Vaccination au XIXe siècle : Un avis issu des fonds de la préfecture (1848).

Dans les fonds des archives départementales des Deux-Sèvres, en série 5M, se trouve la correspondance avec la préfecture au sujet de la vaccination (ou vaccine) : Demande de vaccins, signalements de pic épidémique, listes des médecins vaccinateurs et des personnes faisant la promotion de la vaccination, états de la vaccination chez les enfants de l’assistance publique etc.

Le document suivant est un exposé d’un certain Caillet/Cailler/Taillet/Tailler (vous laisserez vagabonder votre imagination) qui je suppose était soit un scientifique, soit un personnage public. Était-il de Niort ? Ou est-ce que ce document a été adressé à la préfecture comme documentation, des recherches plus poussées sont les bienvenues de celui qui voudra bien les faire.

Eléments sur les procédés de vaccination contre la variole :

Edward Jenner, médecin anglais, le 14 mai 1796 inocule à un enfant du pus prélevé sur la main d’une fermière infectée par la vaccine (variole de la vache), l’enfant sera immunisé contre le virus. La vaccination de l’époque consistait à prélever du pus sur des pustules d’une homme infecté et d’infecter d’autres hommes pour créer la défense immunitaire, dite vaccination de « bras à bras ». Ce procédé de variolisation pouvait malheureusement transmettre d’autres maladies comme la syphilis. En France, l’idée de vaccination sera prise très au sérieux avec l’appui notamment de personnalités de premier plan comme Lucien Bonaparte et Talleyrand. Un comité central de la Vaccine est créé en 1803 et ordonne les campagnes de vaccination. Le procédé de bras à bras restera cependant le plus répandu jusqu’en 1880. Un projet de loi sur l’obligation vaccinale en 1843 échoue et l’obligation vaccinale ne sera imposée qu’a différents cas parmi la population : les enfants placés (1874), les conscrits (1876), les écoliers (1882), collégiens et lycéens (1883), les étudiants en médecine et pharmacie (1891) pour la France métropolitaine.

Il n’est pas question de donner un avis sur notre pandémie actuelle mais bien de donner un recul sur le sujet de la vaccination.

Voici donc le document (seules ont été apportées au document original la correction orthographique et grammaticale) :

A PROPOS DE LA VACCINATION

Ne doit-on pas s’étonner de voir qu’au milieu du dix-neuvième siècle, quand depuis la propagation de la merveilleuse découverte de Jenner, le monde civilisé a cessé d’être désolé par ce terrible fléau qui sous le nom de variole apparaissait à certaines époques et décimait la population. Il se trouve encore des incrédules capables de nier l’utilité de la vaccine ! Cependant, il faut bien le dire, dans nos campagnes et même dans nos villes, nous rencontrons encore des incrédules parents assez absurdes pour nous répondre quand nous proposons de vacciner leurs enfants : que la vaccine est dangereuse ; qu’eux ont bien vécu sans être vaccinés ; que la variole est une humeur qui doit sortir et que le vaccin fait rentrer, enfin que le vaccin est un mal et la variole, une nécessité. Avec de telles gens quel bien peut-on espérer faire ! Et contre d’aussi stupides arguments que l’évidence détruit chaque jour, que des millions de faits sont venus nier et mieux encore, quels moyens employer pour parvenir néanmoins au but que le vaccinateur cherche à atteindre et qui peut se résumer en ces deux mots : proscription de la variole !!!

                Le gouvernement ne pourrait-il point prendre des mesures pour forcer les parents à faire vacciner tous leurs enfants ? En certaines contrées d’Allemagne, il existe une loi qui soumet à l’amende les parents qui n’envoient point leurs fils et leurs filles à l’école. Ne pourrait-on point user d’une mesure analogue à l’égard des pères et mères qui refusent pour leurs (page suivante) enfants le remède préventif que le vaccinateur vient leur offrir contre la variole, lorsque celle-ci plus tard, sans cette précaution, viendra peut-être victimer leur famille ? Ne pourrait-on point aussi exiger des parents qu’ils fissent vacciner leurs enfants avant un certain âge, par exemple lorsqu’ils sont encore à la mamelle ? Car souvent et je décrierai ici, un à un tous les ennuis qui viennent assiéger le vaccinateur ; le motif du jeune âge des enfants, est une des excuses que font valoir les parents pour se récrier contre l’urgence de la vaccination. Si la loi de recrutement fixe une époque de la vie à laquelle tout citoyen se doit à la défense de la patrie, une loi pareille ne pourrait-elle pas limiter l’âge auquel les enfants seraient obligés d’avoir subi l’inoculation du vaccin ?

