La fête du pain : nous y étions!

Un texte de Jacqueline Texier

Dimanche 4 septembre  se tenait à la ferme de Chey  la traditionnelle fête du pain, organisée par le Chaleuil dau pays niortais, association amie du Cercle généalogique, bien connue des Niortais.

Le Chaleuil nous avait invités à y tenir un stand pour y présenter nos activités. Bien installées (Sylviane, Danièle et moi), au frais, dans le bâtiment où se trouve une partie du beau musée de la ferme, nous étions entourées de brodeuses talentueuses, cadre idéal pour présenter notre association.

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Les séances d’initiation à la généalogie reprennent !

Les séances d’initiation à la généalogie vont reprendre à un rythme soutenu cette fin d’année après 2 années difficiles pour tout le monde. Nous en avons 3 de programmées. Je vous donne les lieux et les contacts qui varient selon les séances. Il faut à chaque fois réserver, le nombre de places étant limité.

Samedi 1er octobre 14 à 17 h à la bibliothèque de Beaussais-Vitré / contact bibliothèque
– téléphone 06 11 40 12 85
– mail bibliotheque.vitre@laposte.net

Lundi 17 octobre 14 à 17 h aux Archives départementales à Niort / contact Généa79
– mail genea79@orange.fr

Samedi 19 novembre 14 à 17 h à la bibliothèque de Reffannes / contact bibliothèque
– téléphone : 06 73 57 93 63 ou 06 82 06 28 43
– mail : secretariat@mairie-reffannes.fr

La 1re et la 3e séance sont organisées dans le cadre de Terre de lecture(s) par la médiathèque départementale des Deux-Sèvres. Les 3 séances sont gratuites, elles sont à chaque fois animées par des bénévoles du Cercle généalogiste des Deux-Sèvres et par un archiviste des Archives départementales des Deux-Sèvres.

Nous reparlerons de Terre de lecture(s) très bientôt. Les rencontres proposées tout au long du dernier trimestre ont pour thème Histoires de famille et Généa79 en a justement quelques unes à raconter !

La fête du pain

Comme chaque année, le Chaleuil dau pays niortais organise le dimanche 4 septembre sa sympathique fête du pain. Cette manifestation se déroulera comme à son habitude à la Ferme Communale de Chey à Niort, . Le pain sera cuit dans le four de la ferme. Cette année, le travail des forgerons sera mis à l’honneur et vous pourrez assister à des démonstrations.

La journée sera animée par le groupe folklorique portugais PRIMAVERA en compagnie du groupe de danse du CHALEUIL DAU PAYS NIORTAIS.

Des nombreux artisans et producteurs locaux seront sur place. Vous pourrez aussi rencontrer le Cercle généalogique des Deux-Sèvres qui sera présent toute la journée. Ce sera notre rentrée !

Challenge de l’été : les 79 premiers dessins d’Arthur Bouneault

Un texte de Raymond Deborde

Pour faire nos recherches autour des pierres tombales dans les églises, il est un ouvrage de référence que nous utilisons énormément : le répertoire des dessins archéologiques d’Arthur Bouneault. Le livre a plus d’un siècle. L’auteur, Alphonse Farault, conservateur adjoint de la bibliothèque de Niort, a listé les 2681 dessins réalisés par Arthur Bouneault, responsable du musée lapidaire de Niort, dans tous le département des Deux-Sèvres. On y trouve des reproductions de blasons, croix, cheminées, bas-reliefs, fenêtres… mais aussi de plates tombes. Cette liste nous sert donc à repérer les églises contenant potentiellement des pierres tombales.

Ainsi pour préparer sa visite à Saint-Vincent-la-Châtre, Monique avait une petite idée de ce qu’elle pouvait espérer y trouver.

Mais, mieux que le répertoire, l’idéal est d’avoir accès directement aux dessins d’Arthur Bouneault. Le titre complet du livre me laissait penser qu’ils étaient sans doute conservés à Niort, logiquement à la médiathèque Pierre-Moinot, puisque les dessins avaient été légués en leur temps à la bibliothèque municipale de Niort. J’ai donc pris contact avec le responsable du fonds ancien de la médiathèque. Il m’a confirmé l’existence de ce fonds, que certaines images avaient déjà été numérisées, à la demande, et il se proposait de répondre à toutes nos demandes quel qu’en soit le nombre !

