Faux-sauniers et contrebandiers de Poitou-Charentes déportés au Canada au XVIIIe siècle

Entre 1730 et 1743, environ 900 Français ont été déportés en Nouvelle-France sur les ordres du roi Louis XV pour des crimes reliés au faux saunage ou à la contrebande de matières interdites en France. Les archives canadiennes et françaises permettent aujourd’hui de retracer les noms d’environ 400 faux-sauniers et contrebandiers qui ont séjourné au Canada au milieu du XVIIIe siècle. Parmi eux, une vingtaine sont originaires du territoire des Deux-Sèvres et des départements voisins.

Marcel FOURNIER, historien et généalogiste québécois, sera début mai en France. Auteur de nombreux ouvrages, on lui doit récemment le livre « Faux sauniers et contrebandiers déportés au Canada au nom du roi » publié chez Archives et culture. Il nous a sollicité pour organiser une conférence sur ce thème aux Archives départementales ce que nous avons fait bien volontiers. Elle se tiendra mercredi 10 mai à 18 heures aux AD (26 rue de la Blauderie – 79000 Niort) et mettra en avant les individus concernés originaires de notre région.

Nous vous espérons nombreux ce jour-là. A bientôt.

Généa79 n° 118

Le dernier numéro de la revue du Cercle généalogique est sorti. Ceux qui ont choisi d’avoir la version papier l’ont sans doute déjà reçu dans leur boîte aux lettres. Tous les adhérents y ont déjà désormais accès sur le site à l’onglet Revue et bibliothèque.

Le sommaire :

Le mot du Cercle
Le sosa 79 d’Éliane
Le sosa 79 de  Mauricette
Le sosa 79 d’Annie
Les Deux-Sèvres, un département bien attachant
Dix grognards de Napoléon
Jeanne Anne Marie CLERT épouse de Paul LAIR
Deux-Sévriens rencontrés hors du département
À la découverte de cousinages et d’implexes
Des registres protestants du XVIIIe siècle retrouvés
Nos ancêtres les étrangers
Des faux-sauniers originaires des Deux-Sèvres
Lu pour vous
Les AD des Deux-Sèvres en quelques chiffres

Bonnes lectures !

Un sacristain-maître-d‘école en 1764 à Saint-Léger de Montbrun, un sacristain élu en 1750 à Pers

En faisant des recherches sur les pierres tombales de l’église de Saint-Léger de-Montbrun, je suis tombée sur un article de la Revue de l’Aunis – 1868 (6) via Gallica « UN MAîTRE D’ÉCOLE POITEVIN EN 1764 ».

Maître d’école au XVII ème siècle

L’école existait à cette date. En effet la Révocation de l’Edit de Nantes et ses conséquences ont poussé le pouvoir royal, en lutte contre le protestantisme, à intervenir dans le domaine scolaire. Par la déclaration du 13 décembre 1698, le gouvernement de Louis XIV ordonne :

“que l’on établisse autant qu’il sera possible des maîtres et maîtresses dans toutes les paroisses où il n’y en a point, pour instruire tous les enfants et nommément ceux dont les père et mère ont fait profession de la ’Religion prétendue Réformée’ du catéchisme et des prières pour les conduire à la messe comme pour apprendre à lire et même à écrire à ceux qui pourront en avoir besoin …”.

La déclaration fixe l’obligation scolaire à 14 ans et demande que l’on assure aux maîtres 150 livres par an (100 livres pour les maîtresses). L’école reste d’ailleurs sous la tutelle de l’Église, conformément à l’Edit de 1695. Les maîtres et maîtresses d’école des petits Villages seront approuvés par les Curés des Paroisses et les Archevêques et Evêques ou leurs archidiacres dans le cours de leurs visites pourront les interroger sur le catéchisme en cas qu’ils l’enseignent aux enfants du lieu et ordonner qu’on en mette d’autres à leurs places, s’ils ne sont pas satisfaits de leur doctrine ou de leurs mœurs.