                Mais, vous dit-on, quand vous arrivez dans une localité où vous devez vacciner ; le vaccin que vous avez sous verre est-il bon ? a-t-il été pris sur un enfant bien sain ? Ou bien l’enfant que vous nous présentez pour vacciner les nôtres de bras à bras n’est-il point entaché de quelqu’une de ces maladies qui peuvent se propager par l’inoculation ? Et très souvent sans même attendre votre réponse, et comme se défaussant de votre bonne foi, la moitié des mères a déjà emporté ses enfants avant que vous ayez répondu à ces assertions inexactes, j’ose dire et toutes sans exceptions dues à l’ignorance où gémit la classe du peuple puisque le vaccin est toujours identique à lui-même, puisque à peu près constamment, les enfants vaccinés n’éprouvent que quelques mouvements fébriles après la vaccination et que je ne sache aucun fait parfaitement concluant et tout à fait prouvé de transmission par le vaccinateur de maladie autre que celle légitime l’éruption des pustules vacciniques. Toutefois je me garderai bien de dire qu’une affection réellement contagieuse, la syphilis par exemple ne pourrait pas être transmise par l’inoculation du vaccin. Mais quel est le vaccinateur qui ne sait pas se mettre à l’abri d’un semblable accident…

Un ennui qui vient encore gêner le vaccinateur dans l’exercice de ses fonctions, c’est la difficulté qu’il éprouve quelquefois pour se procurer du vaccin quand il a épuisé celui qu’il s’était ménagé. Il lui est prescrit de se présenter huit jours après chaque vaccination dans les localités où il a précédemment vacciné. (Page suivante) Certes cette mesure est doublement utile ; elle est motivée dans l’intérêt des enfants chez qui le développement des pustules ne se serait pas développé et qui à cette seconde visite peuvent de nouveau être soumis aux chances d’une revaccination ; en second lieu, elle est indispensable pour le vaccinateur lui-même qui lors de cette deuxième tournée aux lieux qu’il a précédemment visités peut , grâce aux enfants sur lesquels la vaccine a bien réussi, recharger de vaccin ses tablettes de verre épuisées. Eh bien ! Qu’arrive-t-il généralement le plus souvent la seconde fois où le médecin se présente rend dans les endroits où il est déjà venu ? C’est que sur vingt enfants qu’il aura inoculés cinq ou six seulement se présentent. Il est vrai, ce sont généralement ceux chez qui le vaccin a manqué et il a du moins la consolation de les soumettre à une seconde épreuve inoculation mais des enfants aux bras desquels les pustules se sont largement développées, un, deux apparaissent seulement. Les parents des autres n’ont pas voulu les amener. Ils étaient trop occupés sans doute ou plutôt ils n’ont plus besoin de vous ou bien encore ils ne veulent pas que l’on prenne du virus aux pustules de leurs fils et de leurs filles : prendre du vaccin sur un enfant, c’est lui causer dommage, tel est leur dire. Et avec un semblable système vous restez quelques fois sans vaccin, vos plaques de verre sont desséchées quand vous auriez cependant besoin de pouvoir y puiser afin de continuer la mission qui vous est imposée.

                N’y aurait-il pas possibilité de faire disparaître en partie du moins les difficultés que je viens signaler et qui s’opposent à la reproduction du virus. Vous ensemencez un champ ; vous donnez la semence qui devra produire et le propriétaire du sol venu non seulement bénéficier de votre peine mais de la récolte toute entière. Encore si cette récolte, il ne la laissait pas s’annihiler !! En bonne justice, n’avez-vous pas le droit de reprendre une quantité de récolte proportionnée aussi à votre peine… Encore si le virus que vous réclamez comme votre part de bénéfice, quand l’inoculation a bien réussi, avait une valeur réelle et pouvait être utilisée par les parents, mais rien de tout cela.

                Les parents refusent de se rendre à la seconde visite du vaccinateur, époque où ce dernier peut seulement, se reproduire du vaccin

1° parce que des individus aussi ignorants qu’eux-mêmes leur (page suivante) ont affirmés, que de recueillir du virus sur des enfants vaccinés épuise leur constitution.