Monique a donc listé les numéros des dessins qui nous intéressaient potentiellement (250 environ !) que j’ai communiquée à la médiathèque. Quelques instants plus tard, je recevais un premier envoi d’images, celles qui avaient déjà été numérisées.

Il y en avait 79 !

Le hasard est tellement beau que l’anecdote va trouver sa place dans le challenge de l’été, parlez-nous du 79.

Mais, ce qui est surtout précieux, c’est que nous pouvons maintenant admirer pour de vrai les dessins précis d’Arthur Bouneault. Ils sont remarquables et vont nous permettre de déchiffrer bien plus facilement des pierres qui se sont érodées en un siècle. Et nous les partagerons avec vous sur le blog au fur et à mesure.

Exemple avec la plate tombe d’Aubert Gazeau à Saint-Vincent-la-Châtre illustrée par Arthur et photographiée par Monique : le texte devient aisément lisible et on peut apprécier la qualité et la précision de cette tombe classée comme monument historique.

Bref, nous avons de quoi nous occuper autour des plates tombes, d’autant plus qu’un deuxième envoi de la médiathèque est déjà venu enrichir les 79 premières images. Si vous voulez participer à l’inventaire photographique, complémentaire aux dessins d’Arthur Bouneault, n’hésitez pas à nous contacter sur notre mail généa79@orange.fr

Arthur Bouneault (source Gallica : dictionnaire biographique des Deux-Sèvres)

En attendant, je me dois de remercier l’équipe du fonds ancien de la médiathèque de Niort qui a répondu favorablement et diligemment à toutes nos demandes. Pour les généalogistes, c’est un fonds à découvrir, riche de 50 000 volumes dont de nombreux qui concernent l’histoire du département dans des locaux tout justes rénovés. N’hésitez pas à leur rendre visite.

Je veux aussi remercier Ernest Alexandre (dit Arthur) Bouneault (1839-1910), auteur des dessins archéologiques. En cadeau posthume, voici l’arbre d’ascendance de cet érudit et artiste à la généalogie très niortaise.

Challenge de l’été : Les Deux-Sèvres, un département bien attachant

Un texte de Monique Bresse

Dans mon enfance, dès que mes parents ont possédé une voiture, j’ai rapidement appris à reconnaitre le 79 sur les plaques d’immatriculation. Comme nous habitions à Lyon, ce numéro était rare, mais pour moi il avait de l’importance car mon père était originaire des Deux-Sèvres. La plupart de mes ancêtres étaient agriculteurs dans des communes situées aux alentours de Parthenay : Amailloux, Clessé, Vasles, Beaulieu-sous-Bressuire, Saint-Lin, Vouhé, Châtillon-sur-Thouet, Vausseroux, Ménigoute, Viennay… Pour l’anecdote, en consultant les durées de vie de tout mes ancêtres, je me suis aperçu que peu d’entre eux atteignaient l’âge de 79 ans.

   Quand ils se marièrent, mes grands-parents s’installèrent dans une ferme située à Saint-Martin-du-Fouilloux qui s’appelait La Pointière. Ils étaient sans doute métayers. Cette commune contient le point culminent des Deux-Sèvres à 272 mètres. Mon père, René Gelin, né en 1918, était le quatrième enfant de la famille. Pour soulager la famille, c’est son oncle et son épouse qui ont pris soin de mon père. Ils tenaient un restaurant placé à l’époque en haut du champ de foire. Cet établissement s’appelait « le café de Castille » et organisait souvent des banquets.

Le café de Castille à Parthenay dans les années 1930

A l’époque, vers 1930, les enfants d’agriculteurs, comme les frères et sœurs de René, arrêtaient l’école après le certificat d’études. Ce sont les jeunes citadins parthenaisiens issus de la bourgeoisie commerçante et industrielle, des professions libérales, et les enfants de fonctionnaires qui fréquentaient le collège. C’est grâce à son oncle que René a pu poursuivre ses études. Il continuera sa scolarité par deux années d’internat au lycée Fontanes de Niort où il passera le bac « maths élémentaires ». Il prendra aussi des leçons de violon. C’est un évènement décisif car c’est son professeur de violon qui lui conseillera de se présenter à l’école de chimie de Lyon. Ceci est étonnant car Paris ou Bordeaux étaient plutôt les lieux de choix pour la poursuite d’études. C’est ainsi que mon père est devenu ingénieur chimiste. Il a épousé une camarade de promotion et est resté à Lyon où il y avait du travail.