L’Ecole n’est pas une institution d’Etat. Le Pouvoir Royal laisse l’initiative aux Paroisses qui recrutent elles-mêmes leur Maître d’Ecole. C’est ce que nous allons voir avec ce document retrouvé par hasard, mais qui est plein d’intérêt. C’est le contrat conclu en 1764 entre une petite communauté paroissiale, le curé Étienne DUJON (dont la pierre tombale est encore visible de nos jours dans l’église de Saint-Léger-de-Montbrun), et Charles François BUNAULT DE MONTBRUN, un descendant à la 4e génération de Léon AUBINEAU X Louise de LA VILLE DE FEROLLES (cf. articles sur les pierres tombales de l’église Sain-Léger-de-Montbrun) pour le recrutement d’un sacristain-maître-d’école à Saint-Léger-de-Montbrun.

Avant de découvrir ce texte, je vous propose la lecture d’un acte de 1750 figurant dans le registre paroissial de Pers (Deux-Sèvres) relatif à l’élection d’un sacristain, acte que j’ai trouvé dans la revue N°20 en parcourant les anciennes revues du Cercle :

Lire la suite de « Un sacristain-maître-d‘école en 1764 à Saint-Léger de Montbrun, un sacristain élu en 1750 à Pers »

A la découverte des fonds anciens et précieux de la Médiathèque de Niort

Le Conseil d’administration du Cercle et les futurs administrateurs ont visité la médiathèque de Niort le 31 janvier 2023 : Monsieur Geoffroy Grassin, bibliothécaire, responsable du fonds ancien de la Médiathèque, nous a fait visiter, bien sûr, la médiathèque qui est ouverte au public, mais nous avons eu la chance de découvrir avec lui les trésors que contiennent les fonds anciens et précieux de la Médiathèque.

Dans le fonds précieux, Monsieur Grassin nous a présenté la collection des dessins d’Arthur Bouneault, responsable du musée lapidaire de Niort au début du vingtième siècle, dessins réalisés par ce dernier dans tout le Département des Deux-Sèvres. On y trouve des reproductions de blasons, croix, cheminées, bas-reliefs, fenêtres… mais aussi de plates tombes. Cette liste nous sert à repérer les églises contenant potentiellement des pierres tombales et parfois à des déchiffrer des épitaphes qui ont subi l’usure du temps.

Monsieur Grassin nous transmet régulièrement depuis juin 2022 des dessins numérisés qui viennent alimenter notre liste des pierres tombales, accessible par nos adhérents sur notre site internet à la rubrique « Histoire/Nos Recherches », pour ceux qui veulent visiter les jolies églises des Deux-Sèvres. Nous en sommes à plus de 300 dessins à ce jour.

Quelques articles sur les pierres tombales déjà publiés sur notre blog ont été actualisés : les dessins d’Arthur Bouneault y ont été intégrés :

Les articles publiés en février 2023 sur les pierres tombales de Saint-Léger-de-la-Martinière intégraient déjà les dessins d’Arthur Bouneault :

Je vous laisse partir à la découverte en image des fonds anciens et précieux de la médiathèque de Niort :

Le fond ancien :

Le fond précieux :

Poisson d’avril 🐡

Parthenay. Entreprise de pêche Giroire. 1910 AD79 Cote 47 FI 3208

Nous sommes aujourd’hui le 1er avril, jour des poissons d’avril. Pour fêter ce jour, j’ai cherché dans notre base de données une naissance de poisson (un alevin ?) ce jour-là en vain. De même, impossible de trouver à cette date un mariage de poisson (un frai ?). C’est malheureusement un décès de poisson (une friture ?) qui fera office de poisson d’avril.

AD79, BMS Bouillé-Loretz 1696-1706, vue 94/114

Il s’agit de celui d’Estienne POISSON décédé « l’an de grâce mille sept cent cinq et le premier jour du mois d’avril ». Il était vigneron, avait 55 ans, habitait Bouillé-Loretz, et, comme le dit le curé, les poissons ses enfants ont assisté ce jour-là au convoi !