Deux-Sévriens morts pendant la Commune de Paris

Nous commémorons actuellement les 150 ans de la Commune de Paris (18 mars 1871 – 28 mai 1871) et ses nombreuses victimes. Pour la combattre, la IIIe République fit appel à l’armée. Des jeunes militaires qui avaient lutté quelques mois plus tôt contre les Prussiens furent donc appelés pour réprimer le mouvement. Parmi eux, des hommes originaires des Deux-Sèvres. 8 soldats au moins y ont laissé leur vie. Voici les fiches de renseignements pour chacun d’eux ainsi que les circonstances du décès quand elles sont connues.

AUDEBRAND Pierre Constant – 94e régiment de ligne
exerçant la profession de cultivateur à Azay-sur-Thouet (Deux-Sèvres),
né le 02/07/1848 à Azay-sur-Thouet (Deux-Sèvres), fils de Jean AUDEBRAND et de Marie GIRAUD,
décédé le 23/05/1871, à Paris (Seine) des suites de ses blessures.
Observations : Déclaration faite en préfecture en 1880 par la mairie d’Azay-sur-Thouet comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871 avec cette précision : « décédé le 23 mai 1871 par la suite de blessures reçues à Paris en combattant pour le rétablissement de l’ordre suivant acte dressé par l’officier [Jeaquen?] du 94e régiment de l’ordre« .

R 165

BARRÉ Jean François – 39e régiment de ligne
exerçant la profession de cultivateur à Souvigné (Deux-Sèvres),
né le 02/01/1850 à Saint-Martin-de-Saint-Maixent (Deux-Sèvres), fils de François BARRÉ et de Marie BONNEMORT,
décédé à l’ambulance de la Presse de Longchamp le 30/05/1871 à Paris (Seine) des suites de ses blessures.
Observations : Déclaré à la préfecture le 09/12/1880 par la mairie de Saint-Martin-de-Saint-Maixent, comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871.

R 628-1

BERNARDEAU Pierre Baptiste – caporal – 42e régiment de ligne
exerçant la profession de cultivateur à Maisontiers (Deux-Sèvres),
né le 15/05/1847 à Maisontiers (Deux-Sèvres), fils de Pierre BERNARDEAU et de Madeleine LACAIS,
décédé à l’hôpital militaire le 02/05/1871, à Versailles (Seine-et-Oise) des suites d’une blessure.
Observations : Déclaré à la préfecture le 29/11/1880 par la mairie de Maisontiers comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871.

R 625-1

BERTRAND Louis – caporal – 42e régiment de ligne
exerçant la profession de maçon à Coulon (Deux-Sèvres),
né le 30/09/1847 à Coulon (Deux-Sèvres), fils de André BERTRAND et de Marie COCHARD,
tué au combat le 02/05/1871 à Issy (Seine).
Observations : Déclaration faite à la Préfecture le 07/12/1880 par la mairie de Coulon comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871 à Issy.

R 625-1

BIGET Auguste Alexandre – 23e bataillon de chasseurs
exerçant la profession de cultivateur à Saint-Aubin-le-Cloud (Deux-Sèvres),
né le 24/03/1850 à Saint-Aubin-le-Cloud (Deux-Sèvres), fils de Louis BIGET et de Marie COULAIS,
décédé à l’hôpital militaire du Gros-Caillou le 25/10/1871, à Paris (Seine) des suites de blessure.
Observations : Campagnes contre l’Allemagne du 21/12/1870 au 07/03/1871, Intérieur à Versailles du 18/03/1871 au 28/05/1871, blessé au pied gauche d’un coup de feu le 23/05/1871 à Paris. Entré à l’Hôpital militaire du Gros Caillou le 14/10/1871, décédé par suite de fracture par balle à la jambe gauche, infection purulente. Déclaré à la préfecture le 29/11/1880 par la mairie de Saint-Aubin-le-Cloud comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871.

R 628-1

BONAMOUR Alexis Olendas – garde mobile des Deux Sèvres
exerçant la profession de carrier à Sainte-Pezenne (Deux-Sèvres),
né le 15/09/1849 à Sainte-Pezenne (Deux-Sèvres), fils de Jean Baptiste BONAMOUR et de Suzanne Adélaïde LEJAUX,
tué au combat le 20/05/1871, à Neuilly-sur-Seine (Seine).
Observations : Tué à la bataille de Neuilly.