            Cependant le lien avec la famille des Deux-Sèvres est resté très fort, surtout avec mon grand-oncle qui était veuf. Celui-ci venait passer un mois chez nous chaque hiver et nous allions chaque été en vacances chez lui rue Voltaire à Parthenay où il habitait. Quand nous allions voir mes grands-parents, je ne comprenais pas grand-chose de ce que disait ma grand-mère qui ne parlait que le patois local. Toute leur vie, mes parents ont conservé des liens étroits avec d’anciens camarades du collège de Parthenay qui habitaient aussi à Lyon.

            Tout ce qui venait des Deux-Sèvres était forcément excellent. Ainsi, chaque automne, mes parents commandaient une caisse de pommes clochard que nous conservions plusieurs mois à la cave. Il fallait toujours avoir à la maison du fromage de chèvre, en particulier du camembert (de chèvre). Nous nous régalions en dégustant le boudin noir que mon grand-oncle apportait à Lyon dans ses bagages. Ceci est encore vrai aujourd’hui.

            Ces quelques mots pour indiquer ce qui m’a été transmis et m’a conduit à m’intéresser spécialement à la Gâtine.

                                                          

Initiation à la généalogie (Niort / samedi 5 février)

Pour le premier semestre 2022, nous avons programmé avec les Archives départementales trois séances d’initiation à la généalogie dont deux sont placées un samedi après-midi (de 14 à 17 heures) afin de pouvoir toucher également ceux qui travaillent en semaine. Elles sont gratuites et ouvertes à tous. Elles sont limitées à 15 personnes par séance.

Ces séances ont pour but d’expliquer comment bien débuter ses recherches généalogiques : où chercher, comment s’organiser… Nous essayons aussi de répondre à vos questions. Un dossier est remis aux participants à la fin de la séance.

Voici les dates et les lieux :

05/02/2022Niort (Archives départementales)
05/03/2022La Crèche (médiathèque intercommunale la Ronde des mots)
12/05/2022Melle (médiathèque municipale)

Pour participer à la prochaine qui aura lieu très bientôt, le samedi 5 février aux Archives départementales à Niort, il faut donc réserver votre place. Pour cela, merci d’envoyer un message à genea79@orange.fr pour que nous vous confirmions votre inscription.

Re-bénédiction du cimetière de Niort Notre-Dame en 1755

Un nouvel acte insolite trouvé dans le registre Niort Notre-Dame, qui vient alimenter notre fichier des « curiosités des registres des Deux-Sèvres ».

Le premier janvier  mille sept cent cinquante cinq, par commission expresse de Monseigneur L’évêque de Poitiers en datte d’hier nous avons solennelement procédé accompagné de Notre clergé avec les cérémonies annoncées par le rituel de la rebenediction du cimetière du côté du clocher de cette église, lequel avait été profané par effusion violente de sang humain avec scandale la nuit de la fête de Noel dernier ; le dit acte signé par Mres du Clergé ci-dessous

Piet chantre de N-Dame  Maistreau prêtre

François Charle Jourdain Decrissé Prêtre

Racapé…

BM 1755-1755 vue 003/050

https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vta873d075a65f016c0/daogrp/0/3

Mais qu’est-ce qu’une ré-bénédiction de cimetière ? Et pourquoi ?

La re-bénédiction ou réconciliation d’un lieu sacré fait suite à une profanation. En principe une église ne peut être consacrée qu’une seule fois, sauf si elle est détruite par le feu. Mais si un lieu sacré (église, cimetière) est profané, il est considéré « pollué ». Avant qu’il ne puisse être de nouveau utilisé pour tout acte ou cérémonie sacrés, il doit être purifié par une cérémonie de réconciliation. La cérémonie de réconciliation est constituée de prières et d’aspersion d’eau bénite ; elle est plus ou moins longue et complexe selon l’acte qui l’a profané. Si vous voulez en savoir plus sur les cérémonies de réconciliation, vous pouvez prendre connaissance de l’article « Réconciliation du cimetière d’Usseau » publié sur notre blog le 11 mars 2021.

Dans le cas présent, le cimetière de Niort Notre-Dame a été « pollué » par un épanchement important de sang par la violence la nuit de Noël et avec scandale. Nous n’avons pas plus de précisions.

Mais Danièle Billaudeau, piquée de curiosité à la lecture de cet article, est allée voir les sépultures du 25 décembre 1754.

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Avons-nous hérité d’un destin ?

