Un sosa 2020 (qui est un un implexe)

Aujourd’hui, c’est Monique Feret qui nous transmet son sosa 2020. Voici le petit mot qu’elle nous a  joint : « Mon Sosa 2020 a ceci de particulier qu’il est l’ancêtre de ma grand-mère maternelle à 9 générations et de mon grand-père maternel à 11 générations. Merci pour le défi, il m’a bien fait chercher ! »

Effectivement, Pierre Decemme, le sosa 2020 de Monique est également son sosa 6984 (si j’ai bien compté en numérotant). Un joli cas d’implexe !

2020 et 6984 Pierre DECEMME   

né vers 1608, marié en 2e noce vers 1647 avec Judiq BONNAULT,
décédé à Prailles (Lussaudières)

3492 Abraham DECEMME

né en 1649 à La Mothe-Saint-Héray, marié avec Jeanne ALBERT

1010 Isaac DECEMME

né vers 1650, marié avec Jeanne GAUDIN, décédé en 1716 au Luc de Verrines-sous-Celles

1746 Abraham DECEMME

né vers 1669, marié en 1697 à Verrines-sous-Celles avec Françoise PAIRAULT

505 Jeanne DECEMME

née vers 1690, mariée en 1716 à Verrines-sous-Celles avec Pierre DESCHAMPS

873 Marie DECEMME

née vers 1698, mariée en 1724 à Sepvret avec Jacques POISSEAU, décédée en 1746

252 Pierre DESCHAMPS

né vers 1725, marié en 1751 à Celles-sur-Belle avec Louise DUBOIS, décédé à Vitré

436 Jacques FOISSEAU

né à Sepvret vers 1727, marié en 1751 avec Jeanne MARBOEUF

126 Pierre DESCHAMPS

né en 1756 , marié en 1789 en 2e noce avec Angélique MADIER, décédé en 1814 à Melle, la Roche de Saint-Thibaut

218 Jacques FOISSEAU

né en 1752 à l’Hermitain de Souvigné, marié en 1787 à Goux avec Marie ALBERT

63 Marie DESCHAMPS

née en 1799 à Vitré (la Carte), mariée en 1827 à Mougon avec Jean VIGNEAU, décédée en 1865 à Mougon

109 Marie FOISSEAU

née en 1788 à Goux (le Rivaud, mariée en 1811 à Souvigné avec François CHAUVET, décédée en 1857 à Prailles (Lussaudières)

31 Françoise VIGNEAU

née en 1830 à Mougon, mariée en 1854 à Mougon avec Daniel Louis BRIAULT, décédée à 37 ans à Mougon

54 Pierre CHAUVET

né en 1812 à Souvigné, La Fontauzelière, marié en 1836 avec Louise PAIRAULT

15 Victoire Suzanne BRIAULT

née en 1862 à Mougon, mariée en 1889 à Thorigné » avec Pierre BOUIN, décédée à 36 ans à Thorigné

27 Madeleine CHAUVET

née en 1840 à Prailles Lussaudières, mariée en 1862 à La Couarde avec Benjamin Constant MADIER, décédée à 43 ans à Vitré (Châteauneuf)

7 Mélanie Sidonie Clémence BOUIN

née en 1895 à Thorigné, mariée en 1921 à Thorigné avec Max GAUTIER, décédée en 1991 à Melle

13 Victoire MADIER

née en 1862 à Goux, mariée en 1885 à Thorigné avec Pierre GAUTIER, décédée à 85 ans à Thorigné (Escoulois)

 

6 Max GAUTIER

né en 1896 à Thorigné (Escoulois) marié en 1921 à Thorigné avec Mélanie BOUIN, dcd en 1976 à Melle

3 Suzanne Victoire GAUTIER

née en 1925 à Melle, mariée en 1950 à Melle avec Gaston POUILLIOU, 95 ans aujourd’hui

1 Monique POUILLIOU, épouse FERET, adhérente 2388

Qui sera la huitième personne à nous dévoiler son sosa 2020 ?

Un sosa 2020 (ça continue)

Marie-Isabelle FEMENIA est la troisième adhérente du Cercle généalogique des Deux-Sèvres à se prendre au jeu du sosa 2020, après Geneviève et Mauricette. Elle remonte donc en partant de ses enfants jusqu’à Louis Viollet (1716-1789) et nous promène de la Vendée jusque dans nos Deux-Sèvres. Dans le message qu’elle nous envoie à l’adresse du blog (genea79blog@laposte.net), Marie-Isabelle écrit : « Je suis ravie d’avoir  fait cet article, car j’ai appris plein de choses, sur mes sosas, mais aussi en généalogie descendante. » Une recherche qui entraîne du plaisir, ça donne forcément envie de suivre son exemple. À qui le tour ?