R 627-2

DERÉ Alexis – soldat 2e classe – 135e régiment d’infanterie
exerçant la profession de menuisier à Exireuil (Deux-Sèvres),
né le 28/09/1849 à Exireuil (Deux-Sèvres), fils de François DERÉ et de Marie CAILLET,
tué au combat le 26/04/1871, à Paris (Seine).
Observations : Déclaration faite à la préfecture le 20/12/1880 par la mairie de Celles-sur-Belle comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871. Décédé par suite d’un obus tiré sur l’armée par les insurgés.

Décès Celles-sur-Belle 1863-1882

FROUIN Jean Léon – 3e régiment d’infanterie de marine
exerçant la profession de cultivateur à Deyrançon (Deux-Sèvres),
né le 27/06/1850 à Deyrançon (Deux-Sèvres), fils de Jean FROUIN et de Marie GANDELIN,
décédé à l’hôpital de la Salpétrière le 01/08/1871, à Paris (Seine) de ses blessures.
Observations : Décédé à l’hôpital de la Salpétrière, par suite de blessures reçues dans l’affaire de la Commune. Déclaration faite à la préfecture en 1880 par la mairie de Deyrançon, comme étant décédé pendant la guerre 1870-1871.

Décès Deyrançon 1863-1882

Une vingtaine d’autres soldats originaires du département sont morts à Paris et ses alentours durant cette période. La plupart sont décédés de maladie comme François Xavier PILLOT de La Peyratte emporté par une pneumonie le 20 mars 1871 à l’hôpital militaire de Vincennes. Les épidémies étaient alors la cause principale de mortalité dans les troupes. D’autres ont pu périr dans des accidents comme Louis René BERTEAU de Saint-Porchaire suite à l’explosion de la cartoucherie de Vincennes le 14 juillet 1871. Mais pour un certain nombre, nous ignorons la cause du décès et il est bien possible que notre liste soit incomplète.

Et il faudrait bien sûr aussi ajouter les éventuels Deux-Sévriens de Paris morts dans le camp des insurgés. On estime qu’il y eut de 400 à 500 morts du côté de la République et entre 6.500 à 20.000 morts pour les Communards, la plupart exécutés lors de la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871 qui vit la fin de la Commune de Paris.

Illustration extraite du « Cri du Peuple de Tardi » (adapté du roman de Vautrin)

Et si vous voulez savoir comment le Mémorial des Deux-Sèvres, journal du département, relatait pour ses lecteurs la Commune de Paris, il suffit de suivre les 3 liens vers le site des AD79 :
Mars 1871
Avril 1871
Mai 1871

Décès insolites dans le registre de Secondigné (1)

Noyade sur la Boutonne en 1673

Lors des recherches sur mes ancêtres, j’ai été amenée à parcourir les registres paroissiaux de Secondigné-sur-Belle, autrefois Secondigné-sur-Chizé. J’y ai découvert quelques anecdotes et actes insolites. Aujourd’hui  je vais vous parler d’un sinistre incident qui est arrivé en 1673 : la noyade de trois personnes sur la Boutonne.

René Izambard Pierre Bonnet
Marie Cochon femme du Sieur du Rocq et
Marie Nadault tous de leur vivant
demeurant au lieu de Sard [1]  en cette paroisse
de Secondigné sont décédés par le
Sinistre accident arrivé
sur la Riviére de la Boutonne entre le dit
lieu du Sard  de Genouillé à leur retour
de Chizé et du dit Genouillé * ce mercredy
dernier huict … de mars mille six cent
soixante et treize et leur corps
onte este enterrés scavoir les dit Izambard et  Bonnet en cette paroisse et la dite Cochon
et Nadault en celle de St-Hiller de Ligné
le dit Izambard par Messire Louis Reynaud
prestre Curé de Bruslain le dixième du dit prnt mois de mars et le dit Bonnet par Claude
Hannequin prestre Curé de Chizé Soubsigné
 
*… noyéz

Ce treizième jour de mars 1673 faisant pour monsr le Curé dudit lieu en son absence

https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vta64ed806b8e955ae2/daogrp/0/145

