Challenge de l’été : le département des records de mariage

C’est Mauricette Lesaint qui nous propose un 2e texte dans le cadre de notre challenge de l’été, parlez-nous du 79. Elle nous prouve que notre département est celui de tous les records, généalogiques à défaut d’être sportifs. Qui fera plus de mariages chez les hommes que Louis Fradin et chez les femmes que Marguerite Aury ! Le concours est ouvert. Allez les Deux-Sèvres !

Dessin de Raymond Peynet

Les mariages et remariages de Louis FRADIN et Marguerite AURY en Gâtine (dans nos actuelles Deux-Sèvres) durant la première moitié du XVIIIe siècle

Nos ancêtres ont vécu leur part de séparations, des séparations non choisies. Les femmes mouraient souvent jeunes, la première cause de mortalité étant les accouchements. Et après, qui allait  élever les enfants et exécuter toutes les tâches domestiques, ménage, cuisine, entretien du linge ?… Les hommes étaient presque tous à la terre, travaillant de l’aube au crépuscule. Les grands-mères souvent n’étaient plus là. Alors, le veuf se remariait, et très vite. Que de séparations, que d’enfants orphelins ! Beaucoup de mes ancêtres hommes, se sont mariés puis remariés, une fois, parfois deux. 


J’en ai trouvé un, quatre fois remarié ! C’est Louis FRADIN ! Louis, fils aîné de François FRADIN et Jeanne RAVAILLAULT, naît en 1693 à Gourgé. Il est l’aîné de quatre enfants. Son père meurt, quand il a douze ans. Sa mère se remarie, et lui donne trois demi-frères et sœur, elle meurt trois ans avant son premier mariage. Il est laboureur.

Cinq mariages pour Louis

  • Il se marie en 1717 avec Perrine SAPIN, il a 23 ans, elle en a 17. Ils ont deux enfants, Louis mon ancêtre né en 1718 et Jeanne qui meurt à quinze jours. Perrine, sa femme, meurt en 1724 à 25 ans. Le mariage a duré presque 7 ans. Louis reste seul avec son fils Louis âgé de 5 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf le 23 février, il se remarie trois mois plus tard le 25 mai 1724 avec Marguerite CHAUVIN. Il a 30 ans, Marguerite en a 20. Un petit Jean naît, meurt à huit jours, et Marguerite meurt quinze jours plus tard, le mariage n’a pas duré un an. Louis reste pour la seconde fois, seul avec son fils Louis âgé de 7 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf  le 27 janvier, il se remarie trois mois plus tard le 30 avril 1725 avec Marie THIBAULT.  Il a 31 ans, Marie en a 21. Deux de leurs quatre enfants meurent à la naissance.  Marie a 28 ans quand elle  meurt en 1731. Le mariage a duré 6 ans. Louis est seul une troisième fois, avec son fils Louis âgé de 13 ans, Jeanne 5 ans et Jean 10 mois.
  • Le deuil est bref : veuf le 2 août, il se remarie six mois plus tard le 1er février 1732 avec Marguerite AGUILLON,  Il a 38 ans, elle en a 26. Je n’ai pas trouvé de nouvel enfant. Marguerite  meurt le 12 janvier 1736. Le mariage a duré presque 4 ans. C’est la quatrième fois que Louis reste seul. Son fils Louis a maintenant 17 ans, Jeanne 9 ans et Jean 5 ans.
  • Le deuil est bref : veuf le 12 janvier, il se remarie dix mois plus tard le 6 novembre 1736 avec Marie DAVID, Il a 43 ans. Avec Marie, ils ont deux enfants, le premier meurt à la naissance, le second naît le 22 janvier 1739. Le 13 février 1739 c’est Louis FRADIN qui meurt . Il a 46 ans, sa dernière petite fille n’a que trois semaines. Ce mariage a duré à peine plus de 2 ans.

Louis FRADIN s’est marié 5 fois en 20 ans. Pour ses cinq femmes, c’était leur premier mariage. Neuf enfants sont nés.  Il semble que seul Louis mon ancêtre se soit marié. 