Mon sosa 2020 m’étant inconnu car le mariage de son fils 1010 est non filiatif, j’ai choisi de vous présenter le sosa 2020 de mes enfants qui m’était déjà connu, mais sur lequel j’ai appris beaucoup de choses nouvelles en préparant cet article. Et il est à la hauteur de l’année 2020… extravagant ! Et puis, ayant remarqué qu’aucune des femmes des quatre plusieurs anciennes générations n’avait atteint l’âge de 40 ans, cet article leur rend un peu aussi hommage.

1 – Mes enfants

3 – Moi Marie-Isabelle

7 – Ma mère Suzanne qui vient de nous quitter

15 – Fleurida Marie ROUBERTY (1905-1980)

31 – Marie Clémentine dite Clémentine MAROT (1880-1967) épouse d’Abel ROUBERTY
Elle a vécu toute sa vie en Vendée dans le canton de Chaillé-les-Marais. Elle a élevé six enfants dans une maison très isolée, sans confort, en plein marais, près du pont du Brault.

63 – Marie Rose dite Mélanie QUINTARD (1854-1934) épouse de Célestin MAROT
Née et décédée dans le canton de Chaillé-les-Marais, elle a passé une partie de son enfance et sa jeunesse plus au nord de la Vendée, à la limite entre la Plaine et le Bocage, et a épousé un homme de là-bas. Aînée de six enfants, elle a elle-même élevé six enfants, cinq filles et un garçon qu’elle a eu la chance de voir revenir de la Première Guerre mondiale. Elle ne savait ni lire ni écrire contrairement à certains de ses ancêtres, et était fière que la plupart de ses enfants aient leur certificat d’études.

126 – Hippolyte dit Julien QUINTARD (1832-1911)

Hippolyte QUINTARD 1877
Sa signature en 1877

C’est le plus récent de mes ancêtres né dans les Deux-Sèvres. Il est né à Vouillé mais n’y a passé que sa toute petite enfance. À peine arrivé dans le Marais poitevin, il a perdu sa mère à l’âge de 8 ans.
Il s’est marié avec Marie Rose BARET en 1853 et a eu six enfants. Ne s’entendant pas avec son père, il a quitté Champagné-les-Marais. Au décès de son père, il y est revenu pour reprendre en tant que fils aîné les fours à chaux, bien que privé de la quotité disponible de la succession.
Il a été cultivateur à Champagné-les-Marais, roulier, journalier à Mareuil-sur-Lay, corroyeur, carrier, terrassier à La Réorthe, chaufournier à partir de 1879 jusqu’à ce que, joueur invétéré, il perde tout y compris les fours à chaux, à la suite de quoi il redevint roulier.

252 – René QUINTARD (1808-1879)

René QUINTARD 1841
Sa signature en 1841

René n’a jamais connu sa mère, et a été élevé par une première belle-mère comme enfant unique, n’ayant de demi-frères et sœurs du troisième mariage de son père qu’à partir de l’âge de 14 ans. Il mesurait 1m68 et a été exempté de service militaire pour ophtalmie chronique.
Il a épousé Marie STEPHANY en 1830 et ils ont eu six enfants dont quatre ont atteint l’âge adulte. Entre 1838 et 1840, ils ont déménagé dans le sud de la Vendée où Marie est décédée à l’âge de 31 ans en 1840 le lendemain de la naissance de son dernier enfant. René s’est remarié en 1841 avec Anne LEGERON qui lui a donné deux autres enfants morts jeunes.
À Vouillé René était maréchal, à Champagné-les-Marais vétérinaire dans les années 1840, roulier, marchand de bois, maréchal dans les années 1850, cultivateur en 1861, enfin maréchal expert, maître de four, fabricant de tuiles, chaufournier.
Sa succession comprenait outre des biens immobiliers à Champagné-les-Marais, un vieux cabriolet !

