements ?

En 1901, Mélina vit à la Chevauchère avec son fils Alfred. Pierre-Célestin Deray, âgé de 41 ans,est au chômage. Il vit à la Pouvrelière avec son épouse Anasthasie Abacus.
En 1906, on retrouve Mélina, journalière chez sa cousine Marie Pineau épouse de Alban Sylvain.
Mélina est décédée  chez son fils Célestin, à Vernoux-en-Gâtine, le 20 mai 1932. Elle ne possédait aucun bien personnel et dépendait de l’assistance publique.

Challenge de l’été : un épisode de canicule meurtrière à Saint-Martin-de-Mâcon en juillet 1707

Un texte de Monique Bureau

La canicule est de retour ces jours-ci en Deux-Sèvres : cela m’a donné l’idée de rechercher dans notre inventaire des curiosités des registres des Deux-Sèvres si un curé avait consigné par le passé ce type d’événements dans les registres paroissiaux.

Et j’ai trouvé effectivement la trace d’un « épisode caniculaire meurtrier » consigné par le curé en marge du registre paroissial  de Saint-Martin-de-Mâcon en juillet 1707 :

« Il fit une chaleur si excessive … jours que plusieurs personnes moururent dans les champs ».

Épisode de canicule meurtrière BMS-1690-1749, vue 79/226
https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vta9ecbd600cf4147a0/daogrp/0/79
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Challenge de l’été : le département des records de mariage

C’est Mauricette Lesaint qui nous propose un 2e texte dans le cadre de notre challenge de l’été, parlez-nous du 79. Elle nous prouve que notre département est celui de tous les records, généalogiques à défaut d’être sportifs. Qui fera plus de mariages chez les hommes que Louis Fradin et chez les femmes que Marguerite Aury ! Le concours est ouvert. Allez les Deux-Sèvres !

Dessin de Raymond Peynet

Les mariages et remariages de Louis FRADIN et Marguerite AURY en Gâtine (dans nos actuelles Deux-Sèvres) durant la première moitié du XVIIIe siècle

Nos ancêtres ont vécu leur part de séparations, des séparations non choisies. Les femmes mouraient souvent jeunes, la première cause de mortalité étant les accouchements. Et après, qui allait  élever les enfants et exécuter toutes les tâches domestiques, ménage, cuisine, entretien du linge ?… Les hommes étaient presque tous à la terre, travaillant de l’aube au crépuscule. Les grands-mères souvent n’étaient plus là. Alors, le veuf se remariait, et très vite. Que de séparations, que d’enfants orphelins ! Beaucoup de mes ancêtres hommes, se sont mariés puis remariés, une fois, parfois deux. 


J’en ai trouvé un, quatre fois remarié ! C’est Louis FRADIN ! Louis, fils aîné de François FRADIN et Jeanne RAVAILLAULT, naît en 1693 à Gourgé. Il est l’aîné de quatre enfants. Son père meurt, quand il a douze ans. Sa mère se remarie, et lui donne trois demi-frères et sœur, elle meurt trois ans avant son premier mariage. Il est laboureur.