Si dans mon arbre, Louis reste l’homme des records, il existe autour de mes ancêtres une femme bien plus surprenante. Deux de ses maris sont des petits-fils de mes ancêtres. En 1750, l’espérance de vie n’est que de 25 ans. Les hommes aussi mouraient jeunes.

Pour Marguerite, cinq mariages et un contrat de mariage

Les premiers mariages sont à Saint-Loup-sur-Thouet.

  • Le premier mariage est le 21 juin 1717, Marguerite a 31 ans. Martin BODIN est veuf de Françoise GIRAUD. Il meurt 5 jours plus tard.
  • Le deuxième mariage a lieu le 8 juillet 1720, Jean CORNUAU est veuf de Marie RIGAULT. Ils ont un enfant. Jean meurt en janvier 1724. Le mariage a duré 3 ans.
  • Le troisième mariage est le 27 juin 1724. C’est le 1er mariage de Jacques BILEAU. Il meurt le fin 1734. Ils ont été mariés dix ans.
  • Le quatrième mariage est célébré le 7 février 1735. François GIVELET  meurt le 19 juin 1739. Le mariage a duré 4 ans.
  • Le cinquième est un contrat de mariage. Le 10 septembre 1741 à Saint-Loup-sur-Thouet, il est déposé chez Maître Suyre. Jean AUBERT demeure à Airvault, est veuf de Louise HEULLIN. Aucun acte paroissial, de ce probable cinquième mari, ne confirme ce mariage.
  • Le dernier mariage est à Gourgé le 23 octobre 1742. Charles  MAITRE, veuf pour la troisième  fois, épouse Marguerite. Elle meurt en 1755 à 69 ans, il meurt un an après elle, à 74 ans. Il semble qu’elle n’ait eu qu’un enfant.  Ils ont été mariés treize ans.

Louis et Marguerite vivent à la même époque, l’un est né en 1693, l’autre en 1696. Ils habitent deux paroisses voisines et leur premier mariage est en 1717. Ils se sont probablement croisés.

Si pour toutes les épouses de Louis, c’était leur premier mariage, quatre des six maris de Marguerite sont déjà veufs. Elle est même la quatrième épouse de Charles MAITRE, son dernier mari.

Challenge de l’été : mon sosa 79

Un article de Mauricette Lesaint qui débute le challenge de l’été « parlez-nous du 79 ».

« Sosa 79 », quelle belle idée ! Elle est obligatoirement une femme et ça me plaît !
Sur son acte de naissance, elle est « Louise FIEVRE, fille de Jausephs FIEVRE et Perrine MOINUREAU », enfin… peut-être. Monsieur le Curé, votre acte est un gribouillis ! ça commence vraiment mal…


Sur son acte de mariage, elle devient « Louise FIEUVRE, fille de Joseph FIEUVRE et Perrine MOINERAU ». Rien, vraiment rien ne s’éclaire !

Allons voir l’acte de mariage des parents… Mais il est si pâle que je ne suis sûre de rien…

Et si nous nous baladions dans les actes paternels ? ce n’est pas mieux, ce patronyme joue avec les écritures FIEVRE, FIEUVRE, FIEBVRE…

Le mariage des grands-parents maternels peut-il au moins fixer le patronyme de la mère ? Nenni… c’est le mariage de François MOISNEAU et Perrine DELAVOIE.
Encore une nouvelle écriture !

Stop, coupons court ! Pour échapper à une méchante migraine, Louise, mon sosa 79, sera la fille de Joseph FIEVRE et Perrine MOINEREAU. Mais pourquoi MON sosa ? Ne peut-on dire MA sosa ?

Louise FIEVRE est née le 19 mai 1753 à Saint-Loup-sur-Thouet. Elle s’est mariée à Gourgé le 24 novembre 1772 avec Jean FRADIN, ils ont eu douze enfants, quatre garçons et huit filles. Elle meurt le 24 novembre 1815. Lui est mort 17 ans plus tôt, le 6 germinal an VI, acte d’état civil fait à Gourgé, canton de Voltaire.

Un canton nommé Voltaire ? Et oui, Saint-Loup-sur-Thouet fut renommé Voltaire pendant la Révolution. Et Voltaire, notre philosophe a de bonnes racines gâtinaises, Il est un ARROUET, descendant de la famille ARROUET, des tanneurs d’Airvault.

