Challenge de l’été : Clément Lesaint

Un texte de Mauricette Lesaint

Clément Lesaint, tu es le sosa N° 4 de mon mari, donc son grand-père. Tu es né le 31 août 1879 à la Grossinière de Saint-Maurice-la-Fougereuse . Tu rentres donc dans les contraintes de ce challenge d’été : tu as le 79 magique dans 1879 ta date de naissance, et les Deux-Sèvres  -79- est ton département de naissance.

La Fougereuse

Clément, je ne t’ai pas connu, et pourtant… je peux t’associer à ce hameau de la Grossinière tout au nord du département des Deux-Sèvres, que j’ai traversé tant de fois, ainsi qu’au lieu précis de ta mort, là où j’ai passé la majeure partie de ma vie, et surtout je t’associe à toutes ces personnes que j’aime et qui sont tes descendants…  

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La fête du pain

Comme chaque année, le Chaleuil dau pays niortais organise le dimanche 4 septembre sa sympathique fête du pain. Cette manifestation se déroulera comme à son habitude à la Ferme Communale de Chey à Niort, . Le pain sera cuit dans le four de la ferme. Cette année, le travail des forgerons sera mis à l’honneur et vous pourrez assister à des démonstrations.

La journée sera animée par le groupe folklorique portugais PRIMAVERA en compagnie du groupe de danse du CHALEUIL DAU PAYS NIORTAIS.

Des nombreux artisans et producteurs locaux seront sur place. Vous pourrez aussi rencontrer le Cercle généalogique des Deux-Sèvres qui sera présent toute la journée. Ce sera notre rentrée !

Challenge de l’été : une aurore boréale dans le ciel de Brioux-sur-Boutonne en 1726

Un texte de Monique Bureau

En parcourant les anciennes revues du Cercle qui sont depuis quelques jours accessibles par nos adhérents  sur notre site internet,  je suis tombée, dans la revue N° 42 de septembre 2002, sur un événement que je reprends dans cet article et qui est référencé dans notre inventaire des curiosités des Registres des Deux-Sèvres.

Inaugurant son registre paroissial pour l’année 1727, DUBOSFRANC, curé de Brioux-sur-Boutonne consigne ce qui suit :

« nota + [en marge]

nota il parut le 19 octobre dernier un phenomene tel que navoit jamais paru a sept heures et demie du soir toute la terre parut en feu quoi quil fut nuit et que la lune qui estoit dans son dernier cartier ne seclaira point on y voyoit clair comme en plein jour on croyoit que cestoit la fin du monde dieu nous fasse la grace de nous y bien preparer, et dura six heures »

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Souvigné et son musée de la vie rurale et de la coiffe (3/3)

Suite et fin du feuilleton de Marguerite Morisson sur le musée de Souvigné. (1re partie / 2e partie) Une visite s’impose !

Le musée a trente ans.

En trente ans, les équipes ont changé. Nous sommes passés de l’ère du « papier-crayon » à l’ère de l’informatique, qui permet aujourd’hui de faire ce qui était impensable dans les années 90.

Ce qui n’a pas changé par contre, c’est l’enthousiasme, accompagné d’un dévouement sans limite et d’un grand désir de perfection. On cherche non seulement l’origine des objets, mais aussi l’origine des donateurs, pour plus de vérité. La généalogie est devenue l’outil d’accompagnement.
Grâce à la famille Darmani, la maman et ses deux fils, le musée des débuts balbutiants est devenu un superbe musée, qui occupe aujourd’hui non seulement le Prieuré, mais aussi le Temple.

Le musée est entre bonnes mains; même passion , même amour du village, même dévouement, qui ont fait survivre de belle façon, les efforts des pionniers d’il y a trente ans.
Cet anniversaire a été dignement fêté le vendredi 1er juillet dernier, en présence de nos élus.

Venez visiter ce musée.

Amis généalogistes, qui chaque jour ou presque, aimez retrouver vos ancêtres et se pencher sur leurs coutumes, leurs travaux, qui les imaginez dans leurs vêtements, leur vie d’homme et de femme, leurs vie de parents, leurs joies et leurs misères, vous les retrouverez à Souvigné, criants de vérité.

Tout est soigné, documenté, expliqué ;
les vêtements sont authentiques
ou fidèlement reconstitués.

Du travail de pro !

Allez visiter ce musée,
vous ne le regretterez pas !

Souvigné et son musée de la vie rurale et de la coiffe (2/3)

Deuxième partie du texte de Marguerite Morisson débuté hier. Elle nous raconte tout ce qui s’est passé autour du musée (la fin demain).

On aurait pu croire que toutes ces activités pouvaient suffire à toute cette équipe hyperactive de Souvigné ! Et bien non !
Pourquoi ne pas ajouter à tout ce patrimoine, celui de la cuisine traditionnelle poitevine ? On va transmettre, faire des stages, réaliser des repas… c’était en 1994.
Ce qui fut dit fut fait ! A chacune sa spécialité . Et les stagiaires arrivent de tout le département. Il y eut jusqu’à 70 convives … un peu serrés dans le restaurant scolaire ! La municipalité bienveillante autorise l’utilisation du Foyer Rural et de ses aménagements ; C’est nettement mieux !