2° Parce que fort peu intéressé à la santé publique et ne se souciant en aucune façon de la propagation de la vaccine à présent qu’ils en ont usé pour les leurs, ils ne veulent plus se déranger pour rendre service à autrui

Mais l’autorité ne pourrait-elle point arriver à paralyser la mauvaise influence de cette idée fâcheuse qui fait croire que les enfants souffrent si l’on puise du virus à leurs boutons de vaccin ; et ne pourrait-on point aussi parvenir à gourmander l’égoïsme un peu l’égoïsme paresseux de ceux qui ne veulent bouger de leur maison, à l’époque où le vaccin est bon à récolter, au jour dit où le médecin les attend à la mairie de leur commune. Ici qu’il me soit permis de hasarder l’indication d’une série de mesures au moyen de laquelle on pourrait peut-être se garer d’une partie des inconvénients que je viens de signaler et qui entravent la mission du vaccinateur.

1° Ne pourrait-on point dans le contenu des affiches apposées à la porte des mairies par Mrs les Maires pour prévenir de l’époque des vaccinations, non seulement faire mention des avantages que procurent l’inoculation vaccinique ; dire l’innocuité de la vaccination et du bien être qui résulte pour les enfants de la récolte du fluide vaccin mais encore retracer les terribles conséquences de la maladie varioleuse, raconter comment cette affection redoutable défigure pour jamais ceux qu’elle ne fait pas mourir…

                On ne se soucie guère d’un péril qui semble éloigné, mais quand on vous en met sous les yeux le désolant spectacle, on est bien forcé d’y songé : et si le moyen d’y remédier se trouve tout à coup sous votre main, le plus communément du mois, l’on s’empresse d’y avoir recours.

2° Pour donner plus de poids et d’autorité aux paroles exprimées sur les affiches concernant la vaccination, ne serait-il point urgent que le nom de Mr le Préfet se trouvât inscrit au pied de chacune de ces annonces, afin que cette précaution d’intérêt général ne fût point envisagée, seulement, comme une mesure de bienveillance (page suivante) de la part de chaque maire pour ses administrés, mais aussi comme une émanation directe de la sollicitude gouvernementale. En leur qualité de premiers magistrats du pays, Mrs les préfets, sont chargés de faire exécuter par tous les moyens possibles, les mesures que la prudence réclame dans l’intérêt du bien être de la santé des populations. Ne serait ce point se conformer à la haute mission qui leur est confiée et aux intentions d’un gouvernement paternel, que de donner par leur signature une garantie morale, un appui certain à l’œuvre de la propagation de la vaccine. Un arrêté pris Ad hoc par Mr le préfet de notre département aurait certes une immense influence et servirait, nous n’en pouvons douter, à dessiller les yeux d’une foule d’individus que l’ignorance jette dans la voie de l’erreur ou que l’égoïsme mal entendu y entraine.

3°N’y aurait-il pas urgence à ce que, dans chaque commune, l’on dressât un tableau des individus vaccinés afin que chaque fois qu’une tournée de vaccination a lieu, le garde champêtre requis à cet effet par les maires, allât à leur domicile prévenir les personnes non vaccinées du passage d’un vaccinateur.

4° Le garde champêtre de chaque commune ne devrait-il point être tenu à chaque vaccination de se trouver à la mairie afin de pouvoir au besoin avertir les personnes retardataires qui cependant désireux être vaccinées.

5° Chaque curé dans sa paroisse ne pourrait-il pas être prié (et certes un grand nombre d’entre eux ont déjà devancé cette mesure par esprit de charité et de progrès), de vouloir bien faire entendre du haut de leur chaire de vérité quelques paroles d’encouragement, quelques simples discours en faveur de la vaccine et dans l’intérêt bien entendu de leurs administrés spirituels. L’éloquence d’un prédicateur surtout dans nos campagnes possède une puissance prodigieuse, nous avons été à même plus d’une fois d’en recueillir les heureux résultats et nous aimons à croire que puisqu’il s’agirait de vaccination par conséquent d’une bonne œuvre à accomplir, aucun des curés de nos contrées ne voudrait manquer à l’appel qui serait fait à son intelligence et à son cœur.

6° Enfin la vaccination ne constitue-t-elle point au sein de la société un fait d’hygiène assez important pour que nos mandataires à la chambre législative veuillent bien s’en occuper ? Une loi qui régirait la matière ne serait elle point d’une nécessité aussi immédiate que toutes celles qui, comme celles des aliénés etc. etc. ont pour résultat définitif la conservation des citoyens ? Bien entendu que si elle venait (page suivante) à être promulguée les mesures indiquées précédemment par nous deviendraient probablement de simples moyens d’exécution de cette loi.