C’est la rentrée. La vie culturelle reprend peu à peu et c’est tant mieux après une longue période plus ou moins interdite. Ainsi, l’Université populaire du Niortais propose une conférence suivie de 3 ateliers autour de la question « Avons-nous hérité d’un destin ? » Les différentes séances se tiendront aux Archives départementales à Niort. Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres est partenaire de ce programme. Nous animerons le 3e atelier le 9 novembre et essaierons de donner notre réponse de généalogiste et expliquer comment nos ancêtres influent (ou pas) sur ce que nous sommes.

En attendant, le programme débute le mercredi 15 septembre à 20 h 30 avec la conférence inaugurale de Michel Dousset, psychologue, aux AD. Pour le reste, tout est expliqué dans le flyer de l’UPN ci-dessous.

L’arbre généalogique de l’église Notre Dame de Niort

Un texte de Jacqueline TEXIER et Monique BUREAU

Le 15 août, en cette journée de fête mariale, une visite guidée de l’église Notre Dame de Niort était organisée par une guide conférencière. Sept dépouilleurs des registres de Niort Notre-Dame et adhérents du Cercle ont participé à cette visite sous un soleil éclatant.

L’église actuelle, dédiée à la Vierge Marie,  est venue remplacer une ancienne église Sainte-Marie, elle-même ayant succédé à une église préromane.

Les dates de construction de l’église actuelle peuvent être précisées par une plaque se trouvant actuellement à l’extérieur, au chevet de l’église et qui porte l’inscription : « Le XXVIe jour du mois de may / Mil quatre cent IIIIXX et onze / A l’onneur du souverain roy / Et de Marie en grant triumphe / Firent cet euvre commencer / Pierre Sabourin et Jehan Richer / De l’église lors fabriqueurs / Pries Dieu qu’il oye leurs clameurs ».

Cette inscription donne la date du début de la construction, 26 mai 1491, et des deux maîtres d’ouvrage. La construction se serait achevée vers 1534. « Perchée » sur la colline Saint-Jean à 27, 99 mètres au-dessus du niveau de la mer, son clocher haut de 75 mètres (le plus haut des Deux-Sèvres), domine la ville de Niort.

Outre sa très belle architecture extérieure et intérieure, remaniée de nombreuses fois à cause de son emplacement étriqué en plein  cœur de la ville et des guerres de religions qui l’ont largement endommagée, on peut admirer un grand vitrail. Le chœur de l’église est illuminé par ce vitrail, l’Arbre de Jessé, qui daterait du 15ème siècle.

Historiquement, c’est l’abbé Suger, initiateur de la construction de la Basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, qui a donné la formulation définitive de l’arbre.

L’Arbre de Jessé est un motif fréquent dans l’art chrétien entre le XII et le XV siècle : il représente une schématisation de la généalogie de Jésus, c’est-à-dire l’arbre généalogique présumé de Jésus de Nazareth, descendant de la Vierge Marie,  à partir de Jessé, père du roi David.

Cette généalogie de Jésus par sa mère a donné lieu à débat au sein de l’Eglise et vient en contradiction avec l’évangéliste Matthieu qui dit que c’est Joseph qui descend de Jessé. Dans les faits, la présence de Marie dans cette généalogie est liée aux guerres de religions. Les protestants minimisant le rôle de Marie, en réaction les prélats catholiques vont imposer le culte marial et la représentation de la Vierge à l’Enfant dans les images et dans l’arbre.

Une première réfection du vitrail a été effectuée en 1615.

Un croquis de l’Arbre d’origine est conservé au Musée de Niort. Très endommagé, il a été déposé en 1931 et stocké aux Archives de Niort.

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Dessin enfantin à Notre-Dame de Niort

Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas publié de dessin caché dans les registres. Je pensais même que le filon était tari et que nous n’en trouverions plus. C’était sans compter sur la sagacité de Monique qui a découvert ce très joli dessin dans le registre des sépultures de l’année 1752 de la paroisse Notre-Dame de Niort (vue 17/17). Je trouve même que le visage du personnage semble préfigurer certaines œuvres de Pablo Picasso.

Représente-t-il un noble seigneur avec son épée et sa perruque ? A-t-il été réalisé par un enfant de chœur ? Est-il contemporain de l’année 1752 ? Autant de questions qui n’ont pas de réponses. Reste le plaisir de découvrir un dessin d’enfant qui a miraculeusement traversé les siècles.