Un record qui sera difficile à battre (et heureusement) pour le XVIIIe siècle : la naissance de quadruplés. Le 26 mai 1765, à Clavé, Marie HUBERT, épouse du maréchal Jean ENARD, a donné naissance à 4 enfants prénommés Renée, Marie, Jacques et Louise.
l’an mil sept cent soixante cinq et le vingt six
may ont été baptisés quatre enfants nés de légitime
mariage de jean enard et de marie hubert
la première a été nommée renée et a eu pour
parrein et mareine joseph oreguy (?) et renée
dupeux la seconde marie a eu pour parrein
et mareine françois hubert et marie athelet (?)
le troisième a été nommé jacques et a eu pour
parrein et mareine jacques chauvineau et
louise grimaud, la quatrième a été nommée
louise et a eu pour parrein et mareine
françois bordage et louise éculeur (?) qui ont
déclaré ne scavoir signer sauf les soussignés
Ils étaient suffisamment viables pour pouvoir être baptisés tous les quatre. Je doute toutefois qu’ils aient survécu même si les registres ne mentionnent pas leur décès.
Quelques années plus tard, en 1773, les Affiches du Poitou nous apprennent que la pauvre mère devait être particulièrement féconde puisque elle aurait également accouché de jumeaux par 2 fois, avant et après les quadruplés.

J’ai voulu vérifier dans les registres paroissiaux. Le couple Jean ENARD et Marie HUBERT qui s’était uni le 2 juillet 1754 à Clavé a eu au moins 13 enfants. Les registres de la paroisse de Clavé ne mentionnent pas la naissances de jumeaux avant les quadruplés mais ils confirment bien la naissance de jumelles, Marie-Madeleine et Françoise, le 8 septembre 1766. La maman accoucha encore de jumelles, Madeleine et Radegonde, le 22 mars 1770. Elles sont peut-être, avec une erreur de datation, celles évoquées par les Affiches du Poitou.
Marie HUBERT, la prolifique maman qui avait résisté à ces grossesses multiples, meurt à 48 ans le 15 août 1780 à Clavé 11 années avant son mari, Jean ENARD, qui décède le 18 novembre 1791 à l’âge estimé de 67 ans.
Si de votre côté vous trouvez mention de naissances très multiples dans les Deux-Sèvres, ne manquez pas de nous le signaler en commentaire.
Dans le cas présent, on doit pouvoir affirmer que ces naissances multiples ne sont pas dues aux traitements hormonaux à moins qu’une petite tisane d’une plante quelconque ait des vertus, si ce n’est aphrodisiaques, au-moins fécondes, comme les carottes pour les lapines par exemple…
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Les carottes ? Je ne savais pas 😁
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Moi aussi j’aurais bien voulu savoir s’ils avaient survécu, à cette période et si petits.
Comme demandé : il y a des triplés à Saint-Hilaire-des-Echaubrognes le 17 avril 1786 (ils ne survivent pas hélas). C’est la vue 215/315.
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Merci Hélène de cette découverte (à Saint-Pierre des-Echaubrognes pour être précis, mais ce n’était pas bien loin)
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Oups pardon, à force de naviguer de l’un à l’autre, je me suis mélangée les pinceaux…
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Si, si, St Hélaire-des-Echaubrognes était bien une commune en 1786. La commune fut réunie en 1808 à Maulévrier (Maine-et-Loire) et à Saint-Pierre-des-Échaubrognes (Deux-Sèvres).
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La paroisse de Saint-Hilaire-des-Echaubrognes existait bien en 1786. Ce que je voulais dire, c’est que les triplés étaient nés dans celle de Saint-Pierre-des-Echaubrognes.
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