Françoise la présidente, que les hasards de la vie ont amenée à Souvigné, se passionne elle aussi, devient organisatrice de concerts, d’expos, cordon bleu, guide du musée ou accompagnatrice de randonnées, où elle découvre la topo- nymie extraordinaire des lieux.
Les hommes, infatigables, organisent des circuits, réparent les lavoirs, repeignent, nettoient, blanchissent les murs, transportent les « ponnes à bugheaille » et autres « encombrants », nettoient la cave voutée en évacuant 1 mètre de déblais avec des seaux et des baquets, par les escaliers ! Ils nettoient aussi les cimetières protestants se trouvant sur les circuits de randonnées.
Souvigné est à mes yeux un exemple, un concentré d’imagination, de dévouement, d’enthousiasme et de bénévolat !
Après la cuisine poitevine ses stages et ses repas, ce fut le vide grenier, auquel on ajouta le marché campagnard, puis la foire au farci en 1996, qui existe encore aujourd’hui.
En 2000, de nouveaux arrivants anglais eurent l’idée de préparer le repas de « Christmas » …plus de cent convives !

En 2002, pour la foire au farci, les dames revêtent à leur tour les vêtements et les coiffes qui les ont fait tant travailler… C’est le succès : 100 kg de farci, 20 kg de pâtés, et 70 pains de campagne cuits par le boulanger dans le four rénové, sont vendus !

Mais la « Cerise sur le gâteau » pour ne pas dire «Le Couronnement » fut bien sûr l’expédition mémorable au Plessis Robinson, pour « La Fête des Guinguettes ».
Logistique impressionnante, lavoir démontable, matériel de « bugheaille* avec ponne*, poéloune* et potin* », sac de cendres, brouettes, linge à lessiver. Gégé était devenu rémouleur et André Ricard « palissounait » paniers et corbeilles, pendant que les lavandières rinçaient, battaient, frottaient, tordaient le linge sorti de la ponne à bugheaille, où le linge se lavait à la cendre de bois blanc, arrosé d’eau chaude, puisée avec le potin dans la pouéloune. ( voir p. suivante) Un vrai spectacle pour les Parisiens stupéfaits !
Car il y avait aussi la machine à égrener les « moghettes », le maréchal-ferrant, une cane et ses canetons sur une mare improvisée et les boudins et les confitures et les tourtisseaux appréciés de Charles Pasqua, surtout bien arrosés d’hypocras !

Les participants ont dû s’amuser comme des fous, quel que soit leur âge. Tous en parlaient avec des sourires entendus. Ils ont bien fait d’en profiter. Les anecdotes ne manquaient pas, même les pannes de transport, dont ils riaient encore 10 ans après !

Il y a trente ans de tout cela ! Beaucoup ne sont plus là pour témoigner et ceux qui y sont encore seraient aujourd’hui incapables de réaliser de telles prouesses. Mais il y a les souvenirs et ils sont irremplaçables !
Rien de tel que ces moments de vie associative, d’échanges , de travaux réalisés collectivement pour son village.
Même si la vieillesse apporte son lot de misères physiques, tous ces souvenirs engrangés apportent aussi un esprit plus ouvert et une certaine sérénité.
Personnellement, mon séjour à Souvigné ne me laisse en mémoire que des sourires et de l’amitié pour toutes celles et ceux que j’y ai rencontrés, avec la satisfaction d’y avoir transmis ce qui m’avait été appris, par les lingères : Julie d’Eclopegenêt de Vitré, Anna  de Chaignepain et Marie du Busseau.

Pendant trois ans, je suis allée à Souvigné tous les mardis et c’est pour moi aujourd’hui un magnifique souvenir. Au bout de mon « contrat virtuel », toutes savaient refaire une coiffe et comme les idées ne manquaient pas et que l’enthousiasme du début était toujours intact, je me suis retirée, heureu- se de cette belle expérience, guidée par la générosité, l’amour d’un village et heureuse aussi des amitiés nouées.

Je tiens à saluer le travail accompli par Hélène et Marc Guiton, et Jacqueline et Henri Magnien qui furent en quelque sorte les « moteurs » de cette belle aventure. Hélas ! Ils ne sont plus là pour témoigner.


*Pour ceux qui ne connaissent pas le parlanghe :
– La bugheaille : lessive annuelle
– La ponne : grand récipient de pierre taillée, percé à la base, mais obstrué le temps du trem- page, où on entasse le linge avec la cendre de bois.
– La pouéloune : autre récipient en métal posé sur un feu pour y puiser l’eau chaude avec la- quelle on arrose le linge mis à tremper avec de la cendre de bois, blanc de préférence.
– Le potin : récipient de métal fixé au bout d’ un long manche pour aller puiser l’eau chaude dans la pouéloune et arroser le linge dans la ponne.