Merci Louise, « ma petite sosa 79 », ma remue-méninge de cet été !
En plus, tu nous fais jouer avec les mots VOLTAIRE – AIRVAULT et tu nous rappelles cette période de notre histoire nationale, où les paroisses devinrent communes et s’habillèrent de nom sans Saint.

J’ai retrouvé mon sosa 2022

Un article de Mauricette Lesaint qui nous souhaite ainsi à sa façon une bonne année 2022. Si comme elle vous avez retrouvé votre sosa 2022, vous pouvez envoyer votre proposition d’article pour le blog à cette adresse mail : genea79blog@laposte.net

Après le sosa 2020, voici le sosa 2022.
2020 était le père de Jacques GOULARD, mon sosa 1010,
2022 est le père de sa femme Marie AUBRY, ma sosa 1011.

Il n’est pas très bavard Michel AUBRY, mon sosa 2022.

Pourtant, ça commence plutôt bien. Sur l’acte de baptême le 26 octobre 1643, Michel est fils de Bertrand AUBRY et Philippe MARIOCHEAU, baptisé en l’église du Chillou. Michel a au moins deux frères, Élie et René, et une sœur, Isabeau née en 1650.

Sa mère Philippe MARIOCHEAU meurt le 31 octobre 1671 au Chillou. Il a 28 ans.

Il est au mariage de son frère René avec Jacquette MOREAU le 29 juin 1676 au Chillou. Son père Bertrand AUBRY meurt trois mois plus tard, le 3 septembre 1676.

Sa femme Marie MOREAU a-t-elle un lien de parenté avec Jacquette la femme de son frère ?  Pas d’acte de mariage pour préciser !  A-t-il vécu au Chillou toutes ces années-là avant de vivre à Saint-Loup-sur-Thouet ? Ses quatre filles Marie, Anne, Renée et Marie nées en 1681, 1684, 1688, et 1695 y sont toutes baptisées. Ces actes n’apportent rien, ni sur son métier, ni sur l’adresse exacte du domicile, ni sur sa femme Marie MOREAU. Marie sa femme meurt à trente-sept ans en 1698 à Saint-Loup-sur-Thouet.

La maison de Voltaire à Saint-Loup et le pont roman sur le Thouet à Gourgé

Les actes de mariage de ses filles Marie et Renée avec deux frères sont un peu plus loquaces. Les mariages sont à Gourgé. Un gendre Jacques GOULARD y est meunier. Marie se remariera après son veuvage avec François GUILLEBAULT, maréchal à Gourgé. Sont présents, le grand-père Noël MOREAU, père de Marie, et un oncle Jean FOUQUET.

Michel meurt et est inhumé le 3 mai 1710 à Gourgé ; sont présents, Marie et Renée ses filles, Jean FOUQUET son neveu à cause de sa mère, Pierre AUBRY son neveu et Jacques GOULARD son gendre meunier.

Même si j’ai tracé les grandes lignes de sa vie, je suis insatisfaite, il reste trop de zones d’ombres…  Michel n’est cité dans les actes que comme « fils de », « frère de » ou « père de ».  Il ne signe pas. Les membres de sa famille sont là, mais des liens familiaux ne sont pas établis, comme ceux de Jean FOUQUET, l’oncle des enfants, le beau-frère ; est-il marié avec la sœur de Michel AUBRY ou avec la sœur de Marie MOREAU ? J’aurais aimé savoir si Michel vivait dans le bourg, un hameau ou  un lieu-dit, connaître son métier, ses relations…

Je sais  quand même qu’il fut baptisé en l’église du Chillou, que ses filles furent baptisées en l’église de Saint-Loup-sur-Thouet et qu’il fut inhumé dans le cimetière de Gourgé. Je connais aussi le contexte historique ; il a passé toute sa vie sous le règne de Louis XIV, il y eut révocation de l’édit de Nantes en 1685. La région n’était pas isolée, il y eut des abjurations  dans les paroisses du Chillou, de Gourgé,  donc il a entendu, côtoyé des « protestants ».

