Claude Brangier nous communique une jolie anecdote trouvée dans le registre paroissial de Saint-Georges-de-Noisné (BMS 1692-1787, vue 164/183). Je vous la livre brute car elle se suffit à elle même. J’ai juste rajouté la ponctuation et corrigé quelque peu l’écriture, sans toucher aux tournures de phrases. Enfin, j’ai émis quelques hypothèses (en orange) pour certains mots manquants car le bas de la feuille est déchiré.

Nouvelle intéressante
Le sept juillet de cette présente année 1778, à six heures du matin, le tonnerre a tombé sur le clocher de notre église. Il a brisé toute la charpente de la flèche, a démoli les murs qui la supportent jusqu’à la voûte sans faire le moindre dommage à la cloche. Il a passé ensuite par le degré du clocher qu’il a tout démoli et fracassé. Étant ensuite arrivé jusqu’au bas du clocher, il a fait grand dommage aux murs et aux piliers dont deux ont été refaits tout à neuf ; de là, s’étant partagé, une partie a sorti par le vitrage du bas du clocher du côté du midi, lequel vitrage a été réduit en poudre et le pilier qui y est joint par le dehors a été tout démoli ; une autre partie du tonnerre a passé par le vitrage du chœur, pris le pupitre, a détruit en entier le dit vitrage, a passé dans la cour de la cure. Il est entré dans le toit à cochon qu’il a tué ; c’est le seul meurtre qu’il a fait ; il a entré aussi dans la cuisine de la cure il y avait deux personnes mais il n’a fait aucun blessé ; une autre partie du tonnerre a parcouru presque toute l’église n’a fait d’autre dommage que de fracasser les vitres de la basse aile du côté du couchant.
La fin du texte est malheureusement très parcellaire pour cause de déchirure. On devine toutefois qu’après s’être ému de la mort du cochon, le rédacteur (sans doute Gouin, curé de la paroisse) s’inquiète des répercussions financières pour réparer l’église.
Ce fâcheux incident a causé ______________ à l’église, il y en a eu pour le __________________ de deux mille cinq cent ___________________ a été à quatre mille __________________ l’église a été __________________
C’est bien la première fois que je vois mentionné dans les registres paroissiaux le décès d’un cochon ! Si comme Claude vous aussi vous trouvez au hasard de vos recherches dans les Archives en ligne des Deux-Sèvres une nouvelle intéressante, vous pouvez l’envoyer à l’adresse du blog genea79blog@laposte.net. Je me ferai un plaisir de la partager.