Souvigné et son musée de la vie rurale et de la coiffe (1/3)

Marguerite Morisson aime beaucoup le musée de la vie rurale et de la coiffe à Souvigné et elle pense, à juste titre, qu’il mériterait d’être mieux connu. . Aujourd’hui, Marguerite raconte l’histoire de ce musée telle qu’elle l’a vécue. (la suite demain)

Il était une fois… c’est ainsi que commencent toutes les belles histoires…

Donc, il était une fois Souvigné en pays « pèlebois », un petit village du Saint-Maixentais, où l’on passait sans s’arrêter, car à vrai dire il n’avait aucune réputation, ni bonne ni mauvaise d’ailleurs ! On apercevait bien, au loin, le clocher de son église jouxtant la haute toiture de son temple, mais les voitures filaient bon train sans jamais s’arrêter.
Ce que l’on ignorait, c’était l’enthousiasme et le foisonnement d’idées de ses habitants qui voulaient à tout prix faire vivre leur village, parce que tout simplement, ils l’aimaient.

Il y avait au cœur du village, un prieuré du XVe, propriété d’une famille qui souhaitait partir et le vendre… pour en faire un centre de loisirs, avait dit le propriétaire un peu visionnaire !

Marc Guiton, qui fit pour notre Cercle les relevés de Souvigné, était alors maire de son village. Passionné d’histoire, de traditions et de patrimoine, il suggéra de créer une association, indispensable point de départ de tout projet culturel. C’est ainsi qu’en août 1991 sont nés « Les amis du Patrimoine ».
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ce serait le musée de la coiffe.
On battit le rappel pour récupérer coiffes, costumes et broderies qui affluèrent à pleins cartons et à pleins sacs.

Mais le patrimoine ce sont aussi les chemins creux, les fontaines, les lavoirs, les petits édifices en péril, les fours, le temple et les cimetières protestants, puisque nous sommes à Souvigné en plein pays huguenot.
On organisa des randonnées, des équipes défrichèrent, nettoyèrent, arrachèrent… Une vraie ruche, un même élan, un même enthousiasme jamais démenti.
Le seul problème, c’était le nerf de la guerre… pas riches les amis du patrimoine ! Il serait trop long de raconter ici toutes les péripéties liées à cette époque héroïque, mais tant de cœur et de dévouement devaient réussir.

Sur une idée d’une élue départementale venue visiter le musée, on fit appel à l’esprit mutualiste lié au département des Deux-Sèvres. Des directeurs de nos mutuelles, nés en Deux-Sèvres, originaires du Saint-Maixentais et d’origine protestante de surcroît, furent sollicités, mirent la main au porte-monnaie et c’est ainsi que les amis du patrimoine se retrouvèrent au Prieuré, dans leurs murs. Bien sûr, il fallut plus de temps à le réaliser qu’à le raconter, puisque ce n’est qu’en 1997 que toutes ces tractations prirent fin !

Mais revenons donc quelques années en arrière. Les coiffes et dentelles affluent, chez Hélène et Marc Guitton. Ils ne savent plus quoi en faire. Jean-Pierre Gaunord qui habite à Souvigné, est donc contacté pour leur venir en aide. Jean-Pierre, c’est le talentueux costumier des « Ballets Populaires Poitevins » créés par l’UPCP, mais c’est aussi le père fondateur du groupe enfantin « Les P’tits Châgnes » de renommée nationale et même internationale et c’est aussi le créateur du festival annuel des « RIFE » de Saint-Maixent, qui réunit chaque année des ballets traditionnels enfantins venus de toute la planète. Donc Jean-Pierre doit avoir une solution.

Depuis 1986, un atelier pour l’entretien des coiffes des « P’tits Châgnes » fonctionne à Saint-Maixent, dans une salle désaffectée de l’école Wilson. Les mamans des enfants ont été sollicitées et certaines ont pris goût à cette activité un peu spéciale, il faut le reconnaître !
En effet, 80 coiffes à entretenir, c’est un travail insurmontable pour une seule personne ! Une équipe est indispensable !
Lorsque les groupes traditionnels de l’UPCP ont été créés entre 1967 et 1972, les lingères professionnelles existaient encore, âgées certes, mais encore efficaces.
C’est ainsi que m’a été donnée l’occasion de les rencontrer et d’apprendre ce qu’elles ont bien voulu transmettre, chacune étant jalouse de son art et persuadée de notre incapacité.
À vrai dire, c’est d’abord l’histoire des coiffes, liée à l’histoire des femmes qui fut intéressante. À une époque où les femmes ne comptaient pas et ne s’exprimaient pas, leur coiffe était en quelque sorte leur carte d’identité.
La richesse et la longueur des rubans révélaient la situation financière du père, les broderies disaient si la fille était célibataire ou mariée et la position des tuyautés pouvait renseigner sur sa religion. Les coiffes de cérémonie étaient particulièrement « bavardes » sur le sujet.

