Connaissez-vous ces Résistants de Ripère et de Maisontiers ?

Dans un article du challengeAZ 2019 autour du village de Ripère sur la commune de Louin, Mauricette LESAINT a évoqué le monument aux morts. On y trouve avant les noms des soldats « morts pour la France » ceux de plusieurs Résistants : des hommes qui avaient participé en 1943 au transport et à la cache d’armes parachutées au bois de Dix-Heures avant d’être arrêtés et déportés. Hubert GREGOIRE, généalogiste de Lorraine, a lu le texte de Mauricette et lance une bouteille à la mer auprès de Genea79. Qui est sur la photo ci-dessous avec Casimir GEANTET et Marcel GRIMAULT, deux des déportés ? L’épouse d’Hubert est la petite-fille de Casimir GEANTET auquel Hubert a consacré une page sur son site de généalogie.

Mauricette, l’auteure de l’article qui suit, a mené l’enquête et elle pense en avoir reconnu la plupart mais le dernier reste un mystère pour elle. Si vous pouvez aider Hubert (et Mauricette), merci de mettre un commentaire ou contactez-le directement sur cette adresse mail : h.gregoire@free.fr

Casimir GEANTET et Marcel GRIMAULT sont deux résistants de Ripère et Maisontiers, morts en déportation. On peut supposer que cette photo représente un groupe d’amis, en l’occurrence de personnes de l’Organisation Civile et Militaire du secteur de Maisontiers, ceux qui étaient là lors du parachutage du « Bois de dix heures » le 23 juillet 1943. Ont participé au parachutage : André BERNARD, Monique BOUCHET, Ernest CAILLEAU, Casimir GEANTET, Camille GUINDON, Lucien MERCERON Arsène BONET, André BOUTIN, René CLER, Marcel GRIMAULT et Roger HELIER.

Déception, je ne reconnais pas Camille GUINDON, mon voisin de Ripère, et les personnes sollicitées n’ont pu mettre un nom sur ces visages. Ont été retrouvés une petite photo d’Arsène BONET et des documents du Mémorial de Lageon. J’ai alors fouillé dans les registres d’état civil et les recensements de Louin, Maisontiers, Lageon, Amailloux de 1936 pour retrouver leur vie en 1943, leur âge, les lieux de vie, les relations entre eux.
Puis, j’ai comparé les visages (hauteur du front avec et sans casquette, sourcils, nez, menton et forme du visage…) de LA photo et ceux des photos du « Mémorial de Lageon ».

On sait qui est Marcel GRIMAULT sur la photo, ainsi que Casimir GEANTET, j’ai donc commencé par eux.

Marcel GRIMAULT
Casimir GEANTET

Arsène BONET semble être, en bas à gauche. Né en 1888, il a plus de 40 ans J’ai son acte de naissance en 1888 à Louin avec annotation de son décès. (1888 et non 1898, erreur de date sur la feuille du Mémorial).

Arsène BONET

Pour Ernest CAILLEAU, les traits du visage sont marqués.

Ernest CAILLEAU

Arsène VALLEAU est né en 1902 à la Bironnière, son frère est toujours à Jaunasse, deux hameaux près de Ripère. Bien qu’il habite Lageon, il a des liens avec ce groupe de Maisontiers-Ripère.

Arsène VALLEAU

Le dernier est une énigme. Il est le seul à porter un gilet sous sa veste, et surtout un brassard au bras gauche. Est-ce le chef, celui qui a lancé le projet ? Ils ont tous de bonnes chaussures. Était-ce le jour du choix de terrain pour le parachutage ? La photo voulait-elle immortaliser ce moment ?

Serait-ce le docteur BOUCHET « l’homme-aux-liens » ? Il a construit ce réseau, il les connaissait tous, il était LE médecin de ces villages.

Le docteur BOUCHET

Serait-ce Robert HELIER? Il a été l’un des premiers recrutés par l’OCM en 1942.

Robert HELIER

Le docteur BOUCHET et Robert HELIER peuvent être, l’un et l’autre, sur la photo. Ils ont des liens avec ce groupe.

