Un sosa 2020 pour en finir avec l’année 2020

C’est le tour de notre adhérent Pierre Guilbot de nous transmettre son sosa 2020. Il nous prépare même à l’année à venir puisqu’il nous présente également son sosa 2021. Pierre en profite pour demander un peu d’aide afin de compléter les quelques renseignements manquants. J’ai mis en gras le membre du couple qui permet de le relier à son sosa 2020.

Rejoindre son sosa 2020 en 10 étapes.

1 Guilbot Pierre o 21/10/1952 Clessé

2 Guilbot Jean o 05/10/1913 Clessé + 11/08/1978 Niort
3 Merlet Marie Joseph o 22/10/1918 Boismé + 25/12/1988 Parthenay

6 Merlet Paul o 31/03/1891 Chanteloup + 15/07/1976 Niort
7 Meunier Marie Louise o 07/01/1895 Boismé + 22/07/1948 Clessé

14 Meunier Baptiste o 15/04/1863 St-Germain-de-L.C. + ?
15 Ferret Mélanie o 26/03/1858 Boismé + 29/02/1912 Boismé

30 Ferret Jean Baptiste o 13/04/1815 Largeasse + 01/05/1887 Boismé
31 Jolly Marie Louise o 29/07/1825 Clessé + 16/08/1896 Boismé

62 Jolly Louis o 03/08/1799 Parthenay + 28/08/1888 Boismé
63 Coulais Marie o 1798 Clessé + 03/03/1868 Clessé

126 Coulais Pierre o 1768 Boismé + 08/01/1833 St-Aubin-le-Cloud
127 Arnaud Louise o 1776. + 06/10/1834 St-Aubin-le-Cloud

252 Coulais André o 02/03/1743 La Chapelle-St-Etienne. + 17/11/1803 Clessé
253 Geay Marie Jeanne o Clessé + 01/09/1794 Clessé

504 Coulais André o 09/01/1696 St-Paul-en-Gâtine + ?
505 Baudouin Marie Jeanne o 16/07/1715 Moncoutant + 04/04/1780 Lhoumois

1010 Baudouin Pierre o 1680 16/11/1719 Moncoutant
1011 Giraud Jeanne o 28/03/1685 St-Marsault + 28/12/1730 Moncoutant

2020 Baudouin Pierre o 1665 ? + 1710 ?
2021 Jean Marie Françoise o 1670 ? + ?

Le sosa 2020 de Pierre Guilbot est le huitième et sans doute ultime que nous publions sur le blog après ceux de Monique Ferret, Pierre Laberny, moi-même, Jean-Pierre David, Marie-Isabelle Femenia, Mauricette Lesaint et Geneviève Vallantin. Je ne sais pas si ces différents ancêtres étaient particuliers. L’année qui portait leur numéro de sosa l’aura été en tout cas.
Beaucoup tourneront la page de cette année placée sous le signe de la covid19 sans regret. Heureusement, les recherches généalogiques à la maison ont permis à nombre d’entre nous de supporter plus facilement cette période.
Ce dernier sosa 2020 est l’occasion pour le Cercle généalogique des Deux-Sèvres de souhaiter de bonnes et prudentes fêtes de fin d’année à chacun et de rappeler que nos adhésions comptent par année civile. C’est donc le moment idéal de nous rejoindre ou de renouveler votre adhésion.

I comme Immortelle Catherine Martineau

Un texte de Raymond Deborde, L’arbre de nos ancêtres

Un des premiers actes qui a éveillé ma curiosité d’apprenti-généalogiste est le décès de mon ancêtre Catherine Martineau. Quand je l’ai lu dans les registres d’état civil de Pugny à l’année 1809, il m’était inconcevable de ne pas résoudre la question qui m’était posée : à quel âge réel est décédée Catherine Martineau ? Voici la transcription de cet acte (noms et orthographe corrigés) :