Ensuite, quand on veut aller au bout de l’histoire, il faut se mettre les mains dans l ‘amidon et en apprendre le savant dosage si l’on veut arriver à un résultat.
Mais ceci est une autre histoire.

Un soir, lors de l’atelier hebdomadaire à Saint-Maixent, Jean-Pierre me demande si je consentirais à aller aider les dames de Souvigné « pour faire un musée de la coiffe ». C’était vague, mais original !
Au début de l’automne 1991, je suis donc arrivée à Souvigné où je ne connaissais personne, à part le maire rencontré une ou deux fois aux archives. Je ne savais pas trop ce que l’on attendait de moi.
Ce que j’ai trouvé en arrivant ce furent des sourires, un accueil plus que chaleureux, un enthousiasme extraordinaire… mais aussi des monceaux de « gueneuilles » comme disait Hélène, entassés sur une longue table : des bonnets, les moules en carton, des fils de fer, des dentelles, des guimpes, des caracos, des pantalons fendus et des cache-corsets… sur une hauteur de 80 cm au moins !
Mais autour de la table les visages souriants et confiants d’Hélène, de Jacqueline, de Janine, de Viviane, d’Henriette, de Fernande, tellement sympathiques et amicaux que j’ai dit oui , tout de suite !
Je venais de « signer » un « engagement » ! Et l’on se mit au travail tout de suite.

Premier travail : trier et éliminer ce qui était irrécupérable. On profita de ce tri pour apprendre les noms des différents morceaux composant une coiffe, les reconnaître et les rassembler et surtout garder précieusement les coiffes encore montées qui pourront servir de modèle. J’ai alors proposé de venir chaque semaine pour continuer le travail.
Mais la semaine suivante tout était trié, par pièce et par coiffe, ainsi que les bonnets, les guimpes, les fichus les foulards, les culottes fendues et les jupons etc.
Et cet enthousiasme ne s’est jamais démenti. Quel plaisir ! Chaque semaine, j’allais là-bas comme à la fête ! Chacune prépara son « métier » à tuyauter, et après un lavage délicat de ces fragiles reliques, les tuyautés faits avec aiguilles ou palènes sortirent blancs et fermes de toutes ces mains devenues expertes en quelques semaines.
Pour le montage, il a fallut un peu plus de temps, c’est la partie délicate, celle qui donne son élégance à la coiffe.

Un jour en fin de soirée :
– Allo ! Allo ! Ici c’est Viviane ! Ça va pas !
– Vous êtes malade ?
– Non, Non ! Moi ça va ! C’est ma Malvina qui va pas ! J’arrive pas à lui revirer ses tuyautés sur le devant ! J’vais pas dormir cette nuit ! Y’a l’expo dans deux jours !

Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que ce musée est né d’un enthousiasme partagé. Pendant que les dames se brulaient les doigts dans l’amidon, et repassaient leurs tuyautés, les messieurs collectaient les vieux outils, les vanneries traditionnelles, le matériel de « bugheaille » (lessive), les objets artisanaux et récuraient le Prieuré de la cave au grenier. Les bâtiments hors de service furent remis en état, et un peu plus tard, même la voûte du four fut entièrement refaite par les soins de Gégé, devenu l’homme indispensable.

1992 fut l’année où l’on décida de faire une première expo des premiers travaux. La trésorerie ne permettant pas trop d’excentricités, on fit avec les moyens du bord. On discuta beaucoup, mais le grand jour venu, les visiteurs ont pu admirer une belle collection de coiffes créchoises, de rubans, de dentelles diverses, de fichus et de foulards, ces derniers présentés sur les branches d’un arbrisseau mort. Aujourd’hui certains en sourient, mais c’était mieux qu’un fil avec des épingles à linge ! Ça ne coûtait rien et ça meublait un coin de cette grande salle. Pour occuper ces grands murs blancs, le mari de Janine avait installé une grande carte de France, sur laquelle étaient accrochées les poupées de M. Palissier qui, avant beaucoup, s’était intéressé au patrimoine et aux traditions de notre pays. Les visiteurs étrangers au département, appréciaient d’y retrouver les costumes de chez eux.

Et puis il y avait bien sûr les « Trois Grâces du Poitou », la Créchoise, la Mothaise et la Malvina, habillées dans des costumes de la Marchandelle d’Augé, reconstitués d’après des originaux, installées sur un plateau tournant, de façon à ce qu’on puisse en voir tous les détails. C’est ce tableau un peu défraîchi d’Escudier, qui nous avait inspirées.

Challenge de l’été : mon sosa 79, Marie Jeanne BERNARD

Pour notre Challenge de l’été , parlez-nous du 79, c’est Annie Larrouy qui évoque pour nous aujourd’hui son (sa ?) sosa 79. Merci à elle.

