Anthony GOURDEAU, membre du bureau de nos amis et voisins du Cercle généalogique poitevin de la Vienne va publier chez La Geste un ouvrage en 2 tomes consacré à la maréchaussée et aux gendarmes de la Vienne, un univers qu’il connait particulièrement bien. Ses recherches ne se sont pas arrêtées seulement aux limites administratives de ce département. Son travail est aussi susceptible d’intéresser les généalogistes des Deux-Sèvres. Il retrace notamment les parcours d’un peu plus de 270 militaires natifs de 152 communes des Deux-Sèvres et ayant servi dans les unités implantées dans 41 communes de ce même département.. Le 1er tome sortira en juin, le 2e fin 2023.
Si le sujet vous intéresse et si vous souhaitez bénéficier du tarif préférentiel de souscription, vous pouvez lui renvoyer le bulletin de souscription ci-dessous (faire un clic droit dessus, « enregistrer l’image sous… », sur votre bureau par exemple, puis imprimer).
Vous pouvez retrouver aussi Anthony sur son blog La généalogie par GénéaBlog86 ! Il y est question de généalogie et d’histoire locale, dans la Vienne surtout et au delà…
Les adhérents et les amis du Cercle généalogique des Deux-Sèvres sont invités à assister à notre assemblée générale qui aura lieu à la salle des fêtes de Souvigné, entre Saint-Maixent-l’Ecole et La Mothe-Saint-Héray, le samedi 25 mars de 9 h 30 à midi. Les adhérents à jour de leur cotisation pourront ainsi prendre part à la vie de notre association en participant aux différents votes. Si par accident vous n’avez pas reçu le courrier de convocation à l’AG et ne pouvez être présent, vous trouverez en cliquant sur les liens le matériel de vote (Bon pour pouvoir). L’assemblée générale sera suivi du verre de l’amitié.
Ceux qui le désirent pourront prolonger la journée avec le repas poitevin (tarif 25 €) préparé et servi par les bénévoles de l’Association des Amis du patrimoine. Pensez à nous signaler avant le 10 mars si vous voulez être des nôtres pour ce repas en nous renvoyant le coupon d’inscription.
La suite (épisodes 2/9, 3/9 et 4/9) des textes généalogiques sur la famille lus par le comédien Christophe Baillargeau. Les naissances n’étaient pas toujours des moment de bonheur.
Le Cercle généalogique des Deux-Sèvres avait très envie de partager les lectures de textes généalogiques faites l’an dernier par Christophe Baillargeau dans le cadre des animations Terre de lecture(s) de la Médiathèque départementale des Deux-Sèvres.
Pour cela, nous venons de créer une chaîne YouTube. Nous avons découpé les films réalisés par la MDDS à Coulonges-sur-l’Autize et à Champdeniers en 9 parties correspondant à chaque texte.
Jacqueline poursuit sa visite de l’églisede Saint-Léger-de-La-Martinière (cf. 1er article publié la semaine dernière)
En entrant dans l’église, on trouve la tombe de Marie Anne AIME à gauche dans l’allée centrale. D’une grande sobriété, c’est une longue dalle de pierre ocre qui ne comporte qu’un simple texte :
Petit détail amusant, en haut du mur, à droite, sur l’arc du chœur on peut voir les armes de René de Poix, seigneur de Saint-Romans (cité dans l’article de Monique sur les pierres tombales de l’église de Saint-Romans), deux ailes d’aigles sculptées sur un écusson. On constate que le métier de graveur n’est pas simple quand on ne maitrise pas l’orthographe… Sous les ailes sculptées, est écrit « Elle dègle ».
Enfin, en quittant cette église, regardez son joli clocher mur qui porte 2 cloches. Elles sont évoquées dans le descriptif à l’intérieur de l’église. Sur chacune d’elle sont gravés leur nom et les détails de leur baptême.
« J’ai noms Jeanne Marguerite. J’ai pour parrain Mr Jean GARDRAT, j’ai pour marraine Mlle Jeanne CHARBONNEAU. Monseigneur DELGE, évêque de Poitiers m’a baptisée, Mr Pierre Armand BOUCHEAU m’a installée ».
« Je m’appelle Marie Radegonde. J’ai pour parrain Mr le Comte Pierre FROTIER DE LA COSTE, j’ai pour marraine Mlle Radegonde DE VASSELOT. Monseigneur DELGE évêque de Poitiers m’a baptisée, Mr Pierre Armand BOUCHEAU m’a installée ».
Par le choix de ses parrain et marraine, Jeanne Marguerite semble bien modeste.