505 – Marie VIOLLET (1788-1808)
Marie est née et décédée à Saint-Romans-lès-Melle. Sixième de sept enfants, elle a perdu sa mère à l’âge de 7 ans ½ et n’a pas appris à signer.
À 18 ans, elle se retrouve enceinte. Pourquoi elle et son amoureux René QUINTARD ont-ils tardé à se marier ? Personnalité de René ? Niveaux sociaux différents entre les deux familles ? Religion ? René a reçu un baptême protestant au Désert, et Marie était catholique.
À 19 ans et un mois, Marie décède, trois mois et demi après son mariage, et le lendemain de la naissance de son fils René.
Je crois bien que Marie est mon ancêtre décédée la plus jeune, du moins au vu des registres.

1010 – Louis VIOLLET (1751-1822)

Louis VIOLLET époux DUBREUIL 1783
Sa signature en 1783

Tous les actes le concernant sont à Saint-Romans-lès-Melle. Septième de huit enfants, mais premier garçon à survivre, il perd sa mère à l’âge de 4 ans.
Il se marie à l’âge de 25 ans avec Louise DUBREUIL, avec une dispense de parenté, la grand-mère paternelle de Louis, Françoise TERRIERE étant sœur d’une arrière-grand-mère de Louise, Marie TERRIERE. Ils ont sept enfants en douze ans, mais Louise décède à l’âge de 37 ans.
Il est laboureur, marchand, cultivateur.
À son décès, il ne laisse qu’une parcelle de terre, mais une de ses filles décédée deux ans plus tard à l’âge de 30 ans, étant propriétaire de plusieurs parcelles sur Mazières-sur-Béronne, Saint-Romans-lès-Melle et Verrines-sous-Celles, et d’une petite maison, je suppose qu’il avait fait avant de mourir une donation-partage de ses biens.
Parmi les descendants de Louis et Louise, on trouve l’acteur Robert DALBAN (1903-1987), second rôle dans plus de deux cents films en plus de cinquante ans de carrière. On ne connaît pas toujours son nom, mais on connaît « son physique aux traits marqués et sa gouaille populaire » (sic Le Monde). Son rôle emblématique était dans « Les tontons flingueurs » mais dans un registre plus romantique, il a été la voix française de Rhett Butler dans « Autant en emporte le vent ».

2020 – Louis  VIOLLET (1716-1789)

Louis VIOLLET époux DONIZEAU 1781
Sa signature en 1781

Louis, premier des cinq fils de Mathurin VIOLLET, maître arpenteur juré, de Gournay, et de Françoise TERRIERE de Saint-Romans-lès-Melle, naît à Gournay, mais va vivre à Saint-Romans à partir de l’âge d’environ 4 ans.
À la fin de son enfance, un événement a dû le marquer, comme il a dû marquer les 400 habitants de Saint-Romans et plus particulièrement les proches de la famille TERRIERE : c’est le départ pour le Canada de François TERRIERE, jeune cousin germain de Françoise, la mère de Louis.
Pendant son adolescence, Louis est plusieurs fois parrain, et presque toujours la marraine est une fille de marchand de deux ans sa cadette, Jeanne NASLIN, qui signe « jeanne nallin » . Il semble qu’auprès de tous, ils soient destinés à se marier, ce qui arrive en 1735. Ils sont très jeunes, et vont avoir huit enfants jusqu’au décès de Jeanne à l’âge de 37 ans.
Louis est praticien, marchand (cabaretier sans doute), avant de devenir notaire de la baronnie de Saint-Romans.
Après le décès de Jeanne, Louis semble être resté veuf pendant vingt ans !
Mais alors que ses filles aînées sont déjà mariées, trois semaines avant le mariage de son premier fils, Louis épouse une autre Jeanne, Jeanne DONIZEAU, de presque quarante ans sa cadette, qui lui donnera six autres enfants. Il y a une différence d’âge de 50 ans entre l’aînée du premier mariage et le dernier du second mariage.
Louis décède à l’âge de 73 ans, à l’aube de la Révolution, le 27 septembre 1789. Si son état de santé le lui a permis, il a dû en tant que notable et lettré, s’intéresser, à défaut de participer, à la rédaction des cahiers de doléances de Saint-Romans-lès-Melle. Et il a dû savoir que sur les 300 représentants du tiers état du Poitou au 16 mars 1789, il y avait 8 représentants du canton de Chef-Boutonne, parmi lesquels un VIOLLET, sans doute de Gournay, et sans doute apparenté.
Il me reste encore une recherche et ultime vérification à faire avec le contrat de mariage VIOLLET-DONIZEAU après la fin du confinement.