Mon sosa 79 est Marie Jeanne BERNARD de Secondigny, commune de Gâtine. La famille réside à la Genaudière, située près de la forêt de Secondigny. Son père, Pierre, est cercleur. Avec son épouse, Marie ROBIN, ils ont 9 enfants, 2 garçons et 7 filles.

Marie Jeanne, la septième de la fratrie, naît le 21 avril 1767. Je ne sais rien de sa vie à la dite Genaudière. Mais le 17 avril 1786, elle passe un contrat de mariage avec Jacques GRIMAULT d’Azay-sur-Thouet, chez le notaire de Secondigny. Puis, tout ne se déroule pas comme prévu puisque le 25 juin, nous avons le désistement du contrat de mariage. Pierre BERNARD, le père, prend à sa charge les frais dûs à un huissier de Parthenay pour une requête faite à Poitiers. Que s’est il passé ?

Trois ans plus tard, le 3 novembre 1789, elle passe un nouveau contrat de mariage et se marie le même jour avec Pierre GEFFRE à Secondigny. La famille GEFFRE est originaires des Rousselières d’Allonne.

Sur le contrat de mariage un détail m’interpelle. Un oncle, Pierre CROCHON lui « baille et paye » 216 livres et le couple pourra demeurer et travailler chez le dit CROCHON de la Pinférrière d’Allonne contre 35 livres, 25 livres pour le pourparlé et 15 livres pour la pourparlée. Je ne connais pas ce tonton CROCHON dans ma généalogie… Je cherche et trouve des Pierre CROCHON… Quel est le lien ? Je découvre que la grand-mère de Pierre GEFFRE s’est remariée avec un Pierre CROCHON. De cette union est né un Pierre CROCHON. Il est donc le demi-frère de Joseph GEFFRE, père de Pierre GEFFRE, voilà le tonton…

Revenons à mon sosa 79. Marie Jeanne se marie donc à Secondigny. Le couple ne résidera pas très longtemps chez le tonton. Il faut savoir qu’au moment de la signature du contrat de mariage, l’oncle vient de perdre son épouse le 3 octobre 1789. Il se sent certainement un peu seul à la Pinférière d’Allonne. Je ne leur ai pas trouvé de descendance. Mais en juin 1790, il se remarie. Je suppose que le jeune couple ne va tarder à quitter les lieux. Nous les retrouvons à Azay-sur-Thouet, à la Bufferie, où 4 enfants au moins voient le jour entre 1791 et 1799. 4 autres enfants suivent, dont 3 au moins naissent à Secondigny. Que se passe-t-il en 1804, 3 enfants décèdent en moins d’un mois entre le 16 octobre et le 12 novembre ?

Pierre décède à la Genaudière à 49 ans. Le petit dernier n’a que 6 ans et décède 6 mois plus tard. Drôle de vie pour Marie Jeanne qui ne se remariera pas. Le 26 décembre 1835, elle procède à un partage anticipé entre ses 2 derniers enfants, François et Marie Jeanne. Elle termine ses jours à la Genaudière le 14 mai 1836.

Sa fille Marie Jeanne, mon sosa 39, épouse en premières noces, Philippe GUERET, frère de sa belle-sœur, Jeanne GUERET, épouse de François. Les 2 couples semblent vivre à la Mournière de Secondigny. Au décès  de son premier époux, elle semble rejoindre sa mère à la Genaudière où elle continue à vivre avec son second époux Pierre GUILLOT.

Voilà ce que je peux dire de mon sosa 79 du 79, décédée à 69 ans.

Challenge de l’été : Mélina Deray, un procès en Deux-Sèvres

Un article de Marc Bouchet, suite de celui du ChallengeAZ 2021, à propos de enfants abandonnés

Mélina Deray avait un frère Pierre-Célestin. Mélina avait eu plusieurs enfants nés de père inconnus.

 Il est difficile de retrouver le parcours de vie pour Marie-Louise, née en 1878, mais Marie-Thérèse née en 1882 est décédée chez ses parents nourriciers en 1883.

Pour les garçons, grâce aux archives militaires il est possible de suivre leur parcours :
– Casimir, né le 4 mars 1887, habite à Angers, en 1909. Il se marie, le 28 septembre 1911 à Trélazé avec Marie-Louise Kiriette.  Selon les registres matricules, son niveau d’instruction est de l’ordre de 3.  Son métier est ardoisier.
– Pierre-Célestin, prénommé comme son oncle, né à Parthenay, le 23 juillet 1892, domestique, épouse le 23 juillet 1923 Fernande Mosnay à Vernoux-en-Gâtine.
– Alfred, né en 1888, réside en 1908 selon les registres matricules à l’hospice de Niort. Il est d’abord noté sans profession, puis une correction a été apportée, il est manœuvre à l’usine à gaz.  Son niveau d’instruction est de l’ordre de 3. Mélina, sa mère, est alors domiciliée à Niort à l’assistance publique. Alfred se marie à Poitiers, le 29 septembre 1911 avec Jeanne-Marie Brigault. Il exerce la profession de garçon limonadier. (Réf. Registres matricules)

Le père de Mélina est décédé à Secondigny, le 31 mai 1895. Une déclaration de succession avait été faite, le 31 janvier 1896. Pour des biens immobiliers soit une maison et un jardin. En fait ces biens appartenaient à sa veuve. Et le rédacteur de la déclaration a rectifié la déclaration. La mère de Mélina, Marie-Louise Pineau est décédée à Secondigny, le 20 février 1898.