État civil et liens familiaux ou amicaux…
1 : Arsène VALLEAU 10/11/1902 Louin – 6/3/1945 Flossenberg
2 : Ernest CAILLEAU 12/08/1888 Maisontiers – 29/01/1944 Mulsen
3 : Marcel GRIMAUD 12/09/1899 Amailloux – 28/10/1944 Flossenberg
4 : Casimir GEANTET 24/06/1901 Maisontiers – 14/03/1944 Hradichko
5 : Arsène BONET 30/10/1888 Maisontiers – 12/09/1944 Mulsen
6 : ?

Cet arbre établit les liens de parentés. Roger HELIER, Casimir GEANTET, présents au bois de Dix-Heures et Marcel VALLEAU sont cousins germains. Arsène VALLEAU est le frère de Marcel VALLEAU.

Ernest CAILLEAU et Arsène BONET sont nés les 12 aout et 30 octobre 1888 à Maisontiers. C’étaient des conscrits, et ils sont aussi les plus âgés.

J’ai l’acte de naissance de Marcel GRIMAULT. Il est le seul né à Amailloux, dans le village de Puyravau. Le lien est géographique, les fermes d’Ernest CAILLEAU et de Marcel GRIMAULT sont proches du terrain de parachutage, le Bois de Dix-Heures.

Ils ont tous un autre point commun. Ils sont cultivateurs, sauf probablement le sixième.
Si vous le reconnaissez, merci de laisser un message.

Atelier de paléographie aux AD79

Vu sur le site des AD79.

Un événement à ne pas manquer ! Moments de découverte, les ateliers de paléographie vous apprendront à lire les écritures anciennes pour que les archives médiévales et modernes n’aient plus de secret pour vous.
Ces ateliers de paléographie se dérouleront le jeudi 8 février 2024 de :
– 10 h 30 à 11 h 30
– 12 h 30 à 13 h 30
Ateliers gratuits.
Pour les ateliers, 15 places disponibles par atelier.
Réservation obligatoire auprès du secrétariat des Archives départementales au 05 49 08 94 90
.

Ad79 Niort Baptêmes – (1542-1551) – vue 70/155

C’est une excellente nouvelle pour nous, généalogistes amateurs, qui avons parfois bien du mal à déchiffrer certains registres paroissiaux ou actes notariés, nous allons désormais pouvoir progresser. Il suffit de s’inscrire à une des 2 séances qui devraient être reconduites.

Journées européennes du Patrimoine : Enquête photo

Les journées européennes du Patrimoine c’est bientôt. Vous allez probablement visiter divers monuments ou curiosités dans le département et le Cercle généalogique a besoin de votre aide.

Le Cercle mène depuis un moment déjà l’inventaire des tombes à l’intérieur des églises des Deux-Sèvres. Vous pouvez trouver quelques articles sur le blog mais pour continuer ce travail et être le plus exhaustif possible, nous avons besoin de connaître l’état existant de ces plates-tombes.

Si au cours de vos visites pour les journées du Patrimoine vous visitez des églises où il y a des pierres tombales à l’intérieur, le Cercle vous remercierait d’avance de contribuer à son projet en prenant des photos des tombes.

En fonction des trouvailles nous serons amenés peut-être à rédiger un article et bien sûr nous n’oublierons pas de mentionner votre aide.

Évidemment si vous avez d’autres photos qui pourraient intéresser le Cercle dans ses travaux, nous sommes également preneurs.

Le Cercle généalogique vous remercie d’avance de votre aide

Résolution d’une partie de l’énigme (abréviations religieuses)

Une adhérente nous a interrogés sur des abréviations utilisées dans les actes de sépultures.

Nous avons relayé sa demande dans une publication du 1er août que vous prouvez trouver ici

Après quelques recherches, grâce aux aides de traduction latin-français et à l’aide du livre de l’Abbé Jean Henri Romain PROMPSAULT et de son livre de Grammaire latine de 1842, nous avons pu trouver explication.

Le bon point est attribué à Stéphane qui avait la bonne piste concernant la facturation et les prestations liées aux sépultures. Un bon point est également attribué à Marie Isabelle qui avait la trace du mot pecunia pour le P (d’où le mot pécuniaire en français).

En effet il faut distinguer la première partie de l’abréviation commençant par un D qui concerne la messe de l’autre partie quand elle est présente commençant par M pour la tombe.