Z comme Zadig

Un texte de Brigitte Billard, Chroniques d’antan et d’ailleurs

Le 13 décembre 1787, à l’église de Châtillon-sur-Thouet, on baptise la petite Françoise Alnet, fille de mes ancêtres Pierre Alnet et Catherine Bazille. Le parrain est Louis Bazille, la marraine est Marie Françoise Arouet, 27 ans, épouse de Mathurin Bazille et tante par alliance du nouveau-né. Rien de bien étonnant dans ce baptême, jusqu’au moment où la marraine signe le registre.

Le treiziesme jour de decembre mil sept cent quatre vingt sept a été baptisée par nous soussigné françoise née d’hier du legitime mariage d’entre pierre alnet fermier et de catherine Bazille ses père et mère a eu pour parain Louis Bazille boulanger son oncle et pour marainne francoise arouet, petite niece de Voltaire. La marainne avec nous soussignée

AD79 -BMS Châtillon-sur-Thouet 1760-1792 – vue 192/243

La généalogie de Voltaire, ou plutôt de François-Marie Arouet, l’auteur entre autres de Zadig – d’où le titre de ce billet, Z comme Zadig – est connue et plonge ses racines dans le Poitou, à Loudun au XVe siècle, selon l’Annuaire de la noblesse de France, puis à Saint-Loup-sur-Thouet, actuellement Saint-Loup-Lamairé, à partir de Jean Arouet, greffier en l’élection de Loudun, puis notaire à Saint-Loup, mort en 1583.

Le petit-fils du dit Jean, François Arouet, part s’établir à Paris, dans le commerce des draps. C’est à Paris que naît son fils, prénommé aussi François, en 1649, qui devient notaire et meurt à Paris en 1724. Il a deux fils, Armand et François Marie, né à Paris le 21 novembre 1694, qu’on connait sous le nom de Voltaire.

C’est donc le grand-père de Voltaire, François le futur drapier, qui a quitté la région poitevine, et les Arouet, branche du futur Voltaire n’ont au début du XVIIIe siècle plus grand rapport avec la région de Parthenay.

Pour que Françoise Arouet soit véritablement la petite-nièce de Voltaire, il faudrait qu’elle soit la petite-fille de son frère Armand Arouet, mort à Paris le 18 février 1745, a priori sans enfant officiel. Exit la relation grand-oncle / petite-nièce.

Si on remonte d’une génération, François Marie Arouet, dit Voltaire, n’a qu’une tante, Marie Arouet, qui épouse un certain Mathieu Marchant, bourgeois de Paris. Pas de descendance Arouet à ce niveau-là, donc pas d’arrière-grand-oncle éventuel de ma Françoise Arouet.

Revenons donc à la génération précédente, encore, à la fratrie de François Arouet, le drapier parti à Paris. Ce François a deux frères, Samuel Arouet, notaire à Saint-Loup, et Pierre Arouet, avocat du roi à Thouars.

Malheureusement, je ne trouve pas de descendance sur internet à ces deux grand-oncles de Voltaire.

Quant à l’ascendance de Françoise, les pistes que j’ai pu remonter pointent vers Chantecorps, et ne remontent pas au-delà de son grand-père, Louis Arouet, né vers 1676, marié une première fois en 1704 à Chantecorps avec Louise Dupont, puis à Vasles en 1710 avec Louise Delineau, la grand-mère de Marie Françoise. Ce Louis est laboureur, il est à peu près de la génération de Voltaire et il est difficile d’imaginer qu’il puisse être le petit fils de Samuel, le notaire de Saint-Loup, ou le petit-fils de Pierre, l’avocat de Thouars.

Pour mettre un point final à cette recherche de cousinage, je n’ai trouvé de mention de Voltaire dans aucun autre acte concernant les frères et sœurs de Françoise, ses oncles et tantes, et même son grand père.

Françoise n’était pas la petite-nièce de Voltaire, même si elle partageait son patronyme.

Françoise n’était qu’une femme du peuple, une fille de la région de Parthenay, comme toutes les autres.

