Journées régionales de généalogie à Saintes

généalogie saintesCette année, c’est le Cercle Généalogique de Saintonge (avec l’aide du Cercle généalogique Sud-Saintonge) qui se charge de l’organisation des Journées de l’Union Régionale de Généalogie Poitou-Charentes-Vendée.

Pour ceux qui veulent en profiter, ces journées se tiendront les samedi 21 et dimanche 22 mai 2016 à Saintes, de 10 à 19 heures, au parc des Expositions, hall Mendès-France. L’entrée est gratuite.

Seront présentes, entre autres, les associations généalogiques des anciennes provinces de l’Angoumois, Aunis, Saintonge et Poitou.

Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres sera bien sûr là durant ces deux jours et se fera un plaisir d’accueillir et d’aider tous ceux qui cherchent à retrouver leurs ancêtres ayant vécu dans notre département.

La Crèche

Carte d’identité

La Crèche est une commune de 5435 habitants (les Créchois et les Créchoises) au recensement de 2013, fortement marquée par le protestantisme (on en perçoit les traces aujourd’hui dans le petit patrimoine avec les nombreux petits cimetières protestants.) Elle correspond aux anciennes paroisses de Breloux et Saint-Carlais.  Elle a acquis son territoire et son nom actuels dans les années 60, suite à la fusion de la commune Breloux-La Crèche avec celle de Chavagné. Son nom viendrait de La Croix (La Croche,  La Creuche)  et pourrait signifier la présence d’une croix ou l’existence d’un carrefour. Cela a inspiré la devise de la commune Carrefour de communications.

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La Crèche par le préfet Dupin vers 1800

« Brelou et Saint-Carlais, commune au sud-ouest et à un myriamètre de Saint-Maixent. Sa population est de 1535 individus dont les trois quarts protestans (…) Les terres labourables sont fertiles et produisent du froment, du seigle, de l’orge, de la baillarge, de l’avoine, du chanvre, du lin, un peu de mil, des pommes-de-terre, des fèves, des pois, des haricots (…) On y compte dix moulins à eau formant dix-neuf roues dont deux pour fouler le drap : il y a des carrières de pierre de la qualité de celles de Niort, et du sable propre à faire du mortier ; on y élève des bestiaux dont on fait commerce ; on l’étend aussi aux farines. On remarque le pont de Vault sur la Sèvre. Il a une seule arche de 21 mètres de largeur. A 5 ou 600 mètres en dessous, on aperçoit les vestiges d’un ancien château qui a été très-fort, il étoit entouré par la Sèvre. »

« Chavagné (…) Sa population est de 891 individus dont les quatre cinquièmes sont protestans (…) son territoire produit du froment, de la baillarge, du seigle, de l’avoine, des grains ronds de toute espèce, du blé d’Espagne et du sarrasin (…) On compte cinq moulins à eau dont un à coussotte, un à vent ; un hara de chevaux, un de baudets, une carrière d’excellente pierre de taille. On fait le commerce de mules, de moutons, de veaux gras : des foires sont établies à Bougouin près Chavagné… »

Des toponymes relevés par Bélisaire Ledain vers 1900

Boisragon, Bougouin, Brelou, Buffevent, les Champs, Chantecaille, Chavagné, le Coteau, la Crèche, la Crépinière, Creuse, Drahé, la Draunière, Épervier, l’Épinay, les Étrés, Fenioux, la Fontaine, Fontarabie, le Four, les Garneries (petites et grandes), les Guibertières, la Jars, Lavaux, les Loges, la Madeleine, Mareuil, Miseré, la Mothe, l’Ouche-Tilloux, le Pairé, le Pâtis, la Petite-Ile, la Pierre, le Poteau, la Repoussonnière, Rocan, Ruffigny, Saint-Carlais, Saint-Martin, Tressauve, la Trompette, la Tuerie, la Villedieu,  Villeneuve.

La Crèche sur la carte de Cassini

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Actes dépouillés par le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres

Breloux-La Crèche
-Baptêmes catholiques : 3223
-Baptêmes protestants : 1461
-Naissances : 737
-Publications de mariage : 29
-Mariages catholiques et d’état civil : 968
-Mariages protestants : 407
-Sépultures catholiques : 2260
-Décès : 829
-Abjurations : 424

Saint-Carlais
-Baptêmes catholiques : 716
-Naissances non catholiques : 16
-Mariages catholiques : 169
-Mariages non catholiques : 4
-Sépultures catholiques : 303

Chavagné
-Baptêmes catholiques : 2186
-Naissances : 556
-Publications de mariage : 7
-Mariages catholiques et d’état civil : 658
-Contrats de mariage : 292
-Sépultures catholiques : 1444
-Décès : 415

Sources

– Annie Marchais et Bernard Haury Se souvenir de La Crèche. Geste éditions
– Bélisaire Ledain Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres. Éditions UPCP
– Claude Dupin Mémoires sur la statistique du département des Deux-Sèvres. Site Gallica
– Cartes postales : Delcampe.net
Site officiel de la commune de La Crèche

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Compte-rendu de l’A.G. de La Mothe-Saint-Héray

Je réactualise  le diaporama des photos faites par M. Laberny le jour de notre assemblée générale, le samedi 2 avril, à La Mothe-Saint-Héray pour vous informer que le compte-rendu est désormais accessible sur notre site (rubrique Association, Assemblée générale) ou en cliquant ici !