Voici donc le résultat (si vous avez des précisions de latinistes supplémentaires à apporter, n’hésitez pas car je n’ai pas la science infuse dans ce domaine) :

Messe :

DG (Dedit gratis) : donnée gratuitement

DP (De pecunia) : payée

DSP (De sua pecunia) : « payée » de son argent

Tombe

M (Monumentum) : Monument

MP (Monumentum posuit) : A érigé un monument

MSP (Monumentum sua pecunia) (Monument de son propre argent)

Après différentes combinaisons sont possibles : messe gratuite – monument payé etc.

Si vous croisez d’autres mentions de ce type, je vous invite à cliquer sur le lien du livre de grammaire latine car il existe d’autres mentions plus précises que celles croisées dans les registres deux-sévriens.

Deux énigmes à résoudre

Chantal, une toute nouvelle adhérente, nous a envoyé cette question :
Sur les registres paroissiaux de Fenioux, sur l’acte d’inhumation de mon aïeul Neau Pierre le 28 septembre 1746 (BMS 1722-1750 vue 202) apparaissent les initiales d.s.p. ; sur celui de sa femme le 4 juillet 1755 (BMS 1751-1774 vue 58) les initiales d.g.m.s.p et pour ceux que je pense être deux de leurs enfants (c’est juste une liste d’enfants décédés sans aucun prénom) les initiales d.p (BMS 1722-1750 vues 37 et 38). Sauriez-vous me dire ce qu’indiquent ces initiales ?

En vérifiant les registres de Fenioux, nous avons remarqué que, à partir de 1707, les curés de cette paroisse (Boutheron, puis Chappellain) utilisent systématiquement en marge des actes de sépulture ces abréviations (dsp, dgmsp, dp donc, mais aussi d, dg, dgm, dgmp et peut-être d’autres encore). Le curé Chappellain « muté » en 1764 à La Chapelle-Thireuil continua de les utiliser, ce qui semble indiquer que ces abréviations n’ont pas un sens lié uniquement à Fenioux. Saurez-vous résoudre cette énigme ? Xavier pense à des formules latines (comme de profondis et d’autres variantes). Pourquoi pas mais quelles variantes alors ? Monique a espéré que dp voudrait dire décès avec postérité et dsp décès sans postérité mais plusieurs exemples montrent que ça ne colle pas. Stéphane se demande s’il ne s’agit pas d’une indication des prestations et tarifs appliqués selon un code propre au curé (g = gratis ?).

En cherchant à élucider ce mystère, il s’en est ajouté un deuxième. Lors des sépultures de nouveaux-nés, à partir de 1756, le curé Chappellain utilise souvent une sorte de croix celtique en 1, 2, 3 ou 4 exemplaires. Nous savions déjà que Chappellain aimait gribouiller (voir l’article Fantaisies à Fenioux). Cette découverte nous permet d’enrichir l’onglet Dessins dans les registres de ce blog. Quel peut être le sens de ce dessin ? Il m’évoque la fusion des symboles naissance (petit rond) et décès (petite croix) que nous utilisons aujourd’hui comme abréviation en généalogie. Si la croix était sans doute depuis longtemps associée aux décès, le rond pouvait-il être le symbole d’une naissance au XVIIIe siècle ? Et pourquoi ce signe est parfois reproduit plusieurs fois ?

Si vous savez répondre à l’une ou l’autre de ces interrogations (celle de Chantal et la nôtre), vous pouvez nous laisser un commentaire sur notre blog, notre page Facebook ou notre mail genea79@orange.fr

Merci d’avance !

Des cousins à Lhoumois ?

L’église de Lhoumois (AD79 – 40 FI 3371)

Fanny, toute nouvelle adhérente du Cercle généalogique des Deux-Sèvres, aimerait en savoir davantage sur l’histoire de sa famille paternelle originaire de Lhoumois et, pourquoi pas, se découvrir des cousins et cousines. Je vous fais suivre sa lettre. Saurez-vous l’aider ? Si oui, vous pouvez lui répondre sur son courriel durandfanny@gmail.com
Merci d’avance pour elle.