Les deux enfants, Pierre-Célestin et Mélina, sont héritiers des meubles d’une valeur de 60 francs et d’une maison et d’un jardin de 5 ares, sis à la Chevauchère de Secondigny, d’un revenu de 50 francs et d’une valeur de 1 000 francs. Après le décès de leur mère, naît le conflit entre le frère et la sœur, Pierre-Célestin et Mélina. Pierre-Célestin voudrait que se fasse la liquidation et le partage des successions dont ils ont hérité.

Est-ce que Mélina s’y refuse ou  ne comprend pas ce que voudrait son frère ? Ou tout simplement craint-elle de ne plus avoir de toit si la maison est vendue.

La saga judiciaire

 Pierre Célestin demande au tribunal de première instance de Parthenay de régler le conflit. Le 13 novembre 1900, à l’audience du tribunal, Pierre-Célestin, représenté par Me Granier avoué, est demandeur contre Mélina, défendeur défaillante, faute de ne pas s’être fait pas représenté par un avoué (On peut penser qu’elle ne comprend peut-être pas ce qu’on attend d’elle ni l’enjeu).

Pierre-Célestin, voulant sortir de l’indivision, demande la liquidation et le partage de la succession. Et pour y parvenir demande la licitation des dits immeubles. Le tribunal donne défaut à Mélina, défaillante. Le tribunal ordonne qu’il soit procédé, sans expertise préalable sur le lotissement et à la mise à prix de 600 francs pour une vente en un seul lot. La maison est commune avec celle de Jean Chaigneau et Célestin Pineau et la planche de jardin est de 1 are et 20 centiares de superficie. Pour procéder à la mise en vente, le tribunal désigne Me Boileau, notaire à Secondigny. (Réf. 3 U 4/ 77)

Le 10 février 1901, en exécution d’un jugement du tribunal de première instance de Parthenay, Pierre-Célestin et Mélina Deray vendent à Charles Granet de la Chevauchère de Secondigny, la maison sise à la Chevauchère, avec ses dépendances, cour, four, écurie, jardin de 10 ares et  un autre jardin de 30 ares pour un prix de 1 625 francs. L’acte de vente a été passé devant Me Boileau, notaire à Secondigny. Mélina, quoiqu’ayant été  régulièrement assignée, ne s’était pas présentée à l’instance.

Il semble que des difficultés aient surgi entre Mélina et son frère Pierre-Célestin. En 1901, le recensement montre que le frère et la sœur vivent séparément. Mélina vit avec son fils Alfred, âgé de 8 ans à la Chevauchère et Pierre-Célestin demeure avec son épouse  Anasthasie Abacus au village de la Pouvrelière. Il est au chômage.  En 1906, Mélina change de domicile et travaille comme journalière chez sa cousine Marie Pineau.

Le 22 novembre 1901, se tient à Secondigny, devant le juge de paix, Victor Pelloquin, un conseil de famille pour exprimer l’avis des parents, concernant Mélina, à l’initiative de Pierre-Célestin Deray.

Le conseil de famille considère qu’il est constant :
– que Mélina a donné des signes non équivoques d’imbécilité et de démence depuis sa naissance.
– que son état ne paraît pas devoir s’améliorer, alors qu’elle est âgée de 44 ans
– que dans cette situation, il y a lieu de prononcer son interdiction.

À l’unanimité le conseil de famille prononce son interdiction. (Réf. Justice de Paix de Secondigny)

Le 3 décembre 1901, par l’intermédiaire de Granier, avoué, Pierre-Célestin Deray adresse au tribunal de première instance une requête pour fixer les jours et les heures où il sera procédé à l’interrogatoire  de Mélina. Le 8 janvier 1902, Mélina reçoit une sommation de se présenter devant le tribunal d’instance pour un interrogatoire. Sommation présentée par Roy, huissier à Secondigny.  Et  14 janvier 1902, le président du tribunal de Parthenay procède à l’interrogatoire de Mélina Desré dont voici  les points principaux :
– Elle sait son nom mais ne connaît pas son âge. Elle sait que c’est dans le mois de mars que ses « années finissent ».
– Elle n’a jamais été mariée et a des enfants dont un qui vit avec elle. (Il s’agit d’Alfred comme le prouve le recensement fait à Secondigny en 1901).
– Elle possède une maison qui lui appartient avec son frère.
– Elle travaille quelquefois et va en journée, mais rarement. « Je vais chercher mon pain » dit-elle.