Chaque fois qu’une épidémie, qu’un fléau meurtrier vient envahir notre pays, le gouvernement ne prend il pas des mesures énergiques et ne se sert il pas de tous les moyens qu’il a à sa disposition pour chercher à en arrêter la marche ou du moins pour en atténuer les effets désastreux ? N’est ce pas contre la peste d’Asie que l’état avait prescrit ces vexantes et prétendues mesures sanitaires au moyen desquelles on se figurait pouvoir en préserver nos populations ; lorsque le choléra eut dépassé nos frontières, nos gouverneurs ne mirent ils pas en œuvre toutes les précautions hygiéniques nécessaires qui sans aucun doute en suspendirent la terrible influence ? Quand dans une localité, le typhus européen ou toute autre grave épidémie vient à sévir contre ses habitants, l’Etat ne s’inquiète-t-il pas à juste titre de la vie des individus et n’agit-il pas de telle sorte que la maladie vient à cesser ses ravages ?

                Eh bien ! contre la variole, cette épidémie constante, qui, chaque année encore et quoi qu’on ait fait avec malgré les mesures prises contre elle avec les encouragements donnés à la vaccination, n’en décime pas moins quelques-unes de nos contrées ; ne devrait-on pas user de précautions capables de la faire disparaître pour jamais du sol de la France.

                N’y a-t-il point urgence absolue pour le gouvernement d’agir contre le fléau variolique ainsi que nous désirerions le voir faire ! Et n’est ce point un devoir pour nous de provoquer l’action gouvernementale dans les circonstances données, puisque pendant le cours de l’année qui vient, de s’écouler, en 1847, une seule commune de notre circonscription de vaccinateur a vu huit de ses habitants succomber aux atteintes de la variole et quatre autres arrivés à être défigurés par cette horrible maladie puisque nous savons qu’au chef-lieu de notre département, un certain nombre de cas de variole s’y est présentés avec de funestes symptômes et qu’enfin à l’hôpital de notre ville, dans les divers services de cet établissement nous avons observé une véritable épidémie varioleuse sur trente individus environ, dont quatre sont mort lors de sa période d’intensité et dont pareil nombre portera toujours sur le visage les traces indélébiles de la fatale épidémie dont ils ont été sur le point de devenir victimes.

                                                               Niort, le 19 février 1848                                               SIGNATURE

Sources :

  • Archives Départementales des Deux-Sèvres, 5M41, « A propos de la Vaccination »
  • « Variole » sur Wikipedia

Villefollet

Carte d’identité

Villefollet semble être une commune bien discrète du canton de Brioux. Sur le site des AD79, il y a juste quelques photos : celles d’une école d’autrefois où il faisait sans doute bon apprendre et de la petite mairie accolée au monument aux morts. Villefollet était en 2018 peuplée de 220 habitants.

Villefollet par le préfet Dupin vers 1800

VILLEFOLET , commune au sud-ouest et à 3 kilomètres de Brioux. Sa population est de 401 individus. Son territoire forme une plaine arrosée par la Belle,le Bé et la Boutonne. Au nord et à l’est, elle produit froment, baillarge, chanvre ; au midi, il y a des vignes peu productives ; à l’ouest, est une prairie assez étendue, un peu marécageuse le long de la Boutonne et du ruisseau du Bé. Il existe un moulin à eau ; quelques carrières de pierre. On y élève des bestiaux, particulièrement des brebis, des jumens poulinières, la plupart propres pour le carosse. On fait le commerce de mulasse.

Les toponymes relevés par Bélisaire Ledain vers 1900

La Boucheterie, la Boustière, Champeau, Couturneau, la Grafferie, Maillé, Villefollet, Voiery.

Villefollet sur la carte de Cassini

Actes dépouillés par le Cercle généalogique des Deux-Sèvres

-Baptêmes : 1943
-Naissances : 1182
-Mariages : 829
-Sépultures : 970
-Décès : 1068

Sources

– Bélisaire Ledain Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres. Éditions UPCP
– Claude Dupin Mémoires sur la statistique du département des Deux-Sèvres. Site Gallica
– Cartes postales : Archives départementales des Deux-Sèvres

La pierre tombale de l’église de Secondigné

à l’occasion de recherches sur mes ancêtres, j’ai été amenée à parcourir les registres paroissiaux de Secondigné-sur-Belle, autrefois Secondigné-sur-Chizé. Dans le registre des Mariages, Sépultures, Abjurations  de 1649-1710, j’ai remarqué les actes écrits par Messire Pierre FEYTI, prêtre curé de Secondigné à cette époque : une très belle écriture et une signature originale.