J’ai retrouvé les actes de décès de Marie Cochon et Marie Nadault sur le registre de la paroisse de Saint Hilaire de Ligné :

Lire la suite de « Décès insolites dans le registre de Secondigné (1) »

Belle Suzon, que fais-tu là seulette…

En dépouillant pour nous un registre d’état civil de Marnes (naissances 1793-an X), Serge Jardin a trouvé sur plusieurs pages (les vues 19 et 20) un poème ou une chanson qu’il nous a transcrit. Ce texte un peu coquin avait déjà été découvert en 2018 par le site GE86 mais, comme il concerne les Deux-Sèvres, il a toute sa place sur notre blog. Le rédacteur d’antan avait pris sa plus belle plume et s’était entraîné à former de belles lettres (vues 18 et 19) avant de se lancer dans l’écriture de ce texte d’inspiration bucolique.

Le suspense est total ! Quel amant va choisir la bergère Suzon, le riche poète en herbe ou bien Colinet ? Va-t-elle quitter ses agneaux pour Monseigneur ? Vous le saurez (peut-être) en lisant ci-dessous !

Belle Suzon que fais tu la seulette
Sur le gazon je veux faire ton Bonheur
accorde moi sur la plaisante herbette
le Doux plaisir de posséder ton tra deri dera la la
Le doux plaisir de posséder ton Coeur
Je n’entens pas monsieur votre langage
allez allez Chercher fortune ailleurs
Je suis Simple bergere du village
et je ne veux pas vous Donner mon tra deri lalat
et je ne veux pas vous donner mon Coeur
Charmante enfant ton air simple m’enchante
Crois moi ne refuse pas ton bonheur
Je sens pour toi que mon amour augmente
Si tu me fais le maitre de ton tra deri dera la la
Si tu me fais le maitre de ton Coeur
Que dira ton de moi dans le village
Si je m’en vais avec vous mon Seigneur
L’on vit que Suzon ne fût pas sage
Sur le gazon elle a perdu son .. Coeur
oui monsegneur avec vous je m’engage

Soyez mon tout cher amant enchanteur
Adieu agneaux houlette et paturage
Et je vous fais Le maître de mon Coeur
C’est en vain que tu m’abuse
toujours mon coeur te cherit
ce sourit qui t’embellit
Je le vois bien n’est qu’une ruse
mais non …
Si je te donne une rôse
tu l’attache a ton corset
mais celle que t’offre colinet
c’est sur ton sein que tu la pôse
sur ta bouche si mignonne
si je veux ceuillir un baiser
tu ôse me le refuser

Tandis qu’à d’autres tu le donne
Mais mon amour est toujours
Le plus fort, joli minois n’a jamais corti (?) du foyer
Le plus fort mais mon amoure o as fait

La fin est un peu confuse, l’œuvre est sans doute inachevée. Elle se conclut même par quelques calculs qui n’ont plus rien de poétiques.

Quel dommage ! Nous ne saurons sans doute jamais si Suzon aurait préféré la poésie (et une certaine aisance) à sa vie simple de bergère.

Réconciliation du cimetière d’Usseau

Un acte insolite trouvé dans le registre d’Usseau

 Le vingt neufième jour d’août mille sept cens a este par moy curé prieur soussigné réconcilié le cimetière de ce lieu d’Ussaud lequel avait este pollu par trois soldats dragons de la ville de Niort qui s’y estaient battus et dont il y avait un qui avait reçu un coup de fusil avec epanchement de sang et par ordre de Monseigneur de Saintes en datte du vingt cinq du mesme mois d’aoust et signé G évêque de Saintes et plus bas par Monseigneur Chabot loco secretarii ( = secrétaire du lieu) et ay fait la dite réconciliation avec les cérémonies ordinaires de l’église à laquelle ont assisté les Rds (Rds = Révérends) pères de Pallée religieux de la compagnie de Jésus missionnaire du Roy à Mauzé qui a presché a la cérémonie le Rd pére Monvoisin religieux de St-Dominique de la Ville de Saintes + et Messire Pierre Robert prestre prieur Curé de Saint-Pierre et de Nostre Dame de Mauzé qui se sont avec nous soussigné + servant in divinis (au nom de Dieu) la cure de Cormenier+

Signature : Mess. Robert pre.pr.curé d’Ussaud

Mention marginale : Réconciliation du cimetière d’Ussaud

Mais qu’est-ce qu’une réconciliation ? Et pourquoi ?

