Un sacristain-maître-d‘école en 1764 à Saint-Léger de Montbrun, un sacristain élu en 1750 à Pers

En faisant des recherches sur les pierres tombales de l’église de Saint-Léger de-Montbrun, je suis tombée sur un article de la Revue de l’Aunis – 1868 (6) via Gallica « UN MAîTRE D’ÉCOLE POITEVIN EN 1764 ».

Maître d’école au XVII ème siècle

L’école existait à cette date. En effet la Révocation de l’Edit de Nantes et ses conséquences ont poussé le pouvoir royal, en lutte contre le protestantisme, à intervenir dans le domaine scolaire. Par la déclaration du 13 décembre 1698, le gouvernement de Louis XIV ordonne :

“que l’on établisse autant qu’il sera possible des maîtres et maîtresses dans toutes les paroisses où il n’y en a point, pour instruire tous les enfants et nommément ceux dont les père et mère ont fait profession de la ’Religion prétendue Réformée’ du catéchisme et des prières pour les conduire à la messe comme pour apprendre à lire et même à écrire à ceux qui pourront en avoir besoin …”.

La déclaration fixe l’obligation scolaire à 14 ans et demande que l’on assure aux maîtres 150 livres par an (100 livres pour les maîtresses). L’école reste d’ailleurs sous la tutelle de l’Église, conformément à l’Edit de 1695. Les maîtres et maîtresses d’école des petits Villages seront approuvés par les Curés des Paroisses et les Archevêques et Evêques ou leurs archidiacres dans le cours de leurs visites pourront les interroger sur le catéchisme en cas qu’ils l’enseignent aux enfants du lieu et ordonner qu’on en mette d’autres à leurs places, s’ils ne sont pas satisfaits de leur doctrine ou de leurs mœurs.

L’Ecole n’est pas une institution d’Etat. Le Pouvoir Royal laisse l’initiative aux Paroisses qui recrutent elles-mêmes leur Maître d’Ecole. C’est ce que nous allons voir avec ce document retrouvé par hasard, mais qui est plein d’intérêt. C’est le contrat conclu en 1764 entre une petite communauté paroissiale, le curé Étienne DUJON (dont la pierre tombale est encore visible de nos jours dans l’église de Saint-Léger-de-Montbrun), et Charles François BUNAULT DE MONTBRUN, un descendant à la 4e génération de Léon AUBINEAU X Louise de LA VILLE DE FEROLLES (cf. articles sur les pierres tombales de l’église Sain-Léger-de-Montbrun) pour le recrutement d’un sacristain-maître-d’école à Saint-Léger-de-Montbrun.

Avant de découvrir ce texte, je vous propose la lecture d’un acte de 1750 figurant dans le registre paroissial de Pers (Deux-Sèvres) relatif à l’élection d’un sacristain, acte que j’ai trouvé dans la revue N°20 en parcourant les anciennes revues du Cercle :

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Les pierres tombales de l’église de Saint-Léger-de-Montbrun (2/2)

Un texte de Pascal Desbois-Fillon, auteur du livre « Les monuments religieux, templiers, hospitaliers et privés des Deux-Sèvres », et Monique Bureau

Lors de sa visite de l’église, Pascal a photographié quatre pierres épigraphiées : trois sont des pierres tombales. Le premier article publié le 22 décembre 2022 était consacré à la pierre tombale de Louise DE LA VILLE DE FEROLLES, femme de Léon AUBINEAU, écuyer, seigneur de Rigny-sous-Vrère.

Dans ce deuxième article, nous poursuivons notre visite à la découverte des deux autres pierres tombales : la deuxième pierre tombale est celle de Pierre CHACHEREAU :

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Les pierres tombales de l’église de Saint-Léger-de-Montbrun (1/2)

Un texte de Pascal Desbois-Fillon, auteur du livre « Les monuments religieux, templiers, hospitaliers et privés des Deux-Sèvres », et de Monique Bureau

La paroisse de Saint-Léger-de-Montbrun ne possède pas de bourg propre de ce nom. Ce genre de situation est assez rare. C’est l’ensemble des villages présents, qui forme la paroisse. L’église est, quant à elle, située sur la butte de Montbrun, à 103 mètres de hauteur. Nul ne sait si auparavant un village a existé ou si son choix fut celui d’être éloigné de l’homme. Seule la présence du cimetière jouxte l’église.

Lors sa visite de l’église, Pascal a photographié quatre pierres épigraphiées : trois sont des pierres tombales qui vont faire l’objet de deux articles : le présent article est consacré à la première pierre tombale, celle de Louise DE LA VILLE DE FEROLLES :

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