Le juge lui ayant demandé pourquoi elle ne travaille pas au lieu de mendier.
– Elle répond qu’elle n’est pas assez forte, souvent malade.
– Elle gagne 20 sous par journée.

On lui montre alors une pièce de 50 centimes. Elle reconnaît que c’est une pièce comme celle-ci qu’elle gagne mais avoue ne pas savoir bien compter.
On lui montre une pièce de 5 francs et un louis de 10 francs, elle ne sait pas ce que sait.
Elle ne sait pas combien il lui faut par mois pour sa nourriture et ses vêtements. Elle  ajoute qu’il ne lui faut pas beaucoup.

À la fin de l’interrogatoire, le procès-verbal est signé par Barrion et Merlaud, juges, Demongeot, homme de la République et Pouzet, greffier. Mélina ne sait pas signer. (Réf. 3U 4/ 74)

Le 18 février 1902, à l’audience du tribunal de première instance demandée par Pierre-Célestin par l’intermédiaire de Me Granier, Mélina défaillante, sans avoué la représentant, est déclarée interdite de l’administration de ses biens et de sa personne. Mélina est condamnée aux frais et dépens de l’instance. Un administrateur provisoire de sa personne et de ses biens est nommé en la personne de Pierre-Célestin Deray. (Réf. 3 U 4 / 140)

Le jugement est signifié à Mélina, le 7 avril 1902, par Me Dabin, huissier à Parthenay. Le 21 septembre  1902, la liquidation sujette à homologation entre Pierre-Célestin Deray et sa sœur Mélina, interdite sous la tutelle de Célestin Pineau est effectuée. La valeur des objets immobiliers a été évaluée à 50 francs et le prix de l’adjudication réalisée par Me Boileau s’élève du 10 février  s’élève à 1 625 francs, plus les intérêts à 56 francs. Et il y a un passif de 471 francs 15.

L’attribution  est répartie de la manière suivante : à Pierre 20 francs pour le mobilier et 609 francs 57 pour le prix de l’adjudication. À Mélina 30 francs pour le mobilier et 599 francs 57 pour le prix de l’adjudication. Quant au passif de 471 francs 15, il sera acquitté par Célestin Pineau auquel il est donné pouvoir à cet effet.

 Que devient Mélina après ces événements ?

En 1901, Mélina vit à la Chevauchère avec son fils Alfred. Pierre-Célestin Deray, âgé de 41 ans,est au chômage. Il vit à la Pouvrelière avec son épouse Anasthasie Abacus.
En 1906, on retrouve Mélina, journalière chez sa cousine Marie Pineau épouse de Alban Sylvain.
Mélina est décédée  chez son fils Célestin, à Vernoux-en-Gâtine, le 20 mai 1932. Elle ne possédait aucun bien personnel et dépendait de l’assistance publique.

Challenge de l’été : un épisode de canicule meurtrière à Saint-Martin-de-Mâcon en juillet 1707

Un texte de Monique Bureau

La canicule est de retour ces jours-ci en Deux-Sèvres : cela m’a donné l’idée de rechercher dans notre inventaire des curiosités des registres des Deux-Sèvres si un curé avait consigné par le passé ce type d’événements dans les registres paroissiaux.

Et j’ai trouvé effectivement la trace d’un « épisode caniculaire meurtrier » consigné par le curé en marge du registre paroissial  de Saint-Martin-de-Mâcon en juillet 1707 :

« Il fit une chaleur si excessive … jours que plusieurs personnes moururent dans les champs ».

Épisode de canicule meurtrière BMS-1690-1749, vue 79/226
https://archives-deux-sevres-vienne.fr/ark:/58825/vta9ecbd600cf4147a0/daogrp/0/79
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Challenge de l’été : le département des records de mariage

C’est Mauricette Lesaint qui nous propose un 2e texte dans le cadre de notre challenge de l’été, parlez-nous du 79. Elle nous prouve que notre département est celui de tous les records, généalogiques à défaut d’être sportifs. Qui fera plus de mariages chez les hommes que Louis Fradin et chez les femmes que Marguerite Aury ! Le concours est ouvert. Allez les Deux-Sèvres !

Dessin de Raymond Peynet

Les mariages et remariages de Louis FRADIN et Marguerite AURY en Gâtine (dans nos actuelles Deux-Sèvres) durant la première moitié du XVIIIe siècle

Nos ancêtres ont vécu leur part de séparations, des séparations non choisies. Les femmes mouraient souvent jeunes, la première cause de mortalité étant les accouchements. Et après, qui allait  élever les enfants et exécuter toutes les tâches domestiques, ménage, cuisine, entretien du linge ?… Les hommes étaient presque tous à la terre, travaillant de l’aube au crépuscule. Les grands-mères souvent n’étaient plus là. Alors, le veuf se remariait, et très vite. Que de séparations, que d’enfants orphelins ! Beaucoup de mes ancêtres hommes, se sont mariés puis remariés, une fois, parfois deux. 