La réconciliation d’un lieu sacré fait suite à une profanation. En principe une église ne peut être consacrée qu’une seule fois, sauf si elle est détruite par le feu. Mais si un lieu sacré (église, cimetière) est profané, il est considéré « pollué ». Avant qu’il ne puisse être de nouveau utilisé pour tout acte ou cérémonie sacrés, il doit être purifié par une cérémonie de réconciliation. La cérémonie de réconciliation est constituée de prières et d’aspersion d’eau bénite ; elle est plus ou moins longue et complexe selon l’acte qui l’a profané.

Quelles peuvent être les causes d’une profanation?

La profanation peut être due à l’un des actes suivants :

  • Homicide ;
  • Épanchement de sang par la violence, selon trois critères :
    • Le sang doit être répandu par un acte criminel (un saignement suite à un accident ne profane pas l’église)
    • L’épanchement de sang doit être important (quelques gouttes d’un saignement de nez suite à un coup reçu ne sont pas suffisantes pour profaner l’église)
    • L’acte amenant l’épanchement de sang doit être perpétré dans l’église (si l’acte est en dehors de l’église puis que le blessé entre dans l’église et y répand son sang, l’église n’est pas profanée ; d’un autre côté, l’église est profanée si l’acte a été perpétré dans l’église, même si le blessé sort et que le sang ne coule pas dans l’église;
  • Épanchement de sperme (per voluntariam humani seminis effusionem in ea factam), acte sexuel ;
  • Consécration du lieu par un évêque excommunié ;
  • Inhumation d’un hérétique.

Dans le cas présent, le cimetière d’Usseau a été « pollué » par un épanchement de sang, suite à une rixe entre des soldats dragons de la ville de Niort.

Et j’ai trouvé quelques informations relatives à cet incident dans le livre de Christian Simon « Usseau dans l’histoire » [1] [2] :

« Un incident bizarre, attesté par un document d’époque, a lieu le 23 août 1700, à la veille du déclenchement de la guerre de Succession d’Espagne. Trois ans après la paix de Ryswick mettant fin à la guerre de la ligue d’Augsbourg, une troupe de dragons venue de Niort se présente à Usseau (les protestants n’en sont pas la cause). Trois d’entre eux vont s’affronter au cours d’une rixe sanglante à l’intérieur du cimetière paroissial. Que venaient faire ici ces dragons, probablement éméchés (ils en avaient l’habitude)? En cette période de paix, on peut songer à un retour des dragonnades. Pour lère première fois les soldats se trouvaient désœuvrés. Etaient-ils destinés à s’installer chez les protestants de Mauzé? Songeait-on à les envoyer à l’Île de Ré pour la protéger un débarquement anglais toujours possible? Les documents en notre possession ne permettent pas d’en décider.

Toujours est-il que Messire Robert, prêtre d’Usseau, en accord avec l’évêque de Saintes et en présence de plusieurs autres ecclésiastiques, fait procéder, six jours plus tard, à la cérémonie rituelle de réconciliation. »

Si vous voulez en savoir plus sur les cérémonies de réconciliation, vous pouvez prendre connaissance des pages suivantes extraites du Rituel romain, pour l’usage du diocèse de Toulon (Rituel romain, pour l’usage du diocèse de Toulon – Google Livres)

[1] « Usseau dans l’histoire » de Christian Simon, imprimé par les impressions DUMAS, à Niort. Novembre 2014.

[2] S.M.H.L. N°76, 1er trimestre, 1988, p.7 – Jean Deveau : nouvel écho du temps des dragonnades – la réconciliation du cimetière d’Usseau – Soc.Hist. 2/5 Mem.I p.400 : H.Gelin : « Réconciliation du cimetière, 1700 ».

