Les sorties du mois de mars

Mars voit se desserrer les contraintes et pas mal d’événements programmés sur ce mois peuvent intéresser les généalogistes :

  • le mercredi 2 mars à 20 h au moulin du Roc à Niort, le film de Stéphanie Pillonca sur l’adoption, « C’est toi que j’attendais«  suivi d’un débat avec Jean-Marie Coupleux. Ce documentaire aborde différents domaines comme l’accouchement sous X, la recherche par des enfants adoptés de leurs parents biologiques et la démarche de couples désirant adopter. Autant de questions qui peuvent trouver un écho dans nos généalogies.
  • le mercredi 16 mars à 18 h 30 aux Archives départementales à Niort, la conférence de Laurent Delenne sur les destins de soldats deux-sévriens de Napoléon. Ce sera une séance de rattrapage pour ceux qui n’ont pas pu assister à la rencontre que nous avions organisée en décembre dernier.
  • et bien sûr, le samedi 26 mars à 9 h 30, venez nombreux à notre assemblée générale à Châtillon-sur-Thouet. Elle sera suivie pour ceux qui le désirent d’un repas et d’une conférence de M. Maurin sur le lieutenant Edmond Belot, mort à la bataille de La Bourgonce en 1870.

Permanences virtuelles

Nous proposons à nos adhérents et non adhérents une permanence virtuelle les jeudis après-midi 24 février, 24 mars et 14 avril de 14h à 19h ou à la demande via des échanges à distance en visio ou tchat : ce service est facilement accessible ; de chez soi, il suffit de se connecter  avec son ordinateur, de s’inscrire une 1ere fois sur le site de la Maison de la Généalogie, en saisissant votre adresse-mail et un mot de passe (à conserver pour des visites ultérieures)

Maison de la Généalogie (https://france-genealogie.org/)

Puis de cliquer sur la loupe située en haut à gauche et de saisir « Deux-Sèvres », ensuite cliquer sur le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres qui s’affiche juste en dessous.

Vous voilà arrivé sur notre stand que vous pouvez parcourir via les icônes en bas d’écran :

Cliquez sur l’icône « ?» pour avoir le mode d’emploi.

Pour permettre de nous organiser, vous pouvez au préalable envoyer un mail à genea79@orange.fr précisant votre besoin et le jour/heure qui vous convient et nous vous enverrons en retour un mail de confirmation.

Bonne découverte de notre stand. Vous pouvez également, depuis la page d’accueil de la Maison de la Généalogie,  découvrir les sites des autres associations, dans le quartier des associations (Hall 1) et visionner les vidéos à votre disposition dans les vidéothèques.

Nous proposons également des permanences physiques sur Niort, Parthenay, Thouars et Coulon : le planning est consultable sur notre site ici.

Assemblée générale à Châtillon-sur-Thouet

Adhérents, anciens adhérents et amis du Cercle généalogique des Deux-Sèvres sont cordialement invités à son assemblée générale qui aura lieu à la salle des fêtes de Châtillon-sur-Thouet (avenue Sainte-Anne) le samedi 26 mars. Nous vous espérons nombreux ! Ce sera l’occasion de se retrouver enfin après 2 années d’empêchement pour cause de pandémie mais aussi de tirer un bilan de l’année écoulée et de présenter nos projets à venir. Il conviendra encore être prudent et de respecter les règles sanitaires qui seront en vigueur. Il faudra sans doute être masqué et avoir son passe vaccinal.

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L’épitaphe de l’église de Germond

Avec Sylvie, nous avons visité l’église Saint-Médard de Germond pour partir à la recherche de la tombe de son ancêtre Simon Robert, inhumé dans la chapelle Sainte-Radegonde le 20 février 1679.

L’église date du XIe siècle. Le chœur roman est la partie la plus ancienne . On a rajouté au XIIIe siècle la travée du clocher de style gothique. Le massif clocher octogonal de style auvergnat viendrait d’un moine compagnon qui l’aurait ramené en Poitou. La chapelle gothique Sainte-Radegonde qui nous intéresse a été adjointe au XVe siècle. Ce lieu de culte et de prières a connu de nombreux remaniements. La voûte romane s’est effondrée et a été remplacée par une charpente en bois en 1754. Vers la même époque, le prieur Philibert Couraud (l’ennemi du chirurgien François Denis) a fait rehausser le sol de l’église en le pavant avec des pierres tombales extraites du grand cimetière. Conséquemment, il n’y a que des pierres tombales au sol, lisses malheureusement, et elles cachent toutes celles qui existaient précédemment.