Cinq mariages pour Louis

  • Il se marie en 1717 avec Perrine SAPIN, il a 23 ans, elle en a 17. Ils ont deux enfants, Louis mon ancêtre né en 1718 et Jeanne qui meurt à quinze jours. Perrine, sa femme, meurt en 1724 à 25 ans. Le mariage a duré presque 7 ans. Louis reste seul avec son fils Louis âgé de 5 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf le 23 février, il se remarie trois mois plus tard le 25 mai 1724 avec Marguerite CHAUVIN. Il a 30 ans, Marguerite en a 20. Un petit Jean naît, meurt à huit jours, et Marguerite meurt quinze jours plus tard, le mariage n’a pas duré un an. Louis reste pour la seconde fois, seul avec son fils Louis âgé de 7 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf  le 27 janvier, il se remarie trois mois plus tard le 30 avril 1725 avec Marie THIBAULT.  Il a 31 ans, Marie en a 21. Deux de leurs quatre enfants meurent à la naissance.  Marie a 28 ans quand elle  meurt en 1731. Le mariage a duré 6 ans. Louis est seul une troisième fois, avec son fils Louis âgé de 13 ans, Jeanne 5 ans et Jean 10 mois.
  • Le deuil est bref : veuf le 2 août, il se remarie six mois plus tard le 1er février 1732 avec Marguerite AGUILLON,  Il a 38 ans, elle en a 26. Je n’ai pas trouvé de nouvel enfant. Marguerite  meurt le 12 janvier 1736. Le mariage a duré presque 4 ans. C’est la quatrième fois que Louis reste seul. Son fils Louis a maintenant 17 ans, Jeanne 9 ans et Jean 5 ans.
  • Le deuil est bref : veuf le 12 janvier, il se remarie dix mois plus tard le 6 novembre 1736 avec Marie DAVID, Il a 43 ans. Avec Marie, ils ont deux enfants, le premier meurt à la naissance, le second naît le 22 janvier 1739. Le 13 février 1739 c’est Louis FRADIN qui meurt . Il a 46 ans, sa dernière petite fille n’a que trois semaines. Ce mariage a duré à peine plus de 2 ans.

Louis FRADIN s’est marié 5 fois en 20 ans. Pour ses cinq femmes, c’était leur premier mariage. Neuf enfants sont nés.  Il semble que seul Louis mon ancêtre se soit marié. 


Si dans mon arbre, Louis reste l’homme des records, il existe autour de mes ancêtres une femme bien plus surprenante. Deux de ses maris sont des petits-fils de mes ancêtres. En 1750, l’espérance de vie n’est que de 25 ans. Les hommes aussi mouraient jeunes.

Pour Marguerite, cinq mariages et un contrat de mariage

Les premiers mariages sont à Saint-Loup-sur-Thouet.

  • Le premier mariage est le 21 juin 1717, Marguerite a 31 ans. Martin BODIN est veuf de Françoise GIRAUD. Il meurt 5 jours plus tard.
  • Le deuxième mariage a lieu le 8 juillet 1720, Jean CORNUAU est veuf de Marie RIGAULT. Ils ont un enfant. Jean meurt en janvier 1724. Le mariage a duré 3 ans.
  • Le troisième mariage est le 27 juin 1724. C’est le 1er mariage de Jacques BILEAU. Il meurt le fin 1734. Ils ont été mariés dix ans.
  • Le quatrième mariage est célébré le 7 février 1735. François GIVELET  meurt le 19 juin 1739. Le mariage a duré 4 ans.
  • Le cinquième est un contrat de mariage. Le 10 septembre 1741 à Saint-Loup-sur-Thouet, il est déposé chez Maître Suyre. Jean AUBERT demeure à Airvault, est veuf de Louise HEULLIN. Aucun acte paroissial, de ce probable cinquième mari, ne confirme ce mariage.
  • Le dernier mariage est à Gourgé le 23 octobre 1742. Charles  MAITRE, veuf pour la troisième  fois, épouse Marguerite. Elle meurt en 1755 à 69 ans, il meurt un an après elle, à 74 ans. Il semble qu’elle n’ait eu qu’un enfant.  Ils ont été mariés treize ans.

Louis et Marguerite vivent à la même époque, l’un est né en 1693, l’autre en 1696. Ils habitent deux paroisses voisines et leur premier mariage est en 1717. Ils se sont probablement croisés.

Si pour toutes les épouses de Louis, c’était leur premier mariage, quatre des six maris de Marguerite sont déjà veufs. Elle est même la quatrième épouse de Charles MAITRE, son dernier mari.

Challenge de l’été : la vallée aux grenats en 79

Un texte de Ginette Savariaux

Pour les amoureux de la forêt de l’Hermitain et ceux du pays pèlebois, cette vallée n’est pas inconnue, mais pour toutes les autres personnes qu’en est-il ? Si j’ajoute vallée de Chambrille, j’espère allumer quelques éclairs de plaisir et de désir dans la prunelle de vos yeux !