 

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Miracle à Cerizay

Y a-t-il eu un miracle à Cerizay, le 8 septembre 1864 ? C’est la question que nous pose Marc Bouchet, notre adhérent 527. Vous pourrez vous faire une idée en lisant l’article qu’il nous a envoyé :

Le 14 octobre 1864, le sous-préfet de Bressuire adresse au préfet de Niort, une lettre, classée très confidentielle, à propos d’un prétendu miracle à Cerizay.

Voici l’événement tel que le rapporte le sous-préfet.

« Depuis quelques temps les sœurs qui dirigent la salle et l’école publique communale de filles de la commune de Cerizay se sont adjoints trois autres sœurs, lesquelles s’occupent de fabriquer des ornements d’église.

Le dimanche, 8 septembre dernier, l’une de ces dernières qui boitait depuis deux ans et se servait de béquilles avait communié dans la matinée. Vers une heure ou midi, les autres qui avaient été entendre une messe à deux kilomètres, revinrent et trouvèrent leur compagne complètement guérie de son infirmité. Monsieur le curé et son vicaire furent appelés et bientôt le bruit se répandit qu’un miracle venait de se manifester. »

Les prêtres des environs et le curé de Cerizay se réunissent, comme le bruit de la guérison miraculeuse se répand de plus en plus. Ils proposent alors d’organiser des neuvaines et des prières à la Vierge qui a guéri la religieuse.

Les médecins auxquels la nouvelle a été rapportée prétendent que la guérison est arrivée naturellement.

Les personnes incrédules avancent que la sœur malade s’est « guérie insensiblement » mais qu’elle a pris des mesures pour donner à croire à une guérison miraculeuse.

Le sous-préfet conclut son courrier en soulignant « que la tenue de l’école communale dirigée par une des sœurs laisserait beaucoup à désirer. » Il précise qu’il va « s’entourer de nouveaux renseignements sur ce point. »

Après recherches dans les archives départementales, notamment la série V, qui concerne les affaires religieuses, il semblerait qu’il n’y ait pas eu de suite à ce « miracle ». Les neuvaines et les prières n’ont apparemment pas permis d’autres guérisons.

Nulle part on ne retrouve trace d’une reconnaissance de ce miracle par les autorités religieuses de l’époque.

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Sources : Archives départementales des Deux Sèvres, série 4 M 243.

Remarque : en 1864, Napoléon III est empereur depuis 1852. La loi Falloux du 15 mars 1850 établissait dans l’enseignement primaire et secondaire la liberté de l’enseignement. Cette loi soumettait les instituteurs aux autorités religieuses et favorisait collèges et institutions ecclésiastiques. Ce qui explique que des religieuses dirigent une école publique à Cerizay.

Conférence à La Couarde

Compte-rendu de Marc Bouchet.

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Pierre Magnan

Le 20 mars dernier, un public nombreux et très attentif a assisté à la conférence donnée par notre adhérent Pierre Magnan. Cette conférence s’est déroulée à La Couarde, à la maison du Protestantisme. Le sujet en était la biographie du pasteur Marc Jospin, officier et président du comité de Libération, né en 1900 et décédé en 1995.

Marc Jospin exerce d’abord son ministère à Souvigné, puis à Vitré et à Haarlem aux Pays-Bas. De retour en France en 1940, il s’engage contre l’occupant nazi. Il cache des enfants juifs, des réfractaires au STO, devient un résistant actif en action et en paroles puisqu’il rédige, dans le journal La Fraternité, des articles pour porter une parole de résistance.

Le propos de Pierre Magnan, appuyé par une documentation iconographique importante et la lecture d’extraits de journaux d’époque, a vivement intéressé l’auditoire qui l’a vivement applaudi, à l’issue de sa conférence.

La biographie de Marc Jospin fera l’objet d’un article de Pierre Magnan, dans notre prochain bulletin trimestriel.

Reconstituer la vie d’un meurtrier grâce aux Archives des Deux-Sèvres

L’article du mois des Archives départementales des Deux-Sèvres est un très bon exemple de recherches où nous entraîne parfois la généalogie. À partir d’un document (un arrêt de cour d’assises), il propose de reconstituer la vie d’un meurtrier. L’auteure, Claudine Roumenteau, montre de façon pédagogique tout ce que l’on peut trouver : une partie du travail peut se faire chez soi à partir des archives en ligne (registre d’état civil, registre matricule militaire) ; mais, pour savoir vraiment pourquoi Baptiste Arsène Babin  a tué Adélina Berger en 1908 à Beaulieu-sous-Parthenay, il vous faudra vous rendre aux Archives, rue de la Blauderie à Niort, où vous aurez accès à toutes les pièces du dossier et à la presse locale. Les références complètes pour la recherche sont données dans l’article, mais si vous n’avez pas le temps de vous y rendre ou que vous êtes très curieux, vous trouverez l’explication du geste du meurtrier dans les documents joints !

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J’espère que vous n’avez pas trop d’assassins ou de victimes dans vos aïeux, mais peut-être un de vos ancêtres a eu affaire à la justice. Les Archives des Deux-Sèvres nous donnent ici quelques pistes (presse locale, série U pour la justice…) afin d’élargir le champ de nos recherches. Pour avoir accès à cet excellent article, cliquez sur le lien.