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Bénédiction de St-Ignace, la cloche de l’église de Montalembert, le 10 mars 1777

Le village de Montalembert est le berceau de l’illustre famille des Montalembert qui tire son nom de Mons Aremberti en latin – le Mont d’Arembert – Montralembert.  Une maison bourgeoise  a été bâtie sur les fondements de l’ancien Château des Montalembert, à quelques dizaines de mètres de l’église.

On aborde l’église Saint-Sylvestre par une petite place précédée d’un tilleul très ancien, qui a été planté sur les ordres du Grand Voyer [1] de France, Maximilien de Béthune, Baron de Rosny et Duc de Sully. Il est l’auteur de la célèbre formule « Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France, les vrais mines et trésors du Pérou ».

Paroles du tilleul [2], classé arbre remarquable de France: « Depuis plus de 400 ans installé ici, j’en ai vu des événements, agréables comme les mariages, les baptêmes et fêtes diverses. Bien plus tristes sont les enterrements … Et entendu des discours et de nombreuses palabres ».

Sur la place sont disposées deux grandes dalles de pierre :

  • L’une vient d’une tombe avec la croix de Montalembert, sur toutes ses faces,
  • L’autre a l’apparence d’une table d’autel mais sans croix de consécration et est entourée d’un petit ruban étroit et brisé nommé « ruban angevin ».

En 1790 l’église était trop petite pour contenir les habitants, et on avait construit un hangar sans style devant la façade. Vers 1860, on allongea l’église d’une travée à l’ouest.

Un chemin de croix a été réalisé en 2001 par un artisan mosaïste : les 14 stations sont éclairées par derrière et figurent des dispositions de main.

Revenons aux cloches : le clocher présente une petite baie sur chacune de des faces au premier niveau et deux larges baies de chaque côté pour l’étage qui le surmonte. La cloche actuelle a été fondue en 1820 par Forgeot.

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La verrerie royale de La Chapelle-Seguin à travers les actes

Jean-Philippe Poignant a découvert la brève exploitation d’une verrerie royale à La Chapelle-Seguin à la fin du XVIIIe siècle. Son très documenté article paraîtra dans un futur numéro de la revue Généa79. En attendant ce jour, j’ai extrait de son texte ce que les registres paroissiaux de La Chapelle-Seguin lui ont appris sur cette verrerie et sur ceux qui y vivent ou y travaillent, pour certains venus de très loin.


La Chapelle-Seguin est un petit village de la commune de L’Absie. Autrefois c’était une paroisse. En 1836, L’Absie est devenu le chef-lieu communal et La Chapelle-Seguin a sombré dans l’oubli. Pourtant, il aurait pu en être autrement. Quelques années avant la Révolution, La Chapelle-Seguin a connu une notoriété régionale grâce à l’installation dans son bourg d’une verrerie qui a employé jusqu’à 40 ouvriers. Pour lancer la production, des verriers allemands, lorrains, parisiens ou sarthois s’y sont installés. Mais la Révolution, la guerre civile vendéenne et aussi quelques incendies ont tout bouleversé.

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Châtillon-sur-Thouet

Carte d’identité

Châtillon-sur-Thouet accueillera ses administrateurs, ses adhérents et ses amis le samedi 26 mars pour l’assemblée générale ordinaire du Cercle généalogique. Ce sera le grand retour, après 2 années d’empêchement, de notre rencontre annuelle et conviviale. Nous serons donc dans cette très discrète commune de Gâtine, voisine de Parthenay, qui possède sur son territoire le joli château de Pompairain qui héberge aujourd’hui un EHPAD.

Châtillon-sur-Thouet par le préfet Dupin vers 1800

CHATILLON-SUR-THOUET,, commune au nord-est et à 2 kilomètres de Parthenai. Sa population est de 347 individus. Son territoire, baigné au sud par le Thouet qui passe aux pieds du bourg, produit du seigle et un peu de sarrazin. Il y a des prairies naturelles ; environ un hectare et demi de bois dits de Chalandreau ; deux étangs, de la Boulais et de là Paillerie, et partie de l’étang de Sunais.