Ces deux vallées sont situées dans le sud des Deux-Sèvres sur la commune de La Mothe-Saint-Héray. Elles se sont formées il y a près de deux millions d’années à la suite d’un abaissement géologique.

Il en résulte, dans la zone qui nous intéresse, un relief tourmenté avec ces deux vallées profondément encaissées, pourvues d’éperons rocheux constitués de granite et de micro-schistes à grenats.

Le ruisseau traversant les micro-schistes qui brillent au soleil reçut le nom de « Champ Brille » alors que son affluent prit l’appellation de « Ruisseau aux Grenats » en référence à la pierre semi-précieuse, le grenat, incrustée dans le micro schiste.

Ce milieu favorise le développement de nombreuses espèces de plantes, allant de la callune sur les sols pauvres, secs et arides en passant par l’orchis mâle et à l’aulne glutineux en bordure des ruisseaux sur des sols humides et riches en alluvions.

La faune y est également remarquable : salamandre tachetée, rosalie des Alpes, lucarne cerf-volant.

Le ruisseau de Chambrille prend sa source à Font-Querré sur la commune de La Couarde, il va ensuite rejoindre la rivière de la Sèvre à La Mothe-Saint-Héray alors que le ruisseau aux grenats prend sa source non loin de Barbecane et de Trémont et rejoint le Chambrille dans la vallée.

Nous pourrions en rester là et vous dire qu’en 1901 la ligne de tramway reliant Saint-Maixent-l’Ecole à Melle passait en ce lieu et vous inviter à nous promener sur ce qui reste de cette ligne en allant jusqu’au carrefour des Quatre-Routes lieu où le train s’arrêtait, puis continuer jusqu’à la Cantine et refaire le trajet des « ballades aux muguets ».

Même si les rails ne sont plus visibles, il reste le sentier rafraîchissant car sa frondaison est haute et dense.

Le plus mystérieux reste à venir car une légende est née sous la plume d’un monsieur Henri Caillon qui fut percepteur à La Mothe-Saint-Héray de 1878 à 1903. Il fit éditer en 1885 un livre intitulé « La légende de la Dame de Chambrille ».

N’ayant rien retrouvé de cette édition et de ce monsieur, je vous livre le résumé de cette légende mystérieuse qui est peut-être née d’un évènement particulier dont il aurait eu connaissance ou bien de son imaginaire fertile ou de celle de la population ?!

« Au château de Font-Querré, aux abords de la source du Chambrille, le propriétaire Amaury avait une fille d’une grande beauté prénommée Berthe. Celle-ci tomba amoureuse de son jeune voisin Guy de Trémont et l’amour de Guy pour Berthe était réciproquement tendre et passionné.

Le jeunes gens commencèrent à vivre intensément ce grand amour et firent des tas de promesses rimant avec toujours !

Mais le seigneur voisin, tenant la place de La Mothe-Saint-Héray, le baron Tutebert de Chambrille, compagnon d’arme et ami d’Amaury, étant veuf, demanda la main de Berthe et l’obtint. En ces temps reculés, les filles devaient se soumettre aux ordres de leurs pères.

Berthe et Guy furent effondrés de douleur mais Berthe devint Madame de Chambrille.

Quelques temps plus tard, les deux jeunes gens ne purent résister à la fougue de leur passion amoureuse et se donnèrent rendez-vous la nuit, à mi-chemin entre leurs demeures respectives, dans la vallée près du ruisseau.

La dame de Chambrille

Les rendez-vous se multiplièrent, les amants prolongeaient leurs ébats jusqu’à l’aube et ne se quittaient que lorsqu’ils entendaient le chant du coq du Payré, le plus matinal de tous.

Mais le baron de Tutebert, âgé, était soupçonneux et après une rapide enquête alla se cacher près du lieu de rendez-vous des deux amants, juste après le coucher du soleil.