Ils ont quitté les Deux-Sèvres

Notre adhérente Bénédicte REIGNER-TROUDE aime chercher les Deux-Sévriens qui sont partis parfois très loin de notre département. Elle nous communique régulièrement ses trouvailles. Une activité bien utile car ces individus itinérants sont difficiles à retrouver. Mais partir au XIXe siècle, ce n’était pas forcément réussir sa vie. La preuve par l’exemple avec quelques Deux-Sévriens qu’elle a découverts dans différents fonds d’archives, à Brest, à Troyes et vers Paris.

 POLICE DE LA PROSTITUTION (Brest – Finistère)
1858 – 1877
Dispensaire, enregistrement des prostituées

  • MARTEAU Marie : Née le 10 avril 1843 à Clavé, fille de Pierre et Marie FLEURY.
    Le 31 août 1864, s’est présentée volontairement venant de Lorient, porteuse d’un extrait de naissance et d’un passeport délivré à Lorient le 29 août 1864.
    Les parents sont décédés. Quitta le toit paternel (sans profession), époque où elle se livra. Fut à Poitiers, y reste une année, fut successivement à Rochefort, La Rochelle, Orthez, Niort, Nantes, Bordeaux, Villeneuve, Libourne, Lorient qu’elle quitta à destination de Brest.
    Déclare n’avoir subi aucune condamnation.
    Disparue.

 Au XIXe siècle, Brest compte une vingtaine de maisons closes réparties dans le quartier des Sept Saints, à Ker Avel et à Recouvrance et quelques 900 prostituées. À cette époque, une femme qui travaillait 12 heures gagnait 1,50 franc par jour. Une nuit avec un officier de marine lui rapportait 10 francs. La pauvreté, la misère a fait basculer leur vie.


POLICE DES CHANTEURS AMBULANTS (Troyes – Aube)
1867 – 1881
SALTIMBANQUES, REGISTRE DES AUTORISATIONS (AD 10 – Série 4 M)

  • MIMAU Louis : n° 146 Autorisation du 10 octobre 1874 établie pour 10 jours, ancienne autorisation établie le 13 juillet 1874 à Toulouse, né à Vasles, demeurant à Toulouse. Chanteur ambulant / n° 124   Autorisation du 15 novembre 1875 établie pour 10 jours, ancienne autorisation établie le 5 mai 1875 à La Rochelle. Boiteux.
  • ROBICHON Louis : n° 78 autorisation du 18 mars 1879 établie pour 8 jours, ancienne autorisation établie le 11 mai 1878, né à Niort, S.D.F. Chanteur ambulant. Estropié de la jambe droite.

REGISTRES D’ÉCROU (Le Kremlin-Bicêtre – Seine) AD 94
1813 – 1851
détenus administratifs et politiques (Région : Deux-Sèvres)

  • 7 mars 1815
    MESNARD Jean Baptiste : garçon, peintre en miniatures, 37 ans, né à Niort.
    Il a déclaré être déserteur du 1er Régiment de Hussards Hanovrien sous la dépendance du Roi d’Angleterre et avoir été arrêté à Gournay (Seine-Inférieure). Sans domicile fixe.
    1,730 m – cheveux et sourcils blonds – front rond et large – yeux bleus – nez long et large – bouche grande – menton rond et relevé – visage carré ayant la barbe blonde, les oreilles percées, celle de gauche fendue, un petit signe au col à droite, une petite cicatrice sur l’index de la main gauche, une autre sur celui de la main droite.
    A été extrait de la Direction Générale de la Police du Royaume pour être détenu dans celle de Bicêtre comme vagabond et suspecté de s’être évadé des fers et pour être reconnu.
    27 mai 1818, a été transféré à la Préfecture de Police.
  • 21 janvier 1830
    VINATIER Pierre dit Adrien Victor : terrassier, venant de Bergerac, arrivant à Paris lors de son arrestation, 24 ans, né à Mougon.
    1,690 m – cheveux et sourcils blonds – front large – yeux brun clair – nez moyen – bouche un peu grande – menton fort – visage ovale.
    a été extrait de la Préfecture de Police pour être détenu dans celle de Bicêtre comme libéré de condamnation pour vol et vagabondage, jusqu’à décision ultérieure de Son Excellence le Ministre de l’Intérieur.
    12 mars 1830, a été transféré à Niort.