Elle avait été baptisée le 1er janvier 1760 à Fomperron. Son père Louis, marchand et laboureur, avait alors 44 ans, et sa mère, Marie Anne Pignon, en avait 41 ans. Françoise, ou plutôt Marie Françoise, selon son acte de baptême, avait déjà un frère et quatre sœurs vivants lors de sa naissance : Marianne, née en 1747, Marie Françoise, née en 1748, Perrine, née en 1752, Louise née en 1754 et Louis, né en 1756. La famille avait d’abord habité à Chantecorps avant de se fixer à Fomperron avant 1752.

Après la naissance de Françoise, la famille s’était encore agrandie, avec la naissance de Radegonde en 1761.

Vers 1770, la famille Arouet vivait à nouveau à Chantecorps, dans le village de Champmorin.

Marie Françoise avait épousé Mathurin Bazille, héritier d’une lignée de maçons à Parthenay, à l’église du Saint-Sepulchre, en présence de ses parents, le 31 janvier 1780. Au début du mois, le 6 janvier 1780, un contrat de mariage avait été signé entre les deux familles. Il y était prévu que le nouveau jeune couple vivrait pendant une année chez la mère du marié, Marie Magdeleine Bourdault, dans la métairie de la Maladrerie, sur la paroisse du Saint-Sepulchre. Marie Françoise est dotée de 1000 livres par ses parents, en avancement d’hoirie, 500 livres payables deux ans après le mariage, et l’autre moitié de 500 livres cinq ans après le mariage.

Le premier enfant du couple, une fille, Thérèze – un prénom souvent porté dans la famille de l’époux – naît le 7 octobre 1780, mais meurt trois jours plus tard.

Le 4 janvier 1782, la mère de Françoise, Marie Anne Pignon, meurt dans son domicile de Chantecorps, à l’âge de 63 ans. Sa fille est alors enceinte, et met au monde le 24 avril 1782 une petite Elizabeth, qui ne vivra que quelques années. Le 22 septembre 1782, c’est le père de Françoise, Louis Arouet, qui meurt à son tour, à 66 ans.

Le 9 octobre 1785, à Parthenay, où le couple habite maintenant la paroisse Saint-Jean, Françoise met au monde un garçon, Mathurin Bernard, qui va mourir en mars 1801.

Le 14 décembre 1789, c’est un petit Jacques Bazille qui vient agrandir la famille, mais il ne vit que quelques semaines, et est inhumé le 9 janvier 1790, lors d’une cérémonie à l’église Saint-Jean de Parthenay.

Mathurin Bazille et son épouse Françoise Arouet quittent alors Parthenay, et Mathurin va travailler avec Louis Arouet, son beau-frère, à Champmorin, dans la commune de Chantecorps. Pendant de longues années, il sera désormais fermier ou cultivateur, et plus maçon.

Un nouveau petit garçon, François, vient au monde le 18 floréal an 3, à Chantecorps.

Françoise n’a que 38 ans quand elle meurt, le 10 pluviôse an six – le 29 janvier 1798 – sur la commune de Ménigoute, elle qui pourtant habite encore à Chantecorps.

Aujourd huy le dix pluviose l an six de la reppublique
devant moy charles Martin officier public de la commune de
Menigoute, a comparu le citoyen Louis arrouet et françois pothet
demeurant commune de chantecorps lesquels mon déclaré que ce
jourdhuy est décédée françoise arrouet +++ agee de trante six anq duquel
deces je me suis assuré en me conformant a la loi,  l effet de quoy
j ay dressé le present acte en presence des susnommés qui ont declaré
ne scavoir signer sauf le soussigné Louis arrouet +++ epouze de
mathurin Bazille de la commune de Chantecorps___

Le 22 nivôse an 8, Mathurin Bazile, son veuf, passe un contrat de mariage pour épouser Louise Pinaudeau. Il doit régler la succession de Françoise, la mère de ses enfants survivants. C’est ainsi qu’on apprend que le 17 janvier 1800, seuls Bernard, François, et un certain Louis – dont je n’ai pas retrouvé la naissance, ni le destin futur – sont encore en vie.

Je n’ai pour l’instant pas retrouvé de postérité à Françoise.

Et je ne me serais jamais intéressée à elle, à ses frères et sœurs, à sa famille, si un jour, dans l’acte de baptême de la petite sœur de mon ancêtre Louise Alnet, la marraine n’avait mis en avant une parenté totalement infondée avec Voltaire.