Un moment plus tard, au clair de lune, il put vérifier que ses soupçons étaient fondés et, fou de rage, il se jeta sur eux et les poignarda.

Berthe de Chambrille en fut clouée sur place et se pétrifia, elle devint le rocher qui porte son nom : « La Dame de Chambrille ».

Guy de Trémont, mortellement blessé se traîna comme il put en remontant la vallée afin de rentrer à son logis, laissant sur son passage le ruissellement de son sang. Les petites gouttes de sang devinrent des petits grenats, cailloux charriés depuis ce temps par le ruisseau qui a creusé la vallée en prenant le nom de « Vallée aux Grenats ».

Guy ayant perdu tout son sang, mourut non loin de son logis de Trémont. Depuis lors, malgré tout, le ruisseau aux Grenats vient mêler ses eaux au ruisseau de Chambrille, comme si les deux jeunes amants continuaient à s’unir et à se prodiguer de douces caresses. »

Une roche plate, ressemblant à une dalle sépulcrale pourrait être sa tombe. Elle se trouve sur la rive droite de la Vallée aux Grenats, à hauteur du pavillon de chasse appelé « La Maison Blindée ».

Alors, si vous passez par la forêt de l’Hermitain, celle qui m’a vu naître et grandir, venez rendre visite à Berthe, cette dame de Chambrille qui perdit sa vie par amour !

Vous pourrez également admirer ces petits cailloux scintillants et remonter le ruisseau jusqu’à la tombe supposée de Guy et rendre hommage à son courage.

C’est un belle légende, un peu triste certes mais qui rend le lieu et paysage encore plus attrayant !

Sources : site officiel de La Mothe-Saint-Héray
Autres lieux à découvrir :
– sur cette commune, l’Orangerie et le Moulin l’Abbé
– à Souvigné, le château de Bois Guérin et le musée de la Ruralité et de la Coiffe
– à La Couarde, le centre Jean Rivierre pour la généalogie protestante
– à Beausssais, la maison du protestantisme poitevin.

Si après la lecture de l’article de Ginette vous voulez découvrir de vos propres yeux le site de Chambrille, le musée du Poitou protestant de Beaussais y organise trois balades au mois d’août. Les renseignements sont sur l’affiche !

Challenge de l’été : Moulins en bois

Un texte de Jean-Pierre Mortaud

C’est toujours avec grand plaisir que je lis le blog de Généa79.
En quelques lignes, je voudrais apporter ma modeste contribution au challenge lancé sur ce site pour cet été, en émettant une hypothèse que je soumets à la sagacité des lecteurs et à leur érudition ; il s’agit de savoir s’il y eut dans le 79 avant la Révolution et peu de temps après, dans le bocage bressuirais, à Boismé particulièrement, des moulins à vent en bois dits moulins à pivot jumelés le plus souvent avec des moulins à eau comme l’ont été les moulins à vent en dur (moulins-tours) dont certains sont arrivés jusqu’à nous,

Ma conviction est faite depuis ce printemps ; je dis oui mais je me sens un peu seul…

Voici l’histoire.
Mon arrière-grand-mère maternelle, née et décédée à Boismé, qui avait épousé en 1869 à Boismé toujours Pierre Joseph Fouchereau (1835-1873) de la même commune, s’appelait Mélanie Flavie Rambault (1840 – 1917).

Elle descendait de Jean Rambault (1767-1823) meunier avant et pendant la Révolution et jusqu’à son décès, au moulin des Guitèrières de Boismé.
Celui-ci avait trois frères qui furent également meuniers :

  • Jacques (1748-1809) ( avec des réserves) au moulin de la Guiraire de Boismé,
  • Louis (1775-1835) au moulin Libault de Chanteloup,
  • Toussaint (1756-1830) au moulin de Thouaret de La Chapelle-Saint-Laurent.

Ce dernier retient notre attention.

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