Les toponymes relevés par Bélisaire Ledain vers 1900

Beaupin, Bluteau, Boisseau, la Boulaye, la Bressandière, Chalendeau, la Clérelle, le Comice, la Cure, l’Epinay, la Foye, les Gibardières, la Maison-Dieu, la Maison-Neuve, la Monnière, Monplaisir, Montparnasse, la Morinière, la Moulière, la Paillerie, le Pas-de-Boeuf, Pompérain, les Quatre-Vents, les Petites Rivières, la Roche-du-Guy, Rochette, Rouget, Saint-Marc, Sunay, les Hautes et Basses Touches, Villefranche

Châtillon-sur-Thouet sur la carte de Cassini

Actes dépouillés par le Cercle généalogique des Deux-Sèvres

-Baptêmes : 1745
-Mariages : 559
-Sépultures : 1321

Sources

– Bélisaire Ledain Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres. Éditions UPCP
– Claude Dupin Mémoires sur la statistique du département des Deux-Sèvres. Site Gallica
– Cartes postales : Archives départementales des Deux-Sèvres

Les pierres tombales carolingiennes de Saint-Pierre de Melle

Un texte de Jacqueline Texier

Dans la triade romane des églises de Melle, Saint-Hilaire, Saint-Savinien et Saint-Pierre, édifiées sur la voie de Tours «la Via Turonensis » du chemin de Saint-Jacques de Compostelle,  je vais aujourd’hui m’intéresser à cette dernière et à ses tombes carolingiennes.

On peut découvrir dans cette église une importante collection d’épitaphes funéraires carolingiennes (6ème-10ème siècle). Deux d’entre elles ont été découvertes dès 1876 (aujourd’hui conservées au Donjon de Niort), puis un sarcophage fut découvert en 1971 et, enfin, une importante opération archéologique menée en 1992, lors de travaux d’assainissement du site par les monuments historiques, a permis de mettre à  jour un nombre important de tombes dans ce qui était le cimetière médiéval au pied de l’église d’origine sur laquelle est édifiée l’église actuelle.

L’importance de ce site semble directement liée à l’exploitation des mines de plomb argentifère de Melle (dont le nom provient de Metullum ou Metallum faisant référence à un gisement de métal), qui a donné sa période de prospérité à l’époque carolingienne.

Le livret de présentation d’une exposition présentée en 2009*,  conçue et réalisée par la Société archéologique et spéléologique du mellois et le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (Université de Poitiers/CNRS) précise : « La mise en œuvre matérielle des inscriptions diffère suivant leur caractère plus ou moins officiel et leur fonction. Tracées sur des supports de taille et de qualité variables, elles présentent des écritures diverses, voire mixtes. Quant à leur composition textuelle, elle peut être très simple (quelques mots sur une pierre tombale) ou beaucoup plus élaborée, allant jusqu’au poème épigraphique long de plusieurs dizaines de vers.

La collection épigraphique de Melle est originale et exceptionnelle. Il s’agit quantitativement d’un des plus grands et importants ensembles datant de cette période à l’échelle de l’Empire. Pour la plupart parfaitement et intégralement conservées, les épitaphes présentent en outre une cohérence, qui les distingue des productions poitevines, tourangelles ou angevines de même époque, par leur apparence matérielle, leur taille, leur support, leur écriture, leur forme littéraire ».

Détail un peu frustrant pour un généalogiste, les épitaphes carolingiennes indiquent  rarement l’année de la mort, seuls, le jour et le mois sont mentionnés pour célébrer la date anniversaire. Elles invitent à la prière pour le salut de l’âme du défunt. Les vivants prient pour ceux qui sont déjà morts en espérant que ceux qui leur survivront prieront pour eux.

Le livret précise encore : « L’efficacité de cet appel à la prière est évidemment limitée par l’incapacité d’une partie de la population à lire le texte… L’originalité graphique et textuelle des épitaphes de Melle suggère l’existence d’une petite société aristocratique qui possède non seulement la capacité d’écrire mais également un goût prononcé pour la création littéraire et l’évocation poétique. C’est donc un groupe de lettré, cultivé, doté d’une sensibilité particulière pour les lettres et les mots, dont les membres sont inhumés autour de l’Eglise Saint-Pierre ».

Si vos pas vous mènent à Melle, n’hésitez pas à faire un détour par l’Eglise Saint-Pierre, la moins connue des 3 églises, certes un peu à l’écart du centre, cachée en contre-bas de la ville. Outre ces pierres tombales exceptionnelles,  elle recèle des chapiteaux intéressants, un très beau tabernacle du 17ème ainsi que d’autres particularités dont je vous parlerai ultérieurement.

*Exposition intitulée « Un chemin de pierre : les épitaphes carolingiennes de Melle ». Un livret très riche et documenté y a été consacré consultable en ligne.