J’ai remarqué également qu’il y avait eu un certain nombre d’inhumations dans l’église :

  • des personnes laïques, nobles ou bourgeois : tous les défunts qui  jouissaient de ce privilège avaient un certain niveau social, car une inhumation dans l’église  coûtait plus cher que dans le  cimetière.
  • Mais aussi des prêtres : à cette époque, il était a priori d’usage d’enterrer les prêtres dans les églises : les curés des communes voisines assistaient à ces funérailles. Ce devait être une cérémonie importante.

 J’ai donc décidé d’aller faire un tour à Secondigné pour découvrir s’il restait des traces de ces inhumations à l’intérieur de l’église de Saint-Pierre-aux-liens de Secondigné-sur-Belle : c’est  un bâtiment fortifié édifié au XIIe siècle, qui est surmonté d’un clocher octogonal recouvert d’ardoises.

Un magnifique arbre, un if, accompagne l’édifice religieux. Cinq pierres tombales datant de 1840-1860 situées devant l’entrée témoignent de l’emplacement d’un ancien cimetière. Elles préparent l’arrivée sous le balet. Cet auvent fréquent en gâtine est plus rare dans le Mellois. Il abrite un portail sobre flanqué d’un haut relief rapporté, un ou une musicienne, de deux croix de consécration.

L’église étant fermée, je me suis rendue à la mairie et Monsieur le Maire, très accueillant, a bien voulu m’ouvrir l’église qui ne sert désormais plus que pour les enterrements.

Une pierre  tombale est visible à droite lorsqu’on rentre dans l’église :

Son épitaphe est ainsi libellée :

CY GIST LE C

ORPS DE MA

THURINE

GIRARD AA

GEE DE 3 ANS

DECEDEE L

E 5 SEPTE

MBRE 1638

L’acte de décès de Mathurine GIRARD dans le registre de Secondigné précise :

Le cinquieme jour de septembre 1638 a este inhumée en cette église près de la grande porte Mathurine GIRARD aagee de trois mois ou environ fille de Louys GIRARD et Jehanne CEARD demeurant en cette paroisse …

                                      Pierre LUSSAUD Curé

https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vtaaec83bc76236d4f1/daogrp/0/46

Mathurine est fille de « Noble Homme Louys GIRARD » (ainsi qualifié dans l’acte de naissance de son autre fille Marie en 1637), et de Jeanne CEARD/LERARD /BERARD son épouse ; ce qualificatif peut expliquer l’inhumation de sa fille dans l’église de Secondigné.

L’acte de baptême de Mathurine GIRARD  du 25 mai 1635 précise :

Parrain Nicolas PANIER sieur de la Perardière [signe] et marraine Mathurine FRANÇOIS [signe] tous de cette paroisse

https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vta55ded9d739c0acc1/daogrp/0/50

Nicolas PANIER, sieur de la Pérardière, et sa femme Mathurine COUTOCHEAU ont été inhumés tous les deux dans l’église de Saint-Hilaire de Ligné, respectivement en 1670 et 1665.

Généa79 n° 112

Il est tout juste déposé à la poste et il ne devrait pas tarder à arriver dans les boîtes aux lettres des abonnés à la version papier de notre revue.
Le numéro 112 de Généa79 est consacré en grande partie à fêter les 30 ans de notre association. 30 ans, il parait que c’est le bel âge ! C’est pour nous l’occasion d’un coup d’œil dans le rétro, de se rappeler des dates importantes, d’activités diverses et variées, de rencontres chaleureuses, de recherches fructueuses… Bref que du bonheur comme l’écrit si bien Monique dans un des articles.

Marguerite Morisson, notre ex-présidente qui a réussi à lire la revue avant tout le monde et qui y a grandement contribué, nous félicite : Et bien bravo ! Pas si simple d’avoir fait loger tout ça en 48 pages ! Un sacré boulot ! J’espère bien qu’un jour je pourrai faire la connaissance de nombreux intervenants que je ne connais pas à cause de ce satané Covid (je ne peux pas arriver à le mettre au féminin !)

Pour compléter la revue, Mauricette Lesaint à partir d’un exemple familial nous montre l’évolution et les variation de l’écriture d’un patronyme et Marie-Jeanne Gandin nous fait découvrir les quartiers de son grand-père Florentin Texier.

Le numéro 112 est à partir d’aujourd’hui accessible en version numérique sur notre site pour pour tous les adhérents. Il faut aller à l’onglet Revue et bibliothèque. Vous y trouverez aussi des liens vers des documents utiles pour les généalogistes des Deux-Sèvres. Bonne lecture !