Lire la suite de « Des cousins à Lhoumois ? »

Soldats Picto-Charentais sous l’Ancien Régime

Je retransmets ce message de Jean-Claude Mignon, président de l’Association généalogique de Charente :

L’Association Généalogique de la Charente (A.G.C) sur proposition de Monsieur Ivan LEPLUMEY, enseignant à l’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes, en collaboration avec Mémoire des Hommes, l’Association Ancestramil, les archives départementales de la région Poitou-Charentes, a participé à la création d’une revue qui liste les militaires de l’Ancien Régime natifs des 5 départements de Charente, Charente-maritime, Deux-Sèvres, Vendée et Vienne.

Ce type de relevé comporte des erreurs dues aux déformations des noms de lieux et de personnes que seul un chercheur local est capable d’identifier et de rectifier. Si vous en détectez ou si vous pouvez compléter la revue en ajoutant les informations de baptême et de mariage des parents des soldats vous êtes bienvenus.

D’ici fin juin, de nouvelles données seront insérées concernant des régiments qui recrutent sur toute la France (Régiment de Provence, Régiment de Joyeuse, Régiment de Santerre…). Mais il y a un temps de relecture nécessaire avant cette insertion.

Les adhérents du Cercle généalogique des Deux-Sèvres ont donc accès à ce document sur notre site (onglet Histoire, sous onglet nos recherches) qui devrait être mis à jour et enrichi régulièrement. Vous pouvez donc y retrouver des Deux-Sévriens enrôlés dans différents régiments (Languedoc, Limousin, Béarn…). Si vous y détectez d’éventuelles erreurs ou si vous pouvez compléter des informations absentes (baptême, mariage des parents de soldats), merci de nous les communiquer par mail (genea79@orange.fr) ou en commentaire sur le blog ou sur le Facebook.

Enquête à Brétignolles


Agnès Guicheney (née Fichet) nous a envoyé cette jolie photo familiale que je me suis permis de numéroter pour en faciliter la lecture. Avec l’aide de sa sœur, elle a réussi à identifier plusieurs personnes :

Lire la suite de « Enquête à Brétignolles »

Qui sont ces marié(e)s ?

Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres continue ses recherches pour les Archives départementales avec une nouvelle série de 4 photos anciennes de noces à identifier : des mariages qui se sont déroulés dans le sud des Deux-Sèvres, sans doute entre les 2 Guerres mondiales.

Les 2 premières (35 Fi 162 et 35 Fi 163) sont l’œuvre de Narcisse Blondeau, photographe à Lezay. La troisième est due à Ernest Bouffard, photographe à Melle. Nous ignorons qui a réalisé la quatrième (35 Fi 167) mais le paysage où posent les mariés évoque, peut-être à tort, le Marais poitevin.

Quelles sont les personnes sur ces différents clichés ? Où et quand ont-ils été pris ? Nous espérons que les plus anciens d’entre vous sauront en reconnaitre. Mais les plus jeunes peuvent aussi chercher en comparant avec leurs photos de famille.Si vous avez des pistes, même minimes, vous pouvez nous les indiquer en commentaire, par courrier postal (Cercle généalogique des Deux-Sèvres, 6 rue de la Blauderie à Niort) ou encore sur notre boîte mail genea79 @orange.fr en nous précisant la côte de la photo. Merci d’avance.

35-Fi-162
35-Fi-163
35-Fi-164
35-Fi-167

Connaissez-vous cette famille ?

Quelle est cette famille
Se demande Cyrille.

Cyrille a conservé et exploité des documents, coupures de journaux et photos de famille et a pu ainsi résoudre certaines énigmes. Il en est une qui résiste à ses efforts, celle d’une probable famille composée d’un couple et de leurs 7 enfants, 5 filles et 2 garçons.

Cyrille pense que ce cliché date du début du XXe siècle et qu’il a été pris par Léon DEVAULT, photographe à Niort. Il est très possible que cette famille soit de la région de Brûlain, Secondigné, Périgné, Saint-Romans-des-Champs, Saint-Marsault ou Moutiers-sous-Chantemerle.

Quelle est le patronyme de cette famille ? Ce pourrait être Métay, Roy, Juillet, Baty, Michenot, Vezien, Beaujault, Maye… La liste est non limitative.

Si vous avez une piste pour reconnaître ceux qui posent pour cette jolie photo, merci de contacter Cyrille à son adresse mail c.roypleinvent@laposte.net

Merci d’avance pour lui !