J’en ai trouvé un, quatre fois remarié ! C’est Louis FRADIN ! Louis, fils aîné de François FRADIN et Jeanne RAVAILLAULT, naît en 1693 à Gourgé. Il est l’aîné de quatre enfants. Son père meurt, quand il a douze ans. Sa mère se remarie, et lui donne trois demi-frères et sœur, elle meurt trois ans avant son premier mariage. Il est laboureur.

Cinq mariages pour Louis

  • Il se marie en 1717 avec Perrine SAPIN, il a 23 ans, elle en a 17. Ils ont deux enfants, Louis mon ancêtre né en 1718 et Jeanne qui meurt à quinze jours. Perrine, sa femme, meurt en 1724 à 25 ans. Le mariage a duré presque 7 ans. Louis reste seul avec son fils Louis âgé de 5 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf le 23 février, il se remarie trois mois plus tard le 25 mai 1724 avec Marguerite CHAUVIN. Il a 30 ans, Marguerite en a 20. Un petit Jean naît, meurt à huit jours, et Marguerite meurt quinze jours plus tard, le mariage n’a pas duré un an. Louis reste pour la seconde fois, seul avec son fils Louis âgé de 7 ans.
  • Le deuil est très bref : veuf  le 27 janvier, il se remarie trois mois plus tard le 30 avril 1725 avec Marie THIBAULT.  Il a 31 ans, Marie en a 21. Deux de leurs quatre enfants meurent à la naissance.  Marie a 28 ans quand elle  meurt en 1731. Le mariage a duré 6 ans. Louis est seul une troisième fois, avec son fils Louis âgé de 13 ans, Jeanne 5 ans et Jean 10 mois.
  • Le deuil est bref : veuf le 2 août, il se remarie six mois plus tard le 1er février 1732 avec Marguerite AGUILLON,  Il a 38 ans, elle en a 26. Je n’ai pas trouvé de nouvel enfant. Marguerite  meurt le 12 janvier 1736. Le mariage a duré presque 4 ans. C’est la quatrième fois que Louis reste seul. Son fils Louis a maintenant 17 ans, Jeanne 9 ans et Jean 5 ans.
  • Le deuil est bref : veuf le 12 janvier, il se remarie dix mois plus tard le 6 novembre 1736 avec Marie DAVID, Il a 43 ans. Avec Marie, ils ont deux enfants, le premier meurt à la naissance, le second naît le 22 janvier 1739. Le 13 février 1739 c’est Louis FRADIN qui meurt . Il a 46 ans, sa dernière petite fille n’a que trois semaines. Ce mariage a duré à peine plus de 2 ans.

Louis FRADIN s’est marié 5 fois en 20 ans. Pour ses cinq femmes, c’était leur premier mariage. Neuf enfants sont nés.  Il semble que seul Louis mon ancêtre se soit marié. 


Si dans mon arbre, Louis reste l’homme des records, il existe autour de mes ancêtres une femme bien plus surprenante. Deux de ses maris sont des petits-fils de mes ancêtres. En 1750, l’espérance de vie n’est que de 25 ans. Les hommes aussi mouraient jeunes.

Pour Marguerite, cinq mariages et un contrat de mariage

Les premiers mariages sont à Saint-Loup-sur-Thouet.

  • Le premier mariage est le 21 juin 1717, Marguerite a 31 ans. Martin BODIN est veuf de Françoise GIRAUD. Il meurt 5 jours plus tard.
  • Le deuxième mariage a lieu le 8 juillet 1720, Jean CORNUAU est veuf de Marie RIGAULT. Ils ont un enfant. Jean meurt en janvier 1724. Le mariage a duré 3 ans.
  • Le troisième mariage est le 27 juin 1724. C’est le 1er mariage de Jacques BILEAU. Il meurt le fin 1734. Ils ont été mariés dix ans.
  • Le quatrième mariage est célébré le 7 février 1735. François GIVELET  meurt le 19 juin 1739. Le mariage a duré 4 ans.
  • Le cinquième est un contrat de mariage. Le 10 septembre 1741 à Saint-Loup-sur-Thouet, il est déposé chez Maître Suyre. Jean AUBERT demeure à Airvault, est veuf de Louise HEULLIN. Aucun acte paroissial, de ce probable cinquième mari, ne confirme ce mariage.
  • Le dernier mariage est à Gourgé le 23 octobre 1742. Charles  MAITRE, veuf pour la troisième  fois, épouse Marguerite. Elle meurt en 1755 à 69 ans, il meurt un an après elle, à 74 ans. Il semble qu’elle n’ait eu qu’un enfant.  Ils ont été mariés treize ans.

Louis et Marguerite vivent à la même époque, l’un est né en 1693, l’autre en 1696. Ils habitent deux paroisses voisines et leur premier mariage est en 1717. Ils se sont probablement croisés.

Si pour toutes les épouses de Louis, c’était leur premier mariage, quatre des six maris de Marguerite sont déjà veufs. Elle est même la quatrième épouse de Charles MAITRE, son dernier mari.