Marie Radegonde a, quant à elle, un parrain et une marraine plus illustres que sa sœur. Le parrain est Pierre Frotier de la Coste-Messelière, issu d’une famille poitevine, originaire de Saint-Faziol, à côté de Melle, propriétaire depuis 1677 du château des Ousches à Saint-Génard.
Quant à la marraine, sa famille est aussi originaire du Poitou. Son histoire est liée au château de Régné sur la commune de Souvigné (près de Saint-Maixent l’Ecole). Entré dans la famille en 1403, il est passé dans d’autres mains de 1425 à 1573 et est revenu à la famille de Vasselot en 1574, qu’il n’a pas quittée depuis cette date.
Les parents du parrain sont Pierre Frotier de la Coste sont Raymond Frotier de la Coste-Messelière et Mary de Vasselot de Régné.
Le baptême a lieu le 17 novembre 1901 à 1 heure et est relaté, avec emphase, dans le journal local :
« Dimanche 17 novembre, un ancien habitant de Saint-Léger, absent depuis quelques années de cette localité, et qui y serait revenu par hasard à l’heure des vêpres, n’aurait certes pas reconnu son clocher.
De la route nationale, il pouvait apercevoir remplaçant le campanile de bois de jadis, une jolie façade toute neuve, et si, entendant des chants d’allégresse il s’était approché et avait pénétré à l’intérieur de l’église, il aurait été bien plus surpris encore d’y voir, ce qui n’arrive pas chaque dimanche à Saint-Léger, une assistance des plus nombreuses accourue de tous les points de la commune et des environs pour assister au baptême de superbes cloches placées dans le chœur, enguirlandées de bleu et de rose, et destinées à remplacer l’ancienne dont ses souvenirs lui rappelaient comme en rêve le son grêlé et fêlé.
Le voyageur émerveillé aurait ensuite été témoin de la joie de tous les présents à la cérémonie, recevant des gracieux parrains et marraines des dragées et, c’est accompagné du joyeux carillon des nouvelles cloches, maintenant hissées à leur place, qu’il aurait pu continuer sa marche, se demandant quel bon génie avait élu domicile dans cette petite paroisse et l’avait ainsi transformée en si peu de temps.
La réponse ne se serait pas fait attendre, elle était sur toutes les lèvres et le vent du nord soufflait avec assez de violence pour la porter jusqu’à lui ».
Coïncidence improbable, dimanche dernier, une dizaine de jours après avoir terminé cet article, je suis revenue à Saint-Léger faire deux photos pour illustrer cet article. Un homme, belge, m’a abordée pour me demander comment se rendre au château de la Guillotière à quelques kilomètres de Saint-Léger. Ce château appartient à une branche des de Vasselot et est resté dans la famille depuis la révolution. Mon interlocuteur m’a dit faire partie de cette famille et cette conversation a eu lieu au pied des cloches dont probablement l’un de ses ancêtres est le parrain de l’une d’entre elles…
Sources :
Actes décès : Archives départementales des Deux-Sèvres
Saint-Léger-Lès-Melle, devenu Saint-Léger-de-la-Martinière après sa fusion avec la commune de l’Enclave-de-la-Martinière le 1er janvier 1973, étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (via Turonensis) entre Poitiers et Saint-Jean-d’Angély, possède une petite église romane datant du 12ème siècle, probablement érigée sur un précédent édifice datant du début du 11ème siècle. Détruite en grande partie par les protestants en 1574, elle a fait l’objet de plusieurs restaurations. Cette église, très modeste comme beaucoup de petites églises du mellois, se caractérise par son clocher mur, son portail du 16ème siècle de style gothique flamboyant et son chevet avec une corniche à modillons : acrobate, joueur de harpe, visage encapuchonné, têtes de chiens…
A l’intérieur on trouve un très beau bénitier réalisé à partir d’un chapiteau roman, et entre la nef et l’entrée du chœur, un pilier surmonté d’un curieux chapiteau. Quatre personnages avec les mains placées de façon différente : mains jointes, bras croisés, bras replié sur la poitrine et le dernier tient un objet dans la main et semble taper sur le bord d’une énorme feuille, ce qui en fait un ensemble curieux. On y trouve aussi un lutrin posé sur ce qui semble être les vestiges d’une pierre tombale.
Dans cette église, j’ai été baptisée, j’y ai fait ma première communion puis ma confirmation, je suis allée à la messe chaque dimanche et j’ai assisté à toutes les cérémonies religieuses pendant 10 ans, sans jamais remarquer les pierres tombales qui s ’y trouvaient. Il est vrai qu’un enfant qui s’ennuie a le nez en l’air plutôt qu’à regarder ses pieds…
Ces pierres tombales reviennent de loin. L’histoire est racontée par Patrick Chatelain, ancien maire de Saint-Léger, auquel j’emprunte des extraits de son texte affiché dans l’église :