« L’an mille huit cent neuf et le trentième jour du mois de janvier devant nous Pierre Guérin, maire de Pugny faisant les fonctions d’officier public de l’état civil, est comparu Pierre Renaudeau, bordier et cabaretier demeurant dans le bourg de La Chapelle-Saint-Étienne, lequel m’a déclaré que Catherine Auger, sa grand-mère, est décédée aujourd’hui dans sa maison sur une heure après midi âgée de cent quinze ans. D’après cette déclaration et m’être assuré du décès de la dite feue Catherine Martineau veuve Auger, j’ai rédigé en vertu des pouvoirs qui me sont délégués ce présent acte en présence 1° du dit Pierre Renaudeau petit-fils de la défunte âgé de quarante ans demeurant dans le bourg de La Chapelle-Saint-Étienne 2° de Jacques Renaudeau âgé de trente-six ans garçon domestique demeurant au village de la Grande Noullière commune de Moutiers-sur-Chantemerle petit-fils de la défunte, que le déclarant et le témoin ont déclaré ne savoir signer, de ce enquis à la mairie de Pugny les jour mois et an ci-dessus.

Guérin maire »

Et pour confirmer que j’avais bien lu, il y avait dans la marge « décès de Catherine veuve Auger âgée de 115 ans » en chiffres.

115 ans, nous ne sommes pas très loin du record de Jeanne Calment ! Une longévité remarquable surtout pour l’époque ! Si j’en crois les deux petits-fils, sa vie se serait déroulée sur 3 siècles. Elle aurait commencé en 1694, traversé tout le XVIIIe siècle pour s’éteindre en 1809. Il m’a donc fallu enquêter pour vérifier les dires des deux déclarants et, qui sait, pouvoir inscrire mon aïeule dans le livre des records.

Son acte de naissance qui est la preuve ultime est malheureusement introuvable. Par chance, j’ai découvert son acte de mariage : elle épouse le laboureur Pierre Auger le 19 février 1743 à Vernoux-en-Gâtine. Je ne me faisais pas trop d’illusions et la date de ce mariage m’a confirmé ce que je pensais bien avant : les 2 petits-fils avaient exagéré, sciemment ou pas, l’âge de leur grand-mère. En suivant leur estimation, elle se serait mariée à 49 ans. Et, comme elle a donné naissance à ses 10 enfants entre 1743 et 1760, au baptême du petit dernier, Pierre Auger, le 29 juin 1760 à Largeasse, elle aurait eu 66 ans, ce qui n’est évidemment pas crédible.

Il ne me reste plus qu’à essayer de rétablir la vérité, estimer l’âge réel de ma sosa 139 à son décès. Je sais grâce à son mariage qu’elle est la fille de François Martineau, tuilier à Secondigny, et de Catherine Bouffard. Ses parents se sont unis le 6 novembre 1708 dans l’église de cette paroisse et je leur ai trouvé 8 enfants. Ceux dont je connais la date de naissance sont tous nés à Secondigny. Les 3 aînés entre 1709 et 1713 et les 2 derniers en 1727 et 1730. Il se trouve que les années de 1716 à 1726 sont manquantes à Secondigny. C’est forcément dans ce laps de temps que sont nés les 3 enfants dont je n’ai pas trouvé l’acte, François, Françoise et Catherine, mon aïeule. Mon ancêtre s’est donc mariée à un âge compris entre 17 et 27 ans et elle a eu son dernier enfant entre 34 et 44 ans. À la fin de sa vie, elle paraissait sans doute très vieille et elle n’avait sans doute pas eu le loisir de compter les années qui passent. À son décès, elle avait entre 83 et 93 ans. Je n’ai donc pas découvert de centenaire chez mes ancêtres ; le petit-fils qui avait fait la déclaration était cabaretier, j’aurais dû me méfier davantage.

Catherine n’a en tout cas pas démérité. Arriver à un âge aussi avancé sans doute très proche des 93 ans, survivre à 10 grossesses, supporter si longtemps le travail éreintant de la ferme, traverser indemne les guerres de Vendée… ce n’était pas donné à beaucoup. Quelques années plus tard, au temps de la photographie et de la carte postale, elle aurait sans doute eu sa place parmi ces vénérables Deux-Sévriens !

Source et images : Site des Archives des Deux